Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • [Film] La chasse aux sorcières

    Je sais beaucoup de films en ce moment et peu de lecture ou de cuisine, mais c'est tout simplement qu'avec mes cours, le boulot, les révisions (même si j'ai l'impression de rien retenir) et la fatigue qui augmente de plus en plus, j'avoue ne plus avoir le temps ni de tester de nouvelles recettes, ni de lire. En plus comme on est en hiver, c'est assez difficile de réussir à cuisiner de jour, et même quand je cuisine une recette que j'ai déjà faite mais qui n'est pas encore sur le forum, c'est une galère monstre pour les photos! Même raison d'ailleurs, pour laquelle je n'ai pas encore montré mes deux dernières Monster High... Je vais faire une liste des tâches blog à rattraper dès que j'aurais plus de temps devant moi!

    En attendant, comme un film c'est toujours plus facile à regarder pour se détendre avant de se coucher, voyons voir les films!

     

    35653.jpgLa_chasse_aux_sorcieres-20110106120701.jpg

    Deux affiches pour ce film. Je connaissais celle de gauche, je viens de découvrir celle de droite!

    Titre original : The crucible

    Réalisé par : Nicholas Hytner

    Date de sortie : 1996

    Genre : Drame

    Pays d’origine : USA

    Durée : 2h

    Casting : Paul Scofield, Winona Ryder, Daniel Day-Lewis, Joan Allen

    Résumé : Adaptation de la pièce d'Arthur Miller "les Sorcières de Salem", écrite en réponse à l'hystérie anti-communiste suscitée par la Commission des activités anti-américaines et la croisade du sénateur McCarthy, dont l'auteur eut à souffrir. L'histoire : les bigots du petit village de Salem ne supportent pas que les jeunes filles de la région se réunissent dans les bois alentours pour danser. Ces innocentes assemblées vont, avec la rumeur, devenir subversives et devenir des orgies sataniques.

    Récompenses: Nominé 6 fois, essentiellement pour ses seconds rôles et pour le scénario, c'est finalement Paul Scofield qui remporte un Award lors du Orange British Academy Film Awards pour son interprétation du juge Thomas Danforth.

     

    Mon avis: Bien que romancé sur les raisons qui ont poussé les jeunes filles à prononcer autant d'accusation, le film s'inspire très largement des évènements de Salem de 1692 qui se sont terminés par l'exécution (comprenez l'assassinat) de 22 ou 25 personnes. Les autres accusés n'ont eu la vie sauve que parce que le Clergé Bostonien est intervenu pour faire cesser cette folie en déclarant qu'il valait mieux que dix sorcières échappent plutôt qu'une innocente soit condamnée (plutôt "moderne" sur ce coup là les révérends de Boston!).

    L'histoire a donc été romancée, oui, mais il faut dire que personne n'a jamais pu établir la raison de l'hystérie collective qui s'est emparée de ces jeunes filles. La maladie a été avancée (ergotisme), on a aussi pensé qu'elles étaient poussées par la vengeance, les accusations leur étant soufflées par leurs parents qui voulaient se débarrasser de voisins inopportuns (La famille Putnam a été montrée du doigt ce qui est repris dans le films avec quelques modifications de la famille qui n'avait pas une, mais 8 enfants)

    Dans le film la première raison est d'éviter une punition pour avoir dansé dans les bois, ce qui était sévèrement réprimé à l'époque puis la donne change et la raison principale devient la vengeance d'Abigail contre Elisabeth Proctor, l'épouse de l'homme qu'elle aime (En réalité Abigail Williams avait 11 ans au moment des faits, John Proctor la soixantaine et vu la distance qui séparait leur domicile, ils ne s'étaient probablement jamais rencontrés, d'autant plus que Proctor s'est vu reprocher de ne pas assister aux offices). Il en découle une hystérie de la population pour qui chaque acte "bizarre" ou coïncidence devient une preuve de sorcellerie.
    De leur coté il y a les opportunistes comme les Putnam qui en ont profité pour faire arrêter tous ceux dont ils voulaient les terres... tant qu'à faire pourquoi se gêner!

