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[Livre] Les grands crimes de l'histoire Tome 01

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Résumé : "Comment devient-on le plus grand criminel de tous les temps ? Le hasard ? Le destin ? Il y a les deux dans la vie de Gilles de Rais, une vie qu'aucun romancier n'aurait osé inventer".

 

Auteur : Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias

 

Edition : Le livre de poche

 

Genre : historique

 

Date de parution : 03 juillet 2013

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : La manière de raconter de Pierre Bellemare est toujours aussi prenante.
Dans ce premier tome des histoires criminelles il nous fait découvrir, ou redécouvrir, 15 histoires, du Moyen-âge à nos jours.
J'ai apprécié de découvrir complètement des affaires telles que celle de Gérard Hauser ou des époux Rosenberg, de découvrir le déroulement d’affaire que je connaissais de nom comme Sacco et
Vanzetti ou Robert François Damiens, ou encore de connaître plus en détails des affaires plus connues comme Mata Hari, l'enlèvement du bébé Lindbergh ou encore l'affaire de Gilles de Rais.

Parfois j’ai trouvé que Pierre Bellemare rentrait même trop dans le détail, notamment lorsqu'il nous décrit le supplice de Robert François Damiens qui avait tenté de poignarder Louis XV. La description précise de ce qu’on lui a fait subir m’a soulevé le cœur, et pourtant, il est bien accroché.

La dernière histoire centrée sur Jack l'éventreur m'a semblé superflue tant celle-ci a été vue et revue au point que presque tout le monde puisse la citer par cœur.
J'aurais préféré que l’auteur choisisse de nous faire découvrir ou redécouvrir une affaire plus méconnue. Sur celle ci, il donne les détails de chaque meurtre (sans parler pour autant des fameuses lettres que Jack adressait à l’inspecteur et qui commençaient toutes par « patron », ni des inscriptions mettant en cause les juifs et qui ont été probablement faites pour entraîner les policiers sur une fausse piste).
Malgré cette « erreur de casting » à mon avis dans le choix de cette dernière histoire, c'est une lecture que j'ai vraiment appréciée et qui m'a donné envie de rechercher et de lire le deuxième tome de ces histoires criminelles.


Un extrait : Un homme fend la file des laquais, pose une main sur l'épaule du souverain, le frappe de toutes ses forces du côté droit et disparaît dans la nuit…

Cela a été si rapide que personne n'a bougé. Louis XV porte la main à sa poitrine.

 Cet ivrogne m'a donné un coup de poing en passant !

Il s'aperçoit alors qu'il saigne et se met à crier d'une voix blême :

 Je suis blessé ! C'est ce coquin ! Qu'on l'arrête mais qu'on ne le tue pas.

Le coquin en question ne s'est pas enfui. Il est là, à contempler le spectacle. Il se laisse maîtriser. Dans ses poches, il a un canif à deux lames et trente-cinq louis d'or. Il ne fait aucune difficulté pour dire son nom : il s'appelle Robert François Damiens…

C'est l'émoi à Versailles. Transporté dans sa chambre, Louis XV n'a qu'une pensée, qu'un cri :

« Un confesseur »

Louis XV se confesse donc, et ce n'est qu'ensuite que les chirurgiens examinent sa plaie. C'est à peine plus qu'une égratignure : la lame a pénétré d'un centimètre environ, entre la quatrième et la cinquième côte. S'il le voulait, le roi pourrait se lever tout de suite après avoir été pansé. Comme l'a dit son ministre Choiseul : « Une telle blessure n'aurait pas empêché l'homme au courage le plus médiocre d'aller souper normalement le soir même… »

Mais dans la chambre du roi, le mélodrame continue. Louis XV fait venir sa femme et son fils. A l'arrivée de la reine, il s'écrie :

 Je suis assassiné, madame !

Il promet solennellement de mettre fin à sa vie dissolue, c'est-à-dire à sa liaison avec Mme de Pompadour, puis ce sont les ultimes recommandations au dauphin qu'il prononce d'une voix mourante… 

Le roi garde la chambre dix jours et puis, comme les médecins lui disent qu'il est décidément guéri, il oublie sa terreur. Le 15 janvier, Louis XV rejoint les appartements de Mme de Pompadour et signe le décret traduisant Robert François Damiens devant le Parlement de Paris pour crime de régicide…

 

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