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  • [Livre] Ce rêve bleu

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    Lecture terminée le : 29 juin 2019

     

    Résumé : Aladdin est un vaurien.
    Comme les autres habitants d'Agrabah, un pays pauvre, le jeune homme tente tant bien que mal de survivre. La princesse Jasmine, quant à elle, est sur le point de subir un mariage arrangé. Elle ne désire qu'une chose: échapper à son destin, découvrir ce qui se cache derrière les murs du palais.
    Mais tout bascule lorsque le conseiller du sultan, Jafar, prend subitement le pouvoir. À l'aide d'une lampe étrange dotée de pouvoirs extraordinaires, l'effrayant personnage tente de briser les lois de la magie, de l'amour, et de la mort. Désormais, Aladdin et la princesse déchue doivent unir le peuple d'Agrabah et mettre au point une rébellion pour faire tomber un dictateur avide de pouvoir, qui menace de déchirer le royaume...
    Ceci n'est pas l'histoire d'Aladdin telle que vous la connaissez. C'est une histoire de pouvoir. De révolution. D'amour. Une histoire où un seul détail peut tout changer.


    Auteur : Liz Braswell

     

    Edition : Hachette

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 15 mai 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Hachette développe deux nouvelles séries autour de l’univers Disney.
    La 1ère série raconte l’histoire des méchants de Disney, expliquant les raisons qui les ont poussés à devenir ce qu’ils sont.
    La seconde série raconte les histoires de Disney en changeant un élément crucial qui va modifier le cours de l’histoire telle qu’on la connait.
    Ce rêve bleu fait partie de la seconde série. L’histoire part du postulat qu’Aladdin n’a jamais récupéré la lampe des mains du vizir.
    Le début du livre est un quasi copier-coller du dessin animé, un peu étoffé par l’ajout de personnages, en prévision de la suite, jusqu’aux dialogues qui en sont la transcription exacte.
    Mais soudain, au beau milieu d’une scène bien connue de tous ceux qui ont vu le dessin animé, voilà que tout bascule.
    Jafar s’empare de la lampe, pousse Aladdin dans les entrailles de la caverne aux merveilles et… Abu ne subtilise pas cette satanée lampe.
    Du coup, non seulement Aladdin ne rencontre pas le génie, mais Jafar a entre les mains ce qu’il a toujours souhaité.
    Et tout prend dès lors un tour beaucoup, beaucoup plus sombre.

    Certaines scènes, comme l’entrée d’Aladdin en Ali dans Agrabah, sont reprises et détournée au profit de Jafar.
    Le sorcier, furieux de se voir limité dans ses vœux, décide de tout faire pour briser les lois de la magie, ce qui correspond bien au personnage.
    Les différents caractères sont bien représentés et approfondis. Ils ne sont pas invincibles, ont des failles et commettent des erreurs.
    La folie de Jafar ne connait aucune limite. Toute la partie avec les morts et les patrouilles de la paix sont vraiment prenantes.
    Aladdin n’a pas que le désir de conquérir Jasmine, il est aussi très préoccupé par le sort des classes les plus pauvres d’Agrabah.
    J’ai adoré cette histoire qui offre une alternative plus sombre mais très crédible à l’histoire que nous a fait connaitre Disney.
    Les nouveaux personnages qui sont introduit dans l’histoire sont géniaux. J’ai particulièrement aimé Morgiana (petit clin d’œil au conte d’Ali Baba des 1001 nuits ? Où l’esclave d’Ali, Morgiane, le sauve de la vengeance des voleurs et est affranchie en récompense)
    Certains aspects de l’histoire m’ont vraiment bluffée, comme le tapis ou encore Iago.

    J’avoue que je ne m’attendais pas à la fin, ou du moins à une partie de la fin. Mais c’était vraiment bien trouvé et j’espère que l’autre livre de cette série que je possède, sur la Belle et la Bête, sera aussi bien tourné.
    En tout cas, j’ai hâte de le découvrir.

     

    Un extrait : Peut-être que la lune était là, quelque part dans le ciel, mais l’astre du jour régnait désormais, et tout s’évanouissait dans sa clarté ardente – qui brûlait plus encore sur les toits aveuglés de soleil.

    - Enfin seul ! dit Aladdin, le sourire aux lèvres, en serrant son trésor durement acquis.

    Il regarda brièvement par-dessus le parapet pour vérifier que personne ne pouvait le voir. Ses bras sombres le soulevèrent sans effort au-dessus des briques râpeuses. Puis il s’assit et se détendit, prêt à partager le précieux magot. Ses grands yeux bruns pétillaient d’impatience :

    - Une miche de pain. Ça vaut tous les joyaux froids et scintillants du bazar.

    Le petit singe à ses côtés piaillait d’excitation.
    Abu était le dernier présent de sa mère. Le père d’Aladdin, bien sûr, n’était jamais revenu de « sa quête de fortune à l’étranger ».
    Aladdin n’avait jamais cru à cette fable, de tout manière, ce n’était donc pas une grande perte. Sa mère, qui craignait qu’Aladdin ne perde pied sans véritable famille, pensait qu’un animal de compagnie pourrait l’adoucir.
    Et peut-être que c’était le cas…
    … sauf qu’il devait désormais voler pour deux.

    - Ne bouge plus, voleur !

    Abu s’enfuit. Aladdin se dressa sur ses pieds.
    Les gardes avaient réussi à escalader l’échelle derrière lui. Deux d’entre eux se tenaient maintenant sur le toit. Rasoul, hors de lui, suivait de près. Ces derniers temps, il portait le turban rayé orné d’un onyx noir qui faisait de lui le capitaine de la garde. S’il avait eu trop souvent affaire à lui, Aladdin devait bien reconnaître qu’il avait gravi honnêtement les échelons.
    Mais ça ne voulait pas dire qu’il l’appréciait.

     

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