    Au total on voit plusieurs pendaisons (pas autant que ce qu'il y en a réellement eu et pas dans l'ordre où elles ont réellement eu lieu) et le supplice de Gilles Correy, mourant par écrasement sous de lourdes pierres (historique cela aussi).

    Les accusés n'ont aucune chance de se défendre, leur seul espoir d'échapper à la mort est d'avouer ce qui leur évite la corde mais les fait excommunier (comme ceux qui n'ont pas avoué d'ailleurs) et les condamne à de lourdes peines de prison. Les aveux doivent s'accompagner de dénonciations et beaucoup cèdent de peur de mourir.

    Dans le film on voit certains des accusés dénoncer leurs voisins avec forces détails des prétendues virées avec le diable. Lorsque l'une des jeunes filles tente de se rétracter, elle est aussitôt accusée de sorcellerie par ses compagnes et fait marche arrière, ne pouvant pas lutter contre une foule entière qui l'accuse et un juge bien décidé à faire un exemple.

    On peut dire que ce film provoque un torrent d'exclamations d'indignation et pas mal de larmes vers la fin, mais je le revois toujours avec plaisir.

     

    Par contre rien à faire, les bandes annonces sont toutes en anglais non sous-titrées!

      

     

  • [Film] Victoria, les jeunes années d'une reine

    J'ai décidé de parler de deux films aujourd'hui. Deux films qui portent sensiblement le même titre français et traitent du même sujet: les premières années de règne de la reine Victoria.

    Le premier, chronologiquement parlant, date de 1954 et dans le rôle titre, nous retrouvons Romy Schneider, célèbre pour son rôle de Sissi qu'elle a interprété de 1955 à 1957. (Pour la petite anecdote, dans ce film la mère de Romy, Magda Schneider, joue la duchesse de Lehzen, la confidente de Victoria, tandis que dans les Sissi, elle interprète Ludovika, la mère de Sissi... une affaire de famille en somme...).

    Le second, bien plus récent, date de 2009 et dans le rôle titre, on peut voir Emily Blunt (qui interprétait Emily, l'assistante-peste de Miranda dans "Le diable s'habille en Prada).

    Mais je crois que le titre et le thème général sont les seuls points communs de ces deux films!

    Passons aux fiches, je développerai cette dernière affirmation dans mon avis des films!

     

    LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE

    19445113_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

     

    Titre original : Mädchenjahre einer Königin (à vos souhaits!)

    Réalisé par : Ernst Marischka

    Date de sortie : 1954

    Genre : Comédie sentimentale

    Pays d’origine : Autriche

    Durée : 1h47

    Casting : Romy Schneider, Magda Schneider, Adrian Hoven

    Résumé : La jeunesse de Victoria, reine d'Angleterre

     

      

    VICTORIA, LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE

     

    19125475_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

     

    Titre original : The young Victoria

    Réalisé par : Jean-Marc Vallée

    Date de sortie : 22 juillet 2009

    Genre : Historique/ comédie dramatique

    Pays d’origine : USA

    Durée : 1h44

    Casting : Emily Blunt, Rupert Friend, Paul Bettany

    Résumé : La reine Victoria fut l'une des souveraines les plus importantes du monde. Son tempérament, sa vision et sa personnalité hors norme en ont fait une souveraine d'exception et une femme extraordinaire. Elle monta sur le trône d'Angleterre à l'âge de 18 ans.

    Récompenses: Nominé 6 fois dans diverses catégories, le film a reçu 1 oscar pour ses costumes et deux prix pour ses costumes et les maquillages lors du Orange British Films Academy Awards.

