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[Livre] Fangirl

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Résumé : Cath ne vit que par et pour l’écriture. Elle est une inconditionnelle de la série à succès Simon Snow… au point de rédiger elle-même les aventures de son héros préféré, en attendant a parution du dernier tome ! Elle vit dans une bulle qu’elle ne partage q’avec Wren, sa jumelle, loin de toute vie sociale. 
Pourtant, c’est désormais en solo qu’elle devra affonter le moonde extérieur. Wren vient de lui annoncer l’impensable : cette année, à la fac, elles feront chambre à part. 
Cath saura-t-elle s’ouvrir aux autres et profiter de sa vie d’étudiante ?


Auteur : Rainbow Rowell

 

Edition : Castelmore

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 18 février 2015

 

Prix moyen : 17€

 

Mon avis : Dès le début de l’histoire, j’ai ressenti beaucoup d’affinités avec Cath. La première chose qu’on constate c’est qu’elle n’aime ni le changement, ni les gens. Au début, on se dit qu’elle est un peu introvertie et qu’elle avait juste l’habitude de n’intéragir avec les gens qu’avec le soutien de sa sœur jumelle, mais en fait assez vite j’ai eu la nette impression que Cath souffrait de phobie sociale.
Les problèmes psychologiques semblent être courant dans cette famille : Wren, la sœur de Cath, est excessive en tout, leur mère semble les avoir abandonnée parce qu’elle avait peur d’être mère, bien qu’on ne sache pas exactement ce qu’il s’est passé, et leur père est clairement atteint d’une forme de maniaco-dépression, il semble faire des séjours assez régulier en hôpital psychiatrique et refuse de prendre son traitement.
Avec un tel environnement, on ne peut pas s’étonner que Cath considère tout changement comme une menace pour l’équilibre fragile qui règne dans sa famille et dans sa vie.
Si elle n’aime pas être en contact avec les gens, elle est par contre très présente pour son père, très attentive, et prête à tout laisser tomber pour s’occuper de lui.
Sa sœur, Wren, est son exact contraire. Déjà, elle considère la fac plus comme l’occasion de se détacher de sa sœur, de prendre du bon temps et de faire des rencontres que comme la possibilité d’obtenir un diplôme. Elle passe énormément de temps dans des soirées où elle boit bien plus que de raison, alors qu’elle n’a pas l’âge légal pour boire. Si elle ne veut plus traîner avec sa sœur, ça ne l’empêche pas d’appeler celle-ci à la rescousse quand elle ne va pas bien. Je l’ai trouvé vraiment très égoïste pendant les trois quart du livre, mais elle fini par changer un peu d’attitude.
En revanche, j’ai adoré Reagan, la colocataire de Cath. A première vue, elle semble hyper dure, voire même méchante, mais c’est vraiment une fille en or qui ne juge jamais Cath mais veille à ce qu’elle ne disparaisse pas complètement dans sa bulle.
On peut clairement voir que l’écriture de la fanfic est pour Cath un refuge et elle réagit très mal quand on attaque ce refuse, le seul endroit au monde où elle se sent bien, où elle n’angoisse pas, où tout est sous son contrôle. C’est un monde où elle ne risque pas de voir quelqu’un s’effondrer sans prévenir comme le fait son père, c’est un monde dont elle connaît tous les code et où elle ne risque ni d’être déçue, ni d’être abandonnée.
Cath en veut énormément à sa mère de les avoir quittées, sa sœur et elle, et quand cette femme, qui ne manque pas d’air quand même, décide un jour qu’elle a envie de connaître ses filles, mais sans pour autant prendre la moindre responsabilité envers elles, pour Cath, c’est un non définitif. Le fait que Wren soit plus ouverte sur ce sujet est une vraie trahison pour elle.

Et puis il y a Levi. Levi est presque parfait. Il est gentil, serviable, intelligent… C’est vraiment un amour. S’il souffre un trouble de l’apprentissage : Quand il lit quelque chose, il ne le comprend pas et ne le retient pas, mais s’il écoute la même chose, il est doté d’une mémoire phénoménale !

Entre Levi et Reagan, Cath est bien entourée et, si elle n’est pas encore prête à sauter dans le grand bain, elle s’ouvre doucement aux autres.

J’ai vraiment adoré cette histoire et cette manière qu’à Rainbow Rowell de décrire la phobie sociale sans jamais la nommer et la stigmatiser. J’avais déjà lu Carry On qui est la fanfiction qu’écrit Cath et que Rainbow Rowell a écrite en entier, et ça ne m’avait pas du tout préparée à aimer autant cet auteur.

Maintenant, je n’ai qu’une hâte, lire autre chose pour voir si mon coup de