Résumé : De son vrai nom, Marie-Louise Tromel, Marion naquit le 6 mai 1717 dans le petit hameau misérable de Porz-en-Haie, près du Faouët. (Morbihan). Elle est poussée à mendier, chose courante dans la Bretagne du XVIIIe siècle. Elle accompagne sa mère dans les pardons pour y vendre de la mercerie, des lacets, de la tresse et des cribles à tamiser le grain. Elle est aussi chapardeuse. Jeune fille, elle montrera des attitudes de plus en plus audacieuses et effrontées.
Auteur : Catherine Borgella est scénariste pour la télévision et réalisatrice pour des documentaires. Elle est également membre de la Commission Audiovisuelle à la S.G.D.L (Société des Gens De Lettres). Diplomée d'histoire et amoureuse de la Bretagne, Marion du Faouet est le seul roman que j'ai pu trouver écris de sa main.
Edition : Robert Laffont
Genre : Historique
Date de parution : 12 Septembre 1999
Prix moyen : 19€ (broché)
Mon avis : En 1997, j'ai vu le téléfilm "Marion du Faouët" et il m'avait vraiment emballée. Quand deux ans plus tard, la scénariste du téléfilm a écris le roman éponyme, je me suis littéralement précipitée dessus.
Entre temps j'avais fais quelques recherches et avait appris que, loin d'être une histoire inventée, un téléfilm en costume d'époque, il s'agissait d'une histoire basée sur faits réels.
Marion du Faouët, née Marie-Louise Tromel a réellement existée. Elle a vécut de 1717 à 1755, date à laquelle elle fut pendue. L'auteur ayant un diplome d'histoire, on peut supposée qu'elle a fait des recherches poussées sur son sujet avant d'écrire le scénario du film puis le roman qui est bien plus détaillé. Bien sûr, il y a une part de romance, car comment savoir avec certitude ce qu'il se passait dans l'intimité de la cache des brigands dirigés par Marion? Comment connaitre la teneur exacte des aides officieuses qu'elle a pu recevoir?
Mais peut importe la part de faits, la part d'interprétation et la part de romance, il s'agit du récit de la vie d'une femme d'exception que la misère à conduit au banditisme mais qui a toujours mis un point d'honneur à ne pas faire couler le sang, à ne pas attaquer les gens du pays (comprendre ceux de la région) et qui a touours pensé au bien être de ses proche avant le sien.
Arrêtée plusieurs fois, elle s'évadera à plusieurs reprises mais verra mourir plusieurs des hommes qu'elle a aimé. Elle sera également fouettée en place publique et marquée du V infamant des voleurs.
Je ne sais pas trop si j'ai vraiment détesté Pecourt. Certes il en fait une affaire personnelle mais d'un autre coté, il fait son travail et ne supporte pas qu'un brigand échappe à la justice.
Le style est clair bien qu'émaillé de mots et d'expression de l'époque.
Quant à la fin, comme pour tyout roman basés sur des faits réels, elle ne peut être différente de ce qu'il s'est passé. Aussi je n'ai pas imaginé une autre fin que celle relatée par l'auteur.
J'aimerais bien revoir le téléfilm car, bien qu'il y ait moins de détail que dans le livre, qu'il soit une sorte de résumé de la vie de MArion du Faouët, il était bien mené et très divertissant.
Un extrait: Ils attendirent debout, longtemps, dans une vaste salle gothique aux murs de pierre nue, qu’éclairait une haute fenêtre à meneaux. Dehors, le ciel était bleu et léger. Marion calcula qu’on devait être au début de mars, bientôt le printemps exploserait sur les talus en floraison multicolore de crocus et de primevères, tandis que les aulnes répandraient au bord de l’Ellé des nuages de pollen, et que les pommiers du verger, au Véhut, se couvriraient de boutons roses à la fine odeur.
Menottes aux poignets, chaînes aux pieds, appuyée contre le mur, elle fixait Henry, enchaîné lui aussi, entre deux gardes. La distance leur permettait tout juste de s’entrevoir. À mi-chemin, une femme encore jeune serrait contre elle deux enfants hébétés. Un greffier apporta un ordre écrit, et désigna la femme aux gardes qui l’accompagnaient.
– Mendicité… Récidiviste. Au dépôt !
Il remit le document à l’un des miliciens. Les gardes entraînèrent la malheureuse et les enfants. D’un coup, comme si un nuage épais eût caché le soleil, l’espoir irraisonné abandonna Marion. Si on enfermait ainsi, pour longtemps, pour la vie peut-être, celle dont le seul crime était d’avoir mendié du pain pour ses petits, il n’y aurait pas de salut pour Henry ni pour elle. Les lois du temps étaient sans merci pour le dévoiement des pauvres. Dans leur cas, être accusés, c’était être coupables. Cette évidence la poignardait.