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[Livre] Dix petites poupées

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Résumé : Layla a disparu il y a douze ans, en pleine nuit, alors qu'elle rentrait de vacancesen France avec son petit ami, Finn. On ne l'a jamais revue depuis.

Lorsque les policiers l'ont interrogé, Finn leur a raconté la vérité sur cette nuit-là. Mais pas toute la vérité. Pas un mot, par exemple, sur la dispute violente qui les a opposés juste avant la disparition de Layla.

Finn a refait sa vie. Avec la sœur de Layla. Jusqu'au jour où le passé ressurgit. Quelqu'un croit apercevoir Layla. Et pourquoi les petites poupées russes de son enfance font-elles soudain leur apparition ?


Auteur : B.A. Paris

 

Edition : Hugo & cie

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 03 Janvier 2019

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : J’avais adoré « derrière les portes » et j’ai « défaillances » dans ma PAL (qui ne va sans doute pas faire long feu, d’ailleurs). Mais, même si ce dernier est sorti le premier, je n’ai pas pu attendre quand j’ai eu « Dix petites poupées » entre les mains.

Dès la lecture du résumé, j’ai commencé à me poser plein de questions.

Dans ce roman, on a une alternance de point de vue, mais aussi une alternance entre présent et passé.

Bien qu’il n’y ait pas une goutte de sang de versée, la tension ne se relâche jamais.

Finn est le personnage principal. Ce n’est pas qu’il est vraiment antipathique, mais ses réactions le rendent difficile à apprécier pleinement.

Il y a 12 ans, sa petite amie, Layla, a disparu sur une aire d’autoroute en France. Aujourd’hui, il a refait sa vie avec Ellen, la sœur de Layla, ce qui n’a pas plu à tout le monde.

Enfants, Ellen et Layla se disputaient une petite poupée russe (la plus petite des poupées gigognes). Or, aujourd’hui, alors que Finn et Ellen sont sur le point de convoler, de petites poupées russes apparaissent partout sur leur chemin.
Je n’aurais pas cru qu’un aussi petit truc puisse être aussi perturbant avant de voir Finn en trouver à chaque coin de rue.
Finn a des réactions bizarres à ce sujet. Car de deux choses l’une : soit Layla est toujours en vie et on peut se demander ce qui la pousse à réapparaitre 12 ans plus tard pour jouer à ce petit jeu sordide, soit Layla est morte et quelqu’un joue avec les nerfs du couple. Dans les deux cas, il me parait tout naturel d’appeler la police pour leur faire part de ces curieux messages. Mais pas Finn. Et je n’ai pas compris pourquoi ce refus. Qu’il y ait 12 ans, il n’ait pas parlé de la dispute mentionnée dans le résumé, je peux le comprendre. Mais pourquoi, s’il n’a rien à se reprocher, refuse-t-il l’aide de professionnels ?
Alors oui, évidemment, ça en a fait un suspect à mes yeux : il sait quelque chose qu’on ignore, il a tué Layla, sa disparition est un coup monté entre eux etc, etc… J’ai pensé à toutes les options.
Mais il n’est pas le seul qui j’ai soupçonné ! Car pendant tout le livre on se demande qui est derrière cette histoire de poupées.
Même si les chapitres alternent entre « Layla » et Finn, je n’ai pas pris ça pour une certitude de la survie de la jeune femme. Je me méfie un peu du sadisme de l’auteur depuis que j’ai lu « derrière les portes » et je ne me fie plus aux apparences.
Alors j’ai douté. De tout et de tout le monde (limite, même du chien). Je me suis demandée qui aurait intérêt à rendre Finn complètement fou (Si tant est que ce ne soit pas lui qui soit derrière tout ça). Les doutes de Finn faisaient écho aux miens et ses suspicions rejoignaient les miennes.
Autant dire que B.A. Paris m’a manée par le bout du nez, car, alors même que je pensais avoir tout compris, il y avait encore un élément qui m’échappait.
Et qui changeait tout !

Le pire (ou le mieux…) c’est qu’elle nous entraîne sur un tas de fausses pistes mais sans jamais nous perdre et en nous laissant une chance (petite, toute petite, hein, non je ne suis pas de mauvaise foi) de trouver la clef de l’énigme avant la fin du livre.
Et comme je le disais plus tôt, toute cette histoire, toute cette tension, se déroule quasiment sans violence (bon, il se peut qu’il y ait un ou deux coups de poing sur le nez, mais pas de déferlement d’hémoglobine), mais repose essentiellement sur la culpabilité, la paranoïa et les mensonges.

Maintenant, j’ai d’autant plus hâte de lire « défaillances » que j’ai lu quelque part qu’il était le meilleur des trois.

 

Un extrait : Mon portable sonne au moment même où je traverse le hall d’entrée baigné de lumière des superbes bureaux de Harry, à London Wall. Je me retourne pour consulter l’horloge digitale au-dessus du bureau de la réceptionniste. Il n’est que seize heures trente, mais j’ai hâte de rentrer chez moi. J’ai dû batailler des mois pour persuader Grant James, homme d’affaires de grande réputation, d’investir cinquante millions de livres dans le nouveau portefeuille de Harry et aujourd’hui, je suis prêt à fêter ça. Pour me remercier, Harry a réservé pour Ellen et moi au Hideout, le meilleur restaurant de Cheltenham, et je suis sûr qu’elle va beaucoup apprécier.

Je jette un coup d’œil impatient à mon téléphone, en espérant pouvoir ignorer l’appel. Le nom de mon correspondant s’affiche, c’est Tony Heddon, un policier d’Exeter. Nous nous sommes rencontrés il y a douze ans quand j’étais en garde à vue, soupçonné du meurtre de Layla, et depuis nous sommes devenus bons amis. Sur la gauche de la réception, il y a un banc incurvé, en acier, sur lequel je vais déposer mon porte-documents.

« Tony, dis-je en prenant l’appel. Ça fait plaisir de t’entendre.

— Je te dérange, peut-être ?

— Pas du tout. » Je remarque qu’il paraît sérieux, comme à chaque fois qu’il m’appelle pour me dire que le corps d’une femme non identifiée a été retrouvé par la police française. J’imagine qu’il doit être mal à l’aise, et je décide d’aller droit au but : « On vient de trouver un nouveau corps ?

— Non, rien de tout ça. » Son accent paisible du Devonshire est rassurant. « Mais Thomas Winter, tu sais, ton ancien voisin à St Mary, est passé au commissariat hier.

— Thomas ? » Je suis surpris. « Après tout ce temps, je ne savais pas qu’il était toujours vivant. Comment va-t-il ?

— Physiquement, plutôt en forme, mais il se fait vraiment vieux. C’est pour ça qu’on ne veut pas accorder trop d’importance à ce qu’il nous a dit », ajoute Tony après une pause. J’attends qu’il poursuive tout en cherchant à deviner ce que Thomas aurait bien pu dire à la police. Mais il me revient qu’avant que Layla et moi ne partions en vacances en France, Thomas ne nous voyait que comme le plus heureux des couples.

« Pourquoi, qu’est-ce qu’il a dit ?

— Qu’il a vu Layla, hier. »

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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