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[Livre] Marquée à vie

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Résumé
 : Nörrkoping, l’hiver.

La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas… Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique.

Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables...


Auteur : Emelie Schepp

 

Edition : Harper Collins

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 10 Janvier 2018

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Le résumé de ce livre était vraiment alléchant.
Comment résister à un meurtre, semblant avoir été commis par un enfant, lequel est retrouvé lui-même assassiné et porteur, sur la nuque, d’une étrange scarification, étonnamment semblable à celle que porte Jana Berzelius, le procureur en charge de l’affaire ?
Très vite, Jana va mener une enquête parallèle, une enquête destinée plus à lever le voile sur les mystères de son enfance et de ses cauchemars qu’à élucider les meurtres.
Au fil de l’enquête, celle-ci se révèle bien plus complexe qu’au premier abord et prend une ampleur insoupçonnée.
Une partie des personnages m’a vraiment été antipathique.
En marge de l’enquête, parmi l’entourage privé des enquêteurs et du procureur, j’ai été profondément rebutée par le père de Jana et la femme d’Henrik.
Si l’attitude hautaine, orgueilleuse et égocentrique de Mr Berzelius renforce la sympathie et la compassion que l’on peut ressentir pour Jana, il n’en va pas de même pour Henrik. Sa femme est absolument insupportable et semble refuser les inconvénients auxquels est confrontée toute femme de flic. Voir Henrik mendier les permissions, comme d’aller courir 2 fois par semaine pour se maintenir en forme, et se les voir sèchement refusé comme à un ado ayant demandé à sortir au cinéma une veille d’école, le rend un peu pathétique et lui fait perdre sa crédibilité.
Parmi les enquêteurs, ce n’est guère mieux.
Gunnar, le chef, entretient une relation ambiguë avec une collègue. Une attitude à la « je t’aime quand ça m’arrange ».
Mais la palme revient à Mia, la coéquipière d’Henrik. Elle a une haine tenace envers quiconque a plus d’argent qu’elle, ce qui représente à peu près 90% de la population puisqu’elle sort, dépense des sommes folles alors qu’elle est dans le rouge, n’hésite pas à voler Henrik pour se renflouer… une vrai perle. En prime, sa haine des « riches », la pousse à se montrer très peu professionnelle dans l’enquête. Elle est en prime violente et agressive.
Son attitude ne lui attire pas d’ennuis, mais, comme ce roman est supposé être le 1er tome d’une trilogie, je ne désespère pas de la voir recevoir ce qu’elle mérite.
Si on comprend très vite quelle est l’histoire et le parcours de Jana, en recoupant ses cauchemars avec les découvertes faites pendant l’enquête, j’ai quand même été surprise à la fin, et ce à plus d’un titre.
L’écriture est plaisante et la structure du roman, constitué de chapitres courts et d’un rythme soutenu rend le livre difficile à lâcher.
Vu la fin, j’ai hâte de lire les prochains tomes, ne serait-ce que pour voir comment vont être exploité les personnages secondaires dont on nous a dressé un portrait si négatif.

 

Un extrait : L’inspecteur en chef Henrik Levin et le lieutenant Maria Bolander garèrent leur Volvo à Lindö. L’air froid de la Baltique fit frissonner Henrik qui ne portait qu’un léger blouson d’été. Il remonta sa fermeture Eclair et enfonça les mains dans ses poches.

Une Mercedes noire, deux voitures de police et une ambulance stationnaient déjà dans l’allée pavée. Deux autres voitures étaient garées non loin du ruban de police. A en juger par leur logo publicitaire, elles appartenaient aux deux journaux concurrents de la ville.

Deux journalistes, probablement concurrents donc, se pressaient contre le ruban, leurs vestes molletonnées poussant contre le plastique tendu à se rompre.

— Qu’est-ce que c’est chic ici !

Maria Bolander, Mia pour les intimes, secoua la tête, visiblement agacée.

— Ils ont même des statues, ajouta-t-elle en fixant les lions de granit.

Puis elle aperçut les pots de fleurs d’un mètre de haut qui trônaient à côté d’eux, et son visage se ferma un peu plus.

Henrik Levin ne releva pas le commentaire et remonta en silence le chemin éclairé qui menait au numéro 204. De petits tas de neige subsistaient sur les pierres grises qui bordaient l’allée, signe que l’hiver était encore là. Il salua d’un hochement de tête Gabriel Mellqvist, l’agent en uniforme de faction à l’entrée, piétina pour faire tomber la neige de ses chaussures, poussa la lourde porte qu’il tint pour Mia, et entra derrière elle.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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