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[Livre] Fashion victim

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Résumé : Moi, une Fashion Victim ? Vous avez vu le look du mannequin-star de la couverture ? Vous ne croyez quand même pas que je vais me déhancher dans une robe rouge ultramoulante qui franchement ne cache rien, uniquement pour être in ? De toute façon, les potins de stars et les conseils bidon, ce n'est pas mon truc... Et il ne faut surtout pas croire ce que raconte ce magazine. Je suis bien placée pour le savoir, puisque je suis l'auteur de certains de ses articles ! Moi qui rêvais de gloire littéraire, me voilà réduite, pour faire mon trou dans cette boîte, à me battre bec et ongles avec des folles furieuses que le mot " complot " rend hystériques ! Et croyez-moi, sur la planète People, tous les coups sont permis

 

Auteur : Lynn Messina

 

Edition : Harlequin

 

Genre : Chick lit

 

Date de parution : 2004

 

Prix moyen : 5€

 

Mon avis : Fashion victim, c’est le titre du magazine pour lequel bosse l’héroïne de ce livre, Vig (apparemment, diminutif d’Hedwig) Morgan.
Dès les premières pages, je fais deux constatations :
La première, la description du magazine me rappelle furieusement « Grazia » : aucun article de fond, tout ramené aux peoples, articles conçus sur un seul modèle avec les noms des célébrités qui changent, aucune idée un tant soit peu originale… bref, un torchon dont les rédacteurs osent quand même se nommer journalistes.
La seconde : Une jeune femme qui rêve d’être une vraie journaliste mais qui fait ses premières armes dans un magazine de mode, un passage obligé d’assistante pendant deux ans auprès de la rédactrice en chef avant de devenir rédactrice junior, une rédactrice en chef odieuse, une nouvelle rédactrice senior ennemie jurée de la rédactrice en chef… Oui oui, vous ne révez pas, c’est bien la base de « Le diable s’habille en Prada ».
Alors, soyons juste : en France, Fashion victim est sorti avant le diable s’habille en Prada. Au USA, je ne sais pas… Alors savoir laquelle s’est « inspiré » de l’autre.
Ce qui change, en revanche, entre les deux bouquins, c’est que là où l’héroïne du diable s’habille en Prada accepte plus ou moins de faire des concessions de plus en plus énormes, celle de fashion victim intègre joyeusement un complot visant à faire virer par les éditeurs (les big boss) la vilaine rédactrice en chef dans l’espoir de la faire remplacer par la gentille nouvelle rédactrice senior.
Et c’est un peu là que le bât blesse dans ce livre : c’est qu’il n’y a quasiment pas de rebondissements. Il y a bien quelques scènes qui font sourire mais jamais l’impression que tout va être découvert que les conspiratrices vont se faire prendre sur le fait…
Au final, ce n’est que dans les derniers chapitres que l’on a quelques « coups de théâtre » : la révélation du vrai visage d’une personne, un changement important pour une autre et bien sûr, le résultat du complot dont je ne vous dirait pas s’il a fonctionné, s’il a échoué ou s’il a réussi au-delà des espérances de notre héroïne.
En résumé, c’est un livre qui se lit facilement, parfait pour la plage ou pour lire à la terrasse d’un café, mais sans plus.
Pour le style, je ne sais pas lequel des deux romans a été écrit en premier, mais j’ai quand même préféré « le diable s’habille en Prada » que j’ai trouvé mieux écrit avec des personnages plus travaillés.


Un extrait : —   Vig, elle ressemble à quoi, votre colocataire ?

—   Une grande blonde aux yeux verts.

—   Est-ce qu’elle a des allures de garçon, comme vous ?

—   Euh... c'est-à-dire...

—   Vous voyez ce que je veux dire... le look fil de fer et œufs sur le plat, la grande perche droite comme un I, le genre Twiggy des années 60...

—   A vrai dire...

—   En d'autres termes, plate comme une limande. Pas question de déceler sur elle l'ombre d’une courbe, même en mettant sur le coup les meilleurs cartographes de la planète.

—   Eh bien...

—   Parce que si jamais elle a des formes, vous savez que ça ne marchera pas. On ferait bien appel à vous, mais la déontologie maison nous empêche d'utiliser nos propres employés. Bien sûr, je pourrais vous virer, mais il faudrait que je fasse des pieds et des mains pour trouver une autre assistante et je n'ai pas vingt minutes à perdre en ce moment! Ecoutez, allez voir l'agence Ford à Soho, et dites-leur qu'on recherche une fille exactement comme vous pour notre papier sur les demoiselles d'honneur qui ont des silhouettes pas possibles... Insistez bien sur le fait que la fille doit faire vrai. Elle doit ressembler à l’une de nos lectrices, en moins tarte quand même. Dites-leur aussi qu'il nous faut une autre fille, du genre costaud — mais pas trop, un bon 44, par exemple — avec un joli visage. Surtout, assurez-vous qu’elle a un beau visage. Pas la peine de travailler dans le monde de la mode pour ouvrir nos colonnes à des laiderons. Allez, qu'est-ce que vous attendez? La fonte des neiges ? Je veux que vous soyez de retour dans une demi-heure, et n'oubliez pas de me prendre mon déjeuner en route. Du pain de seigle grillé avec du thon sur une feuille de laitue, ce sera parfait. Attention ! Qu'ils mettent bien la salade en dessous. Je suis incapable d'avaler un sandwich avec la laitue dessus ! Vous n'avez qu'à le commander chez Mangia. Vous avez leur numéro dans votre base de données. Bien, maintenant si vous arrêtiez de me regarder avec ces yeux de merlan frit ? Bougez-vous un peu... Vous n'êtes pas payée pour passer votre temps à papoter près du distributeur d'eau sur les derniers programmes télé. Ah, et n'oubliez pas mon café. Noir, bien entendu.

 

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