Lecture terminée le : 05 juillet 2019
Résumé : A-t-on vraiment besoin de quatre digitales pour décorer une table pour six personnes ? Ou bien est-ce six digitales pour tuer quatre invités ? La première année d’école de Sophronia a certainement été enthousiasmante. D’abord, son pensionnat pour jeunes dames de qualité l’entraîne à devenir espionne (Maman sera si surprise !). Ensuite, elle est mêlée à une intrigue à propos d’un appareil volé et on lui jette une tourte au fromage dessus. Aujourd’hui, Sophronia connaît chaque recoin de l’école, laisse traîner son oreille dans les quartiers des enseignants et monte clandestinement à la chaufferie du dirigeable où elle apprend qu’un simple voyage scolaire à Londres peut cacher davantage que ce qu’elle croit… Vampires, loups-garous et humains sont tous après le prototype récupéré par Sophronia dans Étiquette & Espionnage, qui a le potentiel d’améliorer le transport aérien surnaturel. Sophronia doit découvrir qui est derrière un dangereux complot pour contrôler le prototype… et survivre à la saison de Londres munie d’un carnet de bal complet.
Auteur : Gail Carriger
Edition : Calmann-Lévy
Genre : Jeunesse
Date de parution : 25 septembre 2014
Prix moyen : 17€
Mon avis : J’avais beaucoup aimé le 1er tome. Cette série me permet de me familiariser avec l’univers steampunk avant d’attaquer Le protectorat de l’ombrelle, qui, parait-il, présente une histoire plus complexe.
Sophronia avance dans ses études et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle apprécie sa nouvelle vie, au point d’avoir les meilleures notes de sa promotion.
Si sa copine Dimity ne s’en sort pas si mal, ce n’est pas le cas de la peste Monique, qui, malgré son ancienneté, se ramasse en beauté.
En six mois, temps écoulé entre les deux tomes, les personnages sont devenus plus matures, plus sûr d’eux. Vieve en est même au point de faire à Sophronia une offre qu’elle ne pourra pas refuser, en mini géni du mal qu’elle aspire à être.
Sophronia de son côté, si elle n’a plus aucun problème à comploter (à part peut-être encore quelques tiraillements de conscience), est nettement moins à l’aise avec l’art subtil du flirt. Et pourtant, elle ne manque pas de charmants messieurs dans son entourage que ce soit Savon, Lord Mersey ou même le mystérieux lord Akeldama dont in parle peu mais qui promet d’être intéressant dans les prochains tomes.
J’ai beaucoup aimé l’attitude de Sophronia face au comportement hostile de ses camarades. Elle n’est pas comme beaucoup de personnages féminins dans les romans fantasy qui sont souvent en mode Calimero devant les contrariétés. Non, Sophronia se demande si elle a mal agit et doit s’excuser, constate que non, et donc hausse les épaules en se disant que ça leur passera et poursuit ce qu’elle a à faire, à savoir protéger son amie Dimity, malgré elle s’il le faut, qui semble être la cible de kidnappeurs non identifiés.
Mais si Sophronia est particulièrement douée pour repérer du cyanure sur un gâteau sec, elle galère nettement plus pour mener une enquête, n’ayant rien de Sherlock Holmes. Mais en apprentie espionne qui se respecte, ce qu’elle ne découvre pas par la logique, elle le découvre par la filature, et se débrouille toujours pour avoir les réponses à ses questions.
A la fin du tome, deux personnages quittent l’école volante de Mlle Géraldine mais j’ai l’impression qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’eux pour autant.
Si le 1er tome s’attacher à présenter l’univers, dans celui-ci on s’attache plus aux différents complots, surtout politiques.
On en apprend plus également sur les professeurs, et notamment sur le professeur Braithwope.
J’ai hâte de voir comment les choses vont évoluer dans les prochains tomes, surtout qu’il n’en reste que 2 pour terminer la série.
Un extrait : « Quand vous voulez, mademoiselle Temminnick ! »
Dimity se trouvait déjà à côté de Lady Linette. L’amie de Sophronia lui fit signe de les rejoindre d’une main dissimulée par sa jupe. D’ordinaire, c’était Dimity qui rêvassait et Sophronia qui devait la houspiller.
Sophronia bondit. « Veuillez m’excuser, Lady Linette. J’étais perdue dans mes pensées. Les quantités de digitales peuvent être tout à fait éclairantes.
– Excellent, mademoiselle Temminnick. Une excuse exprimée en terme d’intérêt scolaire. Néanmoins, nous devons partir. »
Pendant la plus grande partie du séjour de six mois de Sophronia au pensionnat de Mlle Géraldine pour le perfectionnement des jeunes dames de qualité, les leçons n’avaient jamais été interrompues. Même pas quand des bandits de haut vol les avaient attaquées. Les jeunes dames de qualité restaient en classe durant les conflits. Et aucune élève n’avait jamais été ôtée à l’autorité d’un professeur par un autre professeur. Quelle impolitesse !
Et puis, au cours du mois précédent, en commençant par cette satanée Monique, toutes les compagnes de Sophronia avaient été systématiquement emmenées par Lady Linette de la même façon. Elles étaient revenues traumatisées et silencieuses. Sophronia avait employé tout son savoir-faire, dont elle avait appris une bonne partie chez Mlle Géraldine, pour résoudre ce mystère. En vain. Même ses amies proches, Sidheag et Agatha, n’avaient pas voulu expliquer ce qui s’était passé quand Lady Linette avait disparu avec elles.