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[Livre] Ash princess

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Lecture terminée le
: 27 juillet 2019

 

Résumé : Theodosia avait six ans quand son pays a été attaqué, et quand sa mère, la reine du Feu, a été assassinée sous ses yeux.

Dix ans ont passé. Dix ans à vivre sous le joug du Kaiser, ses tortures incessantes, son régime de terreur. Dix ans qu’elle n’a pas prononcé son véritable nom. Theodosia s’appelle maintenant Thora, princesse de Cendres.

Le jour où le Kaiser la force à exécuter son dernier allié, celui qu’elle voit comme son unique chance de survie, Theodosia ne peut plus ignorer sa rage vengeresse. Elle se lance dans une intrigue où la séduction cache des crimes de sang, où les amitiés ne servent plus qu’à une chose : regagner son pouvoir.

Incapable de déterminer à qui elle peut vraiment se fier, Theodosia va apprendre jusqu’où elle est prête à aller pour venger sa mère, regagner son peuple et reprendre son titre de reine.


Auteur : Laura Sebastian

 

Edition : Albin Michel

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 05 Septembre 2018

 

Prix moyen : 19€

 

Mon avis : Quand elle avait 6 ans, Théodosia a vu son royaume envahit, sa mère assassinée sous ses yeux et sa vie détruite.
Du jour au lendemain, son peuple est réduit en esclavage, sa langue interdite et la voilà rebaptisée Thora, la princesse de cendres, son prénom ayant également été interdit.
Les envahisseurs,  les kalovaxiens, un peuple qui m’a fait penser pour partie à des vikings (blond, drakkars…) pour partie à des sauterelles (détruisent tout sur leur passage et passent au royaume suivant quand ils ont épuisé les ressources de celui qu’ils viennent de conquérir), se sont installés au palais dans lequel a grandi Thora.
Thora vit prisonnière, sous la coupe du Kaiser, l’empereur Kalovaxien.
Humiliation et torture, aussi bien physiques que psychologiques, sont son lot quotidien.
Soumise, elle vit en se répétant le mantra « ne contrarie pas le Kaiser et il te laissera vivre ».
Le Kaiser l’exhibe à chaque fête, couronnée d’une réplique en cendres de la couronne de sa défunte mère.
Mais un jour, deux choses vont la pousser à réagir : Son dernier allié libre est capturé et tué ; et le fils du kaiser, le prince Soren, qui n’a pas grand-chose à voir avec son père, revient au palais, sa formation militaire finie.
Après 10 ans de captivité, Thora doit se montrer prudente. Elle ne peut faire confiance à personne : son amie Cress, les esclaves astréens, sa servante… tous sont susceptibles de la trahir pour tenter de s’attirer les bonnes grâces du Kaiser.
Le monde que nous présente l’auteur est très riche. On découvre le mode de vie et les traditions non seulement des kalovaxiens mais aussi des astréens que ce soit dans les souvenirs de Thora ou dans certains éléments repris par les nobles kalovaxiens.
A chaque action de Thora, on tremble de la voir découverte, ou de la voir accorder sa confiance à la mauvaise personne.

J’ai été extrêmement mitigée vis-à-vis de Cress. D’un côté, c’est une sorte de poupée Barbie, un peu évaporée, qui ne pense qu’à ses tenues et semble adorer Thora comme une sœur. D’un autre côté, son ambition transparaît parfois, elle est la fille du plus grand guerrier kalovaxien (ce qui doit laisser des traces dans l’éducation) et on a parfois le sentiment qu’elle voit Thora comme un jouet dont elle pourrait se lasser à tout moment.
Pareil pour le prince Soren. D’un côté, il a l’air d’avoir bon fond, mais de l’autre, il ne me donne pas le sentiment de remettre en question le monde de vie des kalovaxiens, et accepte sans sourciller les attaques et colonisations des royaumes.
du côté des astréens, Blaise et Art, notamment, sont assez souvent directif et même parfois agressifs envers Thora (qui est quand même supposée être leur reine) mais vu tout ce qu’ils ont subi pendant que Thora vivait au palais et donc dans le luxe du point de vue d’un observateur extérieur, on peut les comprendre, mais je réserve mon jugement tant que je ne les ai pas vu agir en dehors du palais.
La fin présente plusieurs éléments de surprises et, franchement, je suis contente que le tome 2 soit déjà sorti parce que je meurs d’envie de connaitre la suite.

 

Un extrait : – Thora !

Je me retourne : de l’autre côté du vestibule du palais, tout en dorures, Crescentia se précipite vers moi, ses jupons de soie rose relevés à deux mains pour faciliter sa course, un grand sourire illuminant son ravissant visage.

Ses deux femmes de chambre ont du mal à suivre, leurs formes émaciées noyées dans de simples tuniques.

Évite soigneusement de regarder leurs visages, me dis-je. Cela ne m’a jamais fait plaisir de les voir, de scruter ces yeux ternes, ces lèvres affamées. Cela ne m’a jamais fait plaisir de constater à quel point elles me ressemblaient, avec leur peau basanée et leurs cheveux foncés. Cela ne fait que donner de la force à la voix qui résonne dans mon esprit. Et quand elle est assez sonore pour dépasser la frontière de mes lèvres, le Kaiser se fâche.

Ne pas mécontenter le Kaiser. Ainsi, il te laissera la vie sauve. Telle est la règle que j’ai appris à suivre.

Je concentre mon attention sur mon amie. Cress a le don de faciliter les choses. Elle porte son bonheur comme une couronne solaire ; elle s’en sert pour illuminer et réchauffer tous ceux qui l’entourent. Elle sait que j’en ai plus besoin que quiconque, raison pour laquelle elle n’hésite pas à m’emboîter le pas en se cramponnant à mon bras.

Elle n’est pas avare de ses sentiments, qualité que possèdent les quelques élus qui n’ont jamais perdu un être cher. Sa beauté spontanée, enfantine, ne l’abandonnera jamais, pas même dans le grand âge — son visage est tout en traits délicats, en grands yeux limpides qui n’ont jamais contemplé l’horreur. Sa pâle chevelure blonde est coiffée en une longue tresse qui pend par-dessus son épaule, étoilée de dizaines de Spirigemmes. Le soleil qui transperce les vitraux du vestibule les fait scintiller.

Je ne peux pas non plus regarder les gemmes, mais je ressens malgré tout leur présence. Une douce pression née sous ma peau me pousse vers eux, m’offrant leur pouvoir — je n’ai qu’à m’en emparer. Mais je ne le ferai pas. C’est impossible.

Autrefois, les gemmes étaient sacrées. Autrefois : avant la conquête d’Astrée par les Kalovaxiens.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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