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[Livre] Les disparues d'Asie

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Résumé : Ce document décrit la discrimination dont sont victimes les femmes et les filles en Chine et en Inde, pays qui pratiquent la sélection prénatale selon le sexe, l'infanticide des filles ou leur abandon. Il nous révèle la triste situation des femmes et des fillettes abandonnées en comparant la situation socio-économique de ces deux pays, profondément influencés par les croyances religieuses. Nourrissons et jeunes enfants ont enrichi la corruption liée à la florissante industrie de l'adoption.

L'auteur dénonce l'envers des pratiques d'adoption et d'esclavage, ainsi que le trafic d'enfants, le mariage infantile, le travail des enfants, la prostitution juvénile. Ce livre représente aussi un vigoureux message pour les sociétés d'Inde et de Chine, leur signalant que la « disparition » des filles dans leur pays a provoqué un déséquilibre de genre difficile à résoudre dont les conséquences pourraient être catastrophiques.

Il pourra être utile aux politiciens, aux organisations responsables de la protection des femmes, aux ONG et à tous ceux impliqués dans l'amélioration de la condition féminine dans le monde .


Auteur : Gwendolyne Chabrier

 

Edition : Fauves

 

Genre : Documentaire

 

Date de parution : 11 juin 2019

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Tout le monde sait plus ou moins qu’en Chine (et autres pays proches) et en Inde, les filles n’ont pas franchement la côte.
On a aussi tous entendu parler au moins une fois des infanticides perpétrés sur les bébés filles, notamment en Ide (pas que ça n’arrive pas en Chine, mais ils sont plus discrets et moins d’infos filtrent à l’international).
Dans ce documentaire, Gwendolyn Chabrier entre plus dans les détails, démontrant que le phénomène a bien plus d’ampleur que ce que l’on pouvait penser : avortement sélectifs, infanticides, abandons, vente pour le travail ou la prostitution… Et pour les fillettes qui échappent à l’extermination, une vie difficile se profile, où elles sont considérées comme inférieures, négligeables (Plus en Inde, encore une fois, qu’en Chine).
Un comble pour deux sociétés qui étaient à l’origine matriarcales.
 Le document est vraiment intéressant et aborde un panel assez large de sujets (en plus de ceux cités plus haut, il aborde également les mariages forcés et l’adoption).
Concernant le travail des enfants, en Inde surtout, j’ai un peu regretté que l’auteur balaye d’un revers de la main le travail forcé des petits garçons des basses castes qui est pourtant une réalité.
Pour l’adoption, j’ai été en total désaccord avec l’auteur qui décrète que, quand il n’y a pas de différences ethniques entre les parents adoptifs et les enfants, il vaut mieux leur cacher leur adoption. Tout dans son discours laisse entendre qu’elle est plutôt hostile à l’adoption. Il était cependant intéressant de découvrir tout le trafic existant autour des orphelins.
C’était vraiment un document assez complet, malgré les défauts d’écriture et d’édition.
Car c’est là que le bât blesse ! A croire qu’un documentaire ne mérite pas un effort éditorial : mots manquants, lettres manquantes ou interverties, termes spécifiques écrits avec deux orthographes d’une ligne à l’autre…
du côté de l’écriture, j’ai parfois eu l’impression que l’auteur avait jeté les idées sur le papier comme elles lui venaient, sans les réorganiser.
Le tout donne un texte un peu brouillon par moment, un peu comme si on lisait des épreuves non corrigées.
Il est facile de perdre le fil et la lecture n’a pas été aussi fluide que je l’aurais voulu.
Malgré ces petits couacs éditoriaux, ce livre est une lecture instructive.
L’auteur, à part concernant l’adoption, tente de rester assez factuelle, sans laisser transparaître ses émotions. Cela peut paraître froid, mais cela permet au lecteur de se forger sa propre opinion sans être (trop) influencé par l’auteur.

 

Un extrait : Le patriarcat et le sexisme fortement ancrés dans les cultures chinoise et indienne ont, pendant des siècles, plongé les femmes dans un abîme de précarité, d’ignorance et d’abus. Assimilée à une tentatrice diabolique et lascive ou à un fardeau trop lourd à supporter pour une famille, « l’autre moitié du ciel » (citation de Mao Zedong), s’est vue reléguée au cours de l’histoire au rang de prostituée ou d’esclave, une créature dont la seule raison d’être était de servir les hommes. Les femmes étant considérées comme de simples marchandises, le droit de vivre leur fut trop souvent nié. Les avortements sélectifs et les infanticides des filles sont des fléaux qui affligent les sociétés chinoise et indienne en dépit des divers programmes gouvernementaux conçus pour tenter d’endiguer voire d’éradiquer ce phénomène. L’abandon des bébés filles a alimenté un commerce très lucratif pour les agences d’adoption dénuées de scrupules prêtes à les vendre cher aux couples occidentaux désespérés et sans enfants et aussi pour les trafiquants du marché de la prostitution.

bonne lecture 3 étoiles.jpg

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