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[Livre] Eleanor & Park

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Résumé : Etats-Unis, 1986. Eleanor est une lycéenne trop rousse, trop ronde et est harcelée par tout le monde au lycée. Dans le bus scolaire, elle a l'habitude de s'asseoir à côté de Park, un garçon timide, qui l'ignore poliment. Peu à peu, les deux lycéens vont se rapprocher, liés par leurs passions communes pour les comics et les Smiths.


Auteur : Rainbow Rowell

 

Edition : PKJ

 

Genre : Young Adult

 

Date de parution : 05 juin 2014

 

Prix moyen : 17€

 

Mon avis : Après avoir beaucoup aimé Fangirl, je voulais lire d’autres titres de Rainbow Rowell.
On m’avait beaucoup parlé d’Eleanor & Park et il entrait parfaitement dans une des catégories du Valentine’s day challenge, alors mon choix s’est vite porté sur ce roman.

Eleanor et Park sont tous les deux marginaux.
Si la vie d’Eleanor est bien plus dure que celle de Park, il ne faut pas minimiser les problèmes rencontrés par le jeune homme.

Petit et typée coréen, comme sa mère, au contraire de son petit frère, grand et aux yeux à peine en amande, Park a du mal à correspondre à l’image du fils idéal que se fait son père.
Ce dernier est assez dur, avec des idées bien arrêtées et il tolère mal que son fils ne corresponde pas exactement au mec viril et bourré de testostérone qu’il voudrait qu’il soit.
Mais malgré l’attitude parfois bornée et obtuse du père, on sent bien qu’il y a beaucoup d’amour dans la famille de Park.
Ce qui est loin d’être le cas dans la famille d’Eleanor.
Le beau-père d’Eleanor, Richie, est un parasite, une épave droguée et alcoolique qui se donne l’impression d’exister en terrorisant sa femme et les enfants de celle-ci.
Il n’y a aucune cohésion dans cette famille. La mère a tellement peur d’être seule qu’elle est prête à accepter tout et n’importe quoi de la part de Richie.

Les petits frères et sœurs d’Eleanor sont prêts à toutes les bassesses, toutes les trahisons, pour se protéger.

Et Eleanor ? Elle tente de garder tant bien que mal la tête hors de l’eau.

En plus de sa famille pour le moins dysfonctionnelle, elle doit également affronter les moqueries au lycée et le harcèlement, notamment en cours de sport, mené par Tina, la garce en chef du lycée.

L’auteur a parfaitement su rendre les sentiments de l’élève qui en bave mais refuse de parler. Qui serre les dents mais qui ne songe pas une seconde au suicide, comme c’est souvent le cas dans les récits sur le harcèlement. Ce n’est pas plus mal de rappeler que ceux qui ne tentent pas de mettre fin à leurs jours souffrent eux aussi.
Quelqu’un écrit des messages à caractère sexuel et insultant sur les livres d’Eleanor et c’est comme un fil rouge car l’identité du vandale/harceleur n’est révélée qu’à la fin.

Pas une grande surprise pour moi, car j’ais très vite compris qui était le coupable, mais le savoir n’a pas atténué l’intensité de la découverte d’Eleanor.

La relation entre Eleanor et Park a beau évoluer rapidement, je m’y suis laissée prendre.

J’ai adoré les voir se rapprocher autour de leur passion commune pour la B.D.

Je crois que j’ai tout aimé dans ce livre. La seule raison qui fait que ce n’est pas un coup de cœur est la fin.
Beaucoup l’ont adorée, moi, je me suis senti horriblement frustrée.
Frustrée, mais pas déçue, et si ce n’est pas un coup de cœur, c’est sans l’ombre d’un doute un 5 étoiles.

 

Un extrait : Eleanor passa en revue les options qui se présentaient :

  1. Elle pouvait rentrer à pied. Pour : exercice physique, couleurs sur les joues, temps toute seule. Contre : elle ne connaissait pas encore sa nouvelle adresse et n’avait pas la moindre idée de la direction à prendre.
  2. Elle pouvait appeler sa mère pour qu’elle vienne la chercher. Pour : des tonnes. Contre : sa mère n’avait pas le téléphone. Et pas de voiture.
  3. Elle pouvait appeler son père. Ha ha.
  4. Elle pouvait appeler sa grand-mère. Histoire de dire bonjour.

Assise sur les marches du lycée, elle regardait les files de bus jaunes. Le sien était juste là. Numéro 666.

Même si Eleanor pouvait éviter le bus aujourd’hui, même si sa marraine la bonne fée se pointait avec une citrouille pour carrosse, elle devrait toujours trouver un moyen de retourner en cours le lendemain.

Et ce n’était pas comme si les suppôts de Satan dans son bus allaient se lever du bon pied demain. Sérieux. Eleanor ne serait pas surprise de les voir montrer les dents lors deleur prochaine confrontation. Non mais cette fille dans le fond avec sa tignasse blonde et sa veste en jean délavé ? On voyait presque ses cornes dépasser de sa frange. Et le géant qui lui servait de mec était certainement un nephilim.

Cette fille, comme toutes les autres en fait, détestait Eleanor avant même d’avoir posé les yeux sur elle. Comme si elles avaient été engagées dans une vie antérieure pour la liquider.

Eleanor ne savait pas si l’Asiatique qui l’avait finalement laissée s’asseoir était un des leurs, ou s’il était juste débile. (Enfin pas complètement débile… Il était dans deux de ses cours renforcés.)

Sa mère avait flippé en voyant ses mauvaises notes l’an dernier et elle avait insisté auprès du lycée pour qu’Eleanor suive les cours renforcés.

— Ça ne doit pas être une surprise pour vous, madame Douglas, avait dit la conseillère.

« Ha ha, avait ricané Eleanor intérieurement, si vous saviez, au point où on en est, on n’est plus à une surprise près. »

Soit. Eleanor pouvait tout aussi facilement regarder passer les nuages dans ces cours-là. Il y avait autant de fenêtres.

Pour peu qu’elle revienne dans cette école.

Pour peu qu’elle rentre chez elle.

 

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