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[Livre] Miss pain d'épices

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Résumé : Je m'appelle : Cannelle
Mon âge : 13 ans
Je suis : rousse
J'aime : Sam, un garçon décalé que ma meilleure amie déteste
Je rêve : d'assumer mes sentiments
Mon problème : j'ai peur de perdre mes amis et de redevenir celle dont tout le monde se moque...

Auteur : Cathy Cassidy

 

Edition : Nathan jeunesse

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 8 Octobre 2015

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : Après des années de primaire désastreuses, Cannelle est enfin populaire et amie avec Shannon, la fille la plus populaire du collège.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteur, comme toujours, mais je trouve qu’elle a mal situé son histoire : les actions de Shannon, en particulier, sont plus celles d’une ado de 15 ou 16 ans que celles d’une préado de 12 ans. Quand j’ai lu, à un moment du récit qu’elle allait fêter son 13ème anniversaire, je me suis sentie comme arrachée de l’histoire, ça ne collait pas du tout : les sorties, le maquillage outrancier, les tenues provocantes, la manière de parler, rien ne permet vraiment de s’identifier à une gamine de 12 ans. Tout aurait été plus cohérent, à mon sens, si Cannelle avait changé à son entrée au lycée, plutôt qu’à son entrée au collège.
Dès son apparition, j’ai beaucoup aimé Sam (faut dire que je ne supporte pas les profs qui se prennent trop au sérieux et qu’il ne se laisse pas démonter par eux). En revanche, au fil de ma lecture, j’ai très vite commencé à me méfier de Shannon. Je l’ai trouvée superficielle et très calculatrice. J’aurais aimé que Cannelle la remette à sa place un peu plus souvent, mais je comprends ses raisons.
Emily, ancienne « amie » de Canelle en primaire, est très touchante, autant par sa gentillesse que par sa découverte d’un nouveau « elle ». Elle est l’exemple type qu’on peut se relooker et devenir plus populaire sans changer sa nature.
Quant à Cannelle, c’est plus compliqué. Elle a été un peu traumatisée par ses année de primaire et du coup vit dans la crainte d’être de nouveau rejetée, mais je trouve qu’elle ne vit pas sa vie pour le coup. Faire semblant d’aimer un groupe de musique ou une couleur de vernis à ongle pour être « en phase » avec son amie, passe encore, mais n’avoir aucun autre avis que ceux qu’elle « approuve », c’est un peu exagéré. Des amies, des vraies amies, ne sont pas toujours d’accord, et cela leur importe peu.

La fin était sans surprise pour un roman dédié à un jeune public, mais agréable tout de même.

Un extrait : Cannelle Brownie… on dirait une couleur de peinture ou de teinture pour les cheveux. Ou encore un gâteau bizarre un peu écœurant. Quel genre de parents appellerait leur fille ainsi ? Réponse : les miens.

Ils n’avaient pourtant pas l’intention de me gâcher la vie. Ils ont simplement trouvé original de choisir les prénoms de leurs enfants en s’inspirant des jolis bocaux en verre de leur placard à épices. Si mon père n’avait pas été un si grand amateur de cuisine, rien de tout cela ne serait arrivé.

Ma grande sœur s’appelle Mélissa, d’après la plante aromatique qu’on retrouve souvent dans les tisanes. J’ai eu moins de chance qu’elle. Si encore je n’avais pas eu les cheveux roux foncé, ça aurait pu passer.

Mais avec une combinaison pareille, j’étais condamnée à devenir la cible de toutes les plaisanteries.

Je l’ai compris dès mon premier jour à l’école primaire, quand la maîtresse a réprimé un sourire en faisant l’appel. Les garçons m’ont tiré les tresses en riant, et les filles m’ont demandé si mes parents étaient pâtissiers. Très drôle.

Ce soir-là, en rentrant à la maison, j’ai annoncé à mes parents que je voulais changer mon prénom en Emma ou Sophie. Ils se sont gentiment moqués de moi. D’après eux, c’était une bonne chose de ne pas ressembler à tout le monde, et Cannelle était un très joli prénom.

Ça ne m’aidait pas beaucoup.

– Ne les laisse pas t’atteindre, m’a conseillé ma sœur. Ris avec eux ou ignore-les.

Facile à dire. Mélissa allait déjà au collège et c’était une fille sûre d’elle, populaire et entourée d’amis. Elle avait beau avoir les mêmes cheveux que moi, personne ne la taquinait jamais à ce sujet.

J’ai fini par m’apercevoir que le plus simple était de me faire la plus discrète possible.

– C’est une élève très réservée, a confié Mlle Kaseem à mes parents au début de mon année de CM2. Elle est adorable, mais elle ne se mêle pas beaucoup aux autres. Rien à voir avec Mélissa.

Heureusement, elle ne leur a pas tout raconté – que personne ne me choisissait lorsqu’il fallait composer une équipe en sport ou préparer un exposé, que mes camarades ne m’invitaient jamais à leurs soirées pyjamas, leurs fêtes ou leurs sorties au cinéma. J’étais le mouton noir de la classe. Assise toute seule à la cantine, je rêvais de devenir invisible tout en mangeant une seconde part de tarte pour m’occuper et combler le vide que la solitude creusait dans ma poitrine.

 

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