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[Livre] Dix millions d'étoiles

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Lecture terminée le
: 16 août 2019

 

Résumé : Adam est hyperactif : il a des tas d'amis et ne s'arrête jamais de courir. Quand on lui demande de prendre sous son aile un petit nouveau très introverti, il accepte sans hésiter. Très vite, il comprend que ce garçon n'est autre que Julian, un orphelin qui a vécu chez lui autrefois et dont il avait perdu toute trace. Adam est heureux de ces retrouvailles, alors que Julian est l'ombre de lui-même. Déterminé à l'aider et à comprendre ce qui s'est passé, Adam va découvrir des secrets qui pourraient coûter cher aux deux garçons...


Auteur : Robin Roe

 

Edition : PKJ

 

Genre : Roman Contemporain

 

Date de parution : 2018

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : Je ne lis jamais un livre sans avoir lu le 4ème de couverture car c’est cette lecture qui me décide à acheter ou non un livre.
Mais là, je l’ai depuis un bail et j’ai décidé de me lancer sans le relire.
Dès le début de ma lecture, j’ai ressenti un malaise concernant Julian.
Julian a 14 ans mais il a le comportement d’un enfant de 10 ans. Très vite, on apprend que ses parents sont morts et en fait on dirait qu’il a cessé d’évoluer depuis ce moment.

Mais au-delà de ses problèmes d’expression orale, de timidité, etc…, Julian semble avoir de bien plus gros problèmes.
On sait assez vite ce qu’il en est de manière générale, mais jamais je n’aurais pu soupçonner l’ampleur de ce qu’il va se passer.
Adam, lui, a presque 18 ans. Bon élève, apprécié de tous ses profs passés et présents, il est, depuis sa petite enfance, atteint d’hyperactivité et, même s’il me fatiguait à sauter partout, il a l’air de plutôt bien gérer son problème.

Adam a rencontré Julian quand lui-même était en CM2 et avait participé avec sa classe à une sorte de tutorat de lecture d’élèves plus jeune.
Puis, après la mort des parents de Julian, celui-ci avait été placé chez Adam et sa mère, jusqu’à ce que son oncle n’en réclame la garde.
Russel, l’oncle en question, impose des règles qui semblent assez simples au premier abord mais qui se révèlent de plus en plus étouffantes, strictes et absurdes au fil des pages.
Mais l’auteur ne se contente pas de suggérer ce que subi Julian, non, elle ne nous épargne aucun détails et j’ai eu à plusieurs reprise envie de pouvoir entrer dans le livre pour sortir Julian de là.
J’ai beaucoup aimé la mère d’Adam. C’est une mère attentive sans être étouffante et elle devient un vrai tigre à dents de sabre quand on s’en prend à son fils.
Du côté des amis d’Adam, les filles deviennent très vite très protectrices envers Julian, mais le plus intéressant de tous est Charlie. Il a un sale caractère, il est explosif, susceptible… Il n’y a guère que sa petite amie « en pointillé », Allison, pour le calmer et Adam qui lui, a pour technique de l’exaspérer.
On pourrait croire que Charlie déteste tout le monde, et en particulier Julian, mais il est bien plus complexe qu’il n’y parait.
Même si on la voit très peu, j’ai beaucoup aimé Dolores, l’assistante sociale.
J’aurais vraiment aimé qu’on la voit davantage avec ses explosions de couleur bienveillantes.
Ce livre est un coup de cœur mais bon sang qu’est-ce que certains passages ont été durs à lire ! J’aurais aussi aimé en savoir plus sur la psychologie de Russel. J4ai trouvé qu’il aurait pu être plus approfondi.

Malgré le fait qu’Adam ne prenne pas toujours les bonnes décisions, il reste la meilleure chance de Julian, un vrai roc, un véritable ami.

 

Un extrait : Lorsque la dernière sonnerie de la journée retentit, on dirait que quelqu’un a donné un coup de pied dans une fourmilière. Ça grouille de partout et ça s’agite dans tous les sens. Soudain, il y a une explosion sonore – des gens qui parlent, des téléphones portables qui bipent. Mais moi, je reste pétrifié en haut des marches devant le lycée.

Mon père est appuyé contre un grand arbre de l’autre côté de la rue.

Quand j’étais petit, c’était généralement ma mère qui passait me chercher après l’école, mais de temps à autre, mon père terminait plus tôt et me faisait la surprise de m’attendre à la sortie. Au lieu de se joindre à la file des voitures, il venait à pied. Ses mains étaient toujours tachées d’encre, comme celles d’un enfant qui a peint avec ses doigts, et il me disait : Comment ne pas marcher par une si belle journée ? Il me disait pareil même lorsqu’il pleuvait.

Bien sûr, l’homme de l’autre côté de la rue n’est pas mon père. Ce n’est qu’une illusion produite par la lumière du soleil filtrant à travers les branches sur un joggeur qui s’est arrêté pour reprendre son souffle.

Je reste planté là et je me sens lourd.

Tellement lourd que les grandes marches me font l’effet d’une montagne qu’il faut que je descende. Tellement lourd que je ne parviens pas tout de suite à rassembler l’énergie nécessaire pour entamer le long trajet à pied jusqu’à chez moi.

Alors que je suis à un peu moins d’un kilomètre du lycée, je me mets à frissonner. L’automne est là, mais trop tôt, j’ai l’impression. Un peu comme si je n’avais pas vu passer les trois derniers mois parce que certaines choses sont censées arriver chaque été.

Je suis censé aller à la plage avec mes parents. Nous sommes censés voir des feux d’artifice, acheter des cierges magiques et chercher des coquillages. Je suis censé me coucher tard, manger des glaces à l’eau assis sous le porche à l’avant de la maison pendant que ma mère joue de la guitare et que mon père dessine. Et puis, alors qu’il me borde dans mon lit, papa est censé me demander : Combien d’étoiles ?

Les très bons jours, je suis censé dire neuf ou dix, mais quand j’ai passé une journée extraordinaire, la meilleure de ma vie, je suis censé tricher et dire genre dix mille étoiles.

Sauf que nous n’avons pas pu voir de feux d’artifice, ni manger de glaces à l’eau, ni faire aucune des activités de l’été, et j’ai cette douleur en moi, comme si je ne m’étais pas réveillé le matin de Noël.

 

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