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[Lire] The revolution of Ivy

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Résumé : Ce serait si facile de capituler, de fermer les yeux et d’attendre que la faim et la soif aient raison de moi. Ou bien qu’une bête sauvage me trouve. Ou même un autre survivant… Mais je refuse d’abandonner. J’en ai terminé avec la lâcheté. Il est temps pour moi d’agir, enfin.
Bishop me l’avait bien dit, cet univers hostile ne pardonne pas la moindre erreur. Et au-delà de la barrière, c’est encore pire. L’hiver approche, et si je veux survivre, il va me falloir trouver de l’eau, des vivres, un abri. D’autres condamnés avec lesquels m’allier. Mais surtout, je vais devoir faire un choix : dois-je oublier ma vie d’avant, me venger de ceux qui m’ont trahie… ou mener, purement et simplement, la révolution ?
Car je ne suis plus une Westfall, ni une Lattimer. Simplement Ivy. Et je suis enfin libre.

 

Auteur : Amy Engel

 

Edition : Lumen

 

Genre : Young Adult

 

Date de parution : 5 mars 2015

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : J’ai beaucoup aimé sortir du système de la trilogie avec ce livre. En effet, depuis quelques temps, la trilogie semble être la forme imposée de la plupart des romans ayant pour thème la dystopie. Ici, l’auteur a décidé de boucler son histoire en 2 tomes, ce qui n’est pas facile. Aller à l’essentiel sans donner l’impression de bâcler, d’aller trop vite, est certainement plus difficile que meubler et rajouter des scènes inutiles pour remplir trois livres.
Au niveau des personnages on retrouve, à divers stades du roman, ceux du premier tome mais on en découvre de nouveaux : Caleb et Ash, deux personnes ayant toujours vécu « à l’extérieur » et s’en sortant d’ailleurs très bien. Ash est adorable, très ouverte et amicale, un vrai remède sur patte pour Ivy. Caleb est plus réservé mais tout aussi indispensable et attachant à sa manière.
On retrouve aussi un personnage moins agréable : Mark, celui pour lequel, dans le premier tome, Ivy avait eu de la peine en apprenant son expulsion avant d’apprendre les raisons de sa condamnation : le viol et la mutilation d’une petite fille. Pervers un jour, pervers toujours, Mark va poser quelques problèmes à Ivy.
Bishop va apparaître moins lisse dans ce tome, toujours avec le même mental, mais sans doute moins englué par les aspirations de ses parents et l’image qu’il doit donner auprès des habitants de la ville, selon son père. Dans ce tome, il est plus libre, plus lui-même.
Souvent entre deux tomes, je suis inquiète de comment va commencer le second, s’il ne va pas être abrupt ou si on ne va pas être perdu, en ayant oublié ce qu’il y avait dans le premier tome. Mais ici, pas de soucis, le tome 2 reprend là où s’arrêtait le tome 1 et sans la moindre incohérence. On voit que l’auteur a écrit le tome 2 en gardant le tome 1 à portée de main pour vérifier les détails et que la relecture a été rigoureuse.
Dans ce tome 2 il y a plus d’action car la vie à l’extérieur est plus dure que dans la ville. Ivy va devoir apprendre à chasser, dépecer des animaux, se défendre et pour cela, elle a de bons professeurs.
La fin est assez rapide, mais on n’a pas cette impression de « j’en termine vite fait et je passe à autre chose » qu’on peut avoir dans d’autres livres. Tout est extrêmement logique, et après l’avoir lu, on se dit que ça n’aurait pas pu finir autrement.
L’épilogue nous offre une vraie coupure avec le reste des deux tomes, comme pour nous détacher clairement de l’univers de Westfall tout en ouvrant sur un avenir qu’il nous appartient d’imaginer.
La couverture est toujours aussi belle, bien que mettant toujours en scène cette improbable robe blanche.
Cette saga en deux tomes n’est pas un coup de cœur, mais pas loin.

Un extrait : Au début, je crois être en train de rêver du chien qui m’avait mordu. Celui que Callie avait étranglé avec sa propre chaîne. J’entends ses grognements, je perçois l’odeur de son pelage mouillé et son haleine putride. Je m’agite en tous sens et mes doigts rencontrent une surface dure et lisse. J’ouvre les yeux en catastrophe, vois l’intérieur de la voiture, ma main sur la banquette de cuir… Mon corps commence déjà à se recroqueviller, percevant la menace avant que mon esprit ne puisse l’enregistrer. Dans l’embrasure qui recevait autrefois l’une des portières du véhicule se trouve un coyote. Il est gris-brun, la fourrure emmêlée et incrustée de boue, et de la bave coule de sa gueule. Il découvre des crocs jaunâtres et se remet à grogner. C’est la première fois que je me retrouve nez à nez avec un coyote – que j’en vois un tout court, même – mais, d’après mon père, ces bêtes rôdent en meute de ce côté-ci de la barrière. Pour l’instant, il semble seul, mais ses congénères ne doivent pas être bien loin. Je donne des coups de pied vers lui et crie :

— Va-t’en !

Gagnée par la panique, je me dis que je dois me calmer, réfléchir, mais je n’ai qu’une seule envie : prendre mes jambes à mon cou. Mon pied finit par atteindre le coyote à la tête, et il recule – mais pas pour longtemps. Il revient, pose cette fois les pattes avant sur la banquette et me scrute de ses yeux de prédateur. J’ignore s’il est assez fort pour me tuer, mais il peut sans conteste m’infliger de graves blessures.

Je plie la jambe pour prendre un nouvel élan et le chien s’élance en avant. Il referme les mâchoires à quelques millimètres seulement de mes orteils. Avec un hurlement, je recule en battant des bras et je me mets à chercher du regard un objet qui puisse me servir d’arme. L’espace d’une seconde, j’envisage de me jeter par-dessus le coyote pour sortir de la voiture, mais je sais qu’à terrain découvert, il me rattrapera en un éclair. Je jette des coups d’œil désespérés autour de moi et je finis par m’arrêter sur le pare-brise. Une partie de l’encadrement en métal, presque coupée en deux morceaux aux extrémités acérées, pend vers l’intérieur. Les yeux rivés sur l’animal, je me déplace doucement vers l’avant. Je n’ose pas donner un nouveau coup de pied, car s’il parvient à s’emparer de mon membre, il le réduira en bouillie en un rien de temps. Je respire un grand coup puis bondis vers le siège avant et hurle de nouveau quand la bête s’introduit dans la voiture. Son souffle chaud vient effleurer ma nuque.

 

Commentaires

  • Une saga que j'ai adorée et bizarrement j'ai préféré le second tome au premier peut-être grâce à une action plus importante comme tu le dis.

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