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  • [Livre] Pauvre âme en perdition

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    Lecture terminée le : 15 juillet 2019

     

    Résumé : Nous connaissons tous l'histoire de la petite sirène, ce conte ancestral qui nous rappelle qu'il faut parfois perdre sa voix pour mieux la retrouver. Ariel désire explorer le monde et s'aventurer au-delà des frontières du royaume de son père, le roi des océans. Par amour, elle renonce à sa voix et manque d'y laisser la vie. Mais le bien l'emporte, et elle sort de ces épreuves métamorphosée et heureuse.
    Pourtant, ce n'est que la moitié de l'histoire. Qu'en est-il de son ennemie Ursula, la terrible sorcière des mers? Pourquoi et comment est-elle devenue si retorse et pleine de haine, dédaignée par la cour de Triton?
    Voici l'histoire d'une pauvre âme en perdition...


    Auteur : Serena Valentino

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 09 mai 2019

     

    Prix moyen : 14€

     

    Mon avis : 3ème tome de la série consacrée aux « vilains » de Disney, ce livre s’attache à Ursula. Pourquoi et comment la sorcière des mers est-elle devenu telle qu’elle est et qu’est ce qui l’a poussée à s’en prendre ainsi à Ariel ?
    Chaque histoire a deux versions et nous allons pouvoir entendre celle d’Ursula.
    Autant le dire tout de suite : si Ursula a connu des souffrances, cela n’excuse en rien son comportement.
    Triton, le père d’Ariel, sans surprise, n’est pas quelqu’un de bien (Je ne l’ai jamais aimé, vous l’aurez compris) mais la surprise, en revanche, vient des liens qu’il a avec Ursula, et que je n’avais absolument pas envisagés.
    Contrairement à la méchante Reine, qui bien que commettant des horreurs, agit sous une certaine influence et n’a jamais totalement ouvert son cœur à la haine, Ursula, elle, se complaît dans cette haine.
    On retrouve les trois sœurs qui étaient déjà présentes dans les deux tomes précédents et qui sont prêtes à tout pour retrouver leur petite sœur, Circé, qui leur en veut depuis la fin du tome précédent.
    A chaque tome, on en apprend plus sur ces trois-là (elles me font penser aux trois sorcières de Macbeth) et il semblerait que le tome 5 leur soit entièrement consacré (j’ai hâte… mais j’ai peur !).
    Les personnages secondaires des différents tomes sont tous interconnectés. Ainsi la princesse Tulipe, dont le château surplombe le domaine d’Ursula et qui a déjà eu affaire à la sorcière, semble avoir une histoire commune avec le prince Adam, alias La Bête.
    L’histoire d’Ursula est plus courte que les précédents et on s’attarde moins sur ses sentiments profonds que sur ceux de la Reine car ceux-ci semblent être étouffés par sa jalousie, sa soif de vengeance et son goût du pouvoir qui domine tout le reste.
    A plusieurs reprises, les sœurs sorcières reçoivent des messages de la fée noire, alias Maléfique. Celle-ci semble menaçante envers les trois sœurs et ces dernières paraissent ressentir une certaine crainte, alors que jusque-là, elles n’avaient l’air d’avoir peur de personne.
    Du coup, je suis vraiment impatiente de découvrir l’histoire de Maléfique dans le tome 4, d’autant plus que le tome est le plus épais de tous et que je pense donc qu’on va en apprendre encore plus sur ces trois punaises qui sèment la terreur et la destruction partout où elles passent !

     

    Un extrait : Le brouillard ondulait dans le sillage d’Ursula comme un tentacule gris et noirâtre tandis qu’elle avançait dans la ville apparemment abandonnée d’Ipwich. Le rire de la sorcière résonnait sur les cottages aux volets clos où se terraient les pitoyables habitants, terrifiés par la déesse des mers assoiffée de vengeance qui s’était abattue sur eux tel un cauchemar devenu réalité.
    Pour cette excursion, Ursula avait adopté sa forme humaine et utilisé sa magie afin de contrôler les brumes, donnant vie à de longs tentacules menaçants qui s’enroulaient autour d’elle et la suivaient à la trace, flétrissant tout ce qu’ils touchaient. Elle semait la dévastation en une longue trainée de putréfaction aussi noire que le pétrole.
    Elle se dirigea vers la principale place de la ville et s’arrêta devant la tour de l’Horloge. Ses tentacules prirent le bâtiment d’assaut, le transformant en un obélisque noir et trapu qui aurait pu être utilisé dans un but autrement plus sinistre que celui de marquer le passage du temps.
    Sa magie était imprégnée de haine. Dans laquelle palpitait une douleur vive et profonde. Ces humains lui avaient enlevé la seule personne qui l’avait jamais aimé et elle allait les faire souffrir. Elle dirigea ses appendices lugubres vers la mer, invoquant ses sombres serviteurs.


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