     

    Mon avis: Comme je le disais plus haut, les deux films n'ont en commun que leur titre français et leur personnage principal.
    Le film de 1954 est avant tout une comédie sentimentale. La jeunesse de Victoria est dorée, comme il sied à toute princesse, elle est d'une naïveté déconcertante et n'apprend qu'à la quasi veille de la mort du roi qu'elle est l'héritière du trône.
    Dans celui de 2009, la jeunesse de Victoria n'est pas si rose, elle est surveillée en permanence, n'a pas droit à une chambre à elle, ne peut descendre ou monter un escalier sans être tenue par une tierce personne, n'a pas le droit de lire de livres populaires, en bref une surveillance constante et des règles destinées, sous couvert de protéger la princesse, à la maintenir dans une dépendance totale. Cependant Victoria est ici plus vive d'esprit, puisqu'elle découvre à l'âge de 11 ans, en étudiant son arbre généalogique, qu'elle est la seule héritière du trône.

    Revenons en 1954, Lord Melbourne, le 1er ministre est vu ici comme une sorte de papy bienveillant qui apprend à Victoria à se comporter en Reine et se retire de la politique dès qu'il pense qu'elle est apte à se débrouiller sans lui.
    Dans le film de 2009, c'est un politicien pur et dur, qui a certes une certaine affection pour la reine, mais entend bien la manipuler à ses propres fins.

    La duchesse de Lehzen est aussi totalement différente, affable et affectueuse avec tous dans le 1954; froide, calculatrice, jalouse et monopolisante dans le film de 2009.

    Victoria, en "1954" ne risque pas de faire la moindre erreur, puisqu'elle ne fait rien, si ce n'est se faire livrer des journaux en fraude. En "2009" elle commet plusieurs erreurs ce qui lui vaut la grogne du peuple ainsi que plusieurs attentats.

    En 1954, Victoria écarte sans ménagement Lord Conroy du pouvoir parce qu'elle vient de réaliser qu'il a une relation amoureuse avec sa mère (veuve depuis de nombreuses années). Les motivations de la Victoria de 2009 sont moins puériles, Conroy l'a menacée, maltraitée autant qu'il pouvait se le permettre pour tenter de l'obliger à lui faire signer une corégence jusqu'à ses 25 ans, sachant qu'avec l'influence qu'il avait sur la mère de Victoria, il aurait été le véritable roi du pays. On comprend un peu mieux pourquoi Victoria, dans cette version, lui interdit de paraitre en sa présence.

    La rencontre entre Victoria et Albert dans la version de 1954 tient du conte de fée: Alors que la reine s'enfuit pour partir à Paris sur un coup de tête, elle rencontre Albert dans une auberge. Aucun des deux ne sait qui est l'autre et ils tombent bien entendu amoureux, presque au premier coup d'œil avant de se rendre compte, stupéfaits, que tout le monde entend bien les fiancer vu leurs véritables identités...
    En "2009" Victoria rencontre Albert à de nombreuses reprises, parfaitement consciente que certaines personnes veulent la voir l'épouser. Ce n'est qu'après de longs mois qu'elle commence à éprouver des sentiments et fait la demande que le protocole interdit à Albert de faire lui même.

    La fin est également différente. En 1954 tout finit bien, Albert accepte de l'épouser, ils s'embrassent, le mot fin apparait...
    En 2009, le film continue, Victoria commet d'autres erreurs, Albert s'ennuie... Une dispute éclate... Un nouvel attentat dans lequel Albert est gravement blessé pour sauver la vie de sa femme. De nombreuses discussions également entre Victoria et sa tante, l'épouse du roi précédent, la seule peut-être à ne pas avoir d'intérêt politique dans les conseils qu'elle lui donne.
    Puis la naissance de leur premier enfant et on peut voir les prémices d'une réconciliation entre Victoria et sa mère, grâce à Albert...
    Des choix que doit faire la reine aussi, pour ne pas être totalement écartée du pouvoir par le parlement, pour ne pas mettre son mariage en péril, des choix parfois judicieux, parfois douloureux...

    Un regret d'un aspect du film de 1954 qui n'apparait que beaucoup plus brièvement dans celui de 2009: le couronnement de la reine avec le protocole strict qui lui est associé.

    Malgré tout, vous l'aurez compris, j'ai largement préféré le film de 2009, plus historique, que celui de 1954, plus romantique!

     

    Voici la bande annonce du film de 2009, je n'ai pas trouvé celle du film de 1954