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[Livre] Impératrice Orchidée T02 – La souveraine

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Résumé : Veuve de l'empereur de Chine, Orchidée assure l'éducation de son fils, le jeune prince Tongzhi, mais sa tâche n'est pas simple car elle doit louvoyer entre les manigances de la corégente, Nuharoo, l'ambition du prince Kung qui prend une place de plus en plus grande au sein du gouvernement, les révoltes des musulmans dans les lointaines provinces et les exigences croissantes des Occidentaux.
Sa mission devient d'autant plus délicate que Tongzhi meurt bientôt, victime de la débauche. Le fils adoptif et neveu d'Orchidée monte alors sur le trône sous le nom de Guangxu. Dotée d'une volonté de fer, l'impératrice est acculée à prendre parfois des décisions impitoyables, souvent mal comprises, mais toujours destinées à préserver la grandeur de l'Empire du Milieu.
 

 

Auteur : Anchee Min

 

Edition : J’ai lu

 

Genre : Historique

 

Date de parution : 2008

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : J’ai eu un problème avec le début de ce livre : les incohérences. Dans les premières pages, Orchidée dit qu’elle a débutée comme concubine du 3eme rang alors qu’elle se voit attribué le rang de concubine du 4ème rang dans le 1er tome (et que la vraie Cixi était concubine du 5ème rang, le plus bas). Son époux meurt quand son fils a 5 ans. A un moment elle dit que son époux est mort depuis presque 10 ans et que son fils a 10 ans…ça ne colle pas…
Mais ces petites incohérences du début sont vite oubliées quand on plonge dans la lecture.
Au fil de ma lecture, il est devenu très clair que l’auteur avait décidé de faire de l’impératrice Cixi une malheureuse victime n’ayant jamais pris de décision cruelle volontairement mais en y étant forcé par tel ou tel autre.
Je veux bien admettre que les historiens, dans leur ensemble, aient peut être un peu diabolisé l’impératrice en se basant sur des articles de presse étrangères qui avait intérêt à lever l’opinion internationale contre elle. Mais je ne crois pas non plus qu’elle ait été la douce agnelle menée au sacrifice que l’on décrit ici.
Car pour obtenir et conserver, envers et contre tout, le pouvoir qu’elle a exercé, il a bien fallut qu’elle écarte de son chemin les obstacles qui se sont présentés devant elle.
L’histoire la décrit comme une victime, Anchee Min comme un ange…La vérité a du se trouver quelque part entre les deux…

Un extrait : Tongzhi se plaignit de maux d’estomac et ne put assister à l’audience matinale mais, l’après midi, j’envoyais An-te-hai le chercher. Mon fils allait avoir treize ans et il était empereur depuis sept années. Je comprenais pourquoi il haïssait ses devoirs et s’esquivait chaque fois qu’il le pouvait, mais cela ne m’empêchait pas d’être déçue.

Je ne cessai de penser à lui alors que, assise sur le trône, j’écoutais Yung Lu lire une lettre de Tseng Kuo-fan évoquant le remplacement du gouverneur Ho et de Sheng Pao. Aucune décision n’avait encore été prise et j’avais du mal à me concentrer. Les yeux rivés sur la porte, j’espérais entendre l’annonce de l’entrée de mon fils. Enfin il arriva et les cinquante hommes présents dans la salle tombèrent à genoux pour se frapper le front sur le sol. Tongzhi prit place sur le trône sans même leur accorder un regard.

Mon beau garçon s’était rasé pour la première fois. Il avait beaucoup grandi dernièrement. Ses yeux et sa voix douce me rappelaient son père. Devant la cour, il semblait sûr de lui mais je savais que l’instabilité de son caractère ne faisait qu’augmenter.

Je laissais Tongzhi seul la plupart du temps parce que l’ordre m’en avait été donné. Nuharoo m’avait fait comprendre qu’il était de son devoir d’exprimer les besoins de l’empereur. « Tongzhi doit pouvoir mûrir selon ses propres critères. », avait-elle précisé.
La cour avait du mal à maîtriser le caractère sauvage de Tongzhi. Un jour, Tsai-chen, fils du prince Kung, arriva pour devenir le compagnon d’étude de mon fils. Bien que n’ayant pas pris part à cette décision, j’étais impressionnée par ses bonnes manières et je fus soulagée de constater que les deux garçons se lièrent aussitôt d’amitié.

Tsai-chen avait deux ans de plus que Tongzhi et son expérience du monde extérieur fascinait le jeune empereur qui n’avait pas le droit de franchir les portes de la cité interdite. Les deux garçons partageaient en outre le même intérêt pour l’opéra chinois.

Contrairement à Tongzhi, Tsai-chen était robuste et solidement bâti. Il adorait monter à cheval et j’espérais que, sous l’influence de son ami, mon fils suivrait la tradition des hommes de Bannière, celle des guerriers mandchous qui avaient vaincu la Chine des Han deux siècles auparavant. Les peintures de famille montraient les empereurs mandchous participant à des évènements tout au long de l’année, qu’il s’agisse d’arts martiaux, d’équitation ou de chasse automnale. Depuis six générations, la tradition était respectée et je verrai mon rêve se réaliser, si, un jour, Tongzhi montait enfin à cheval.

 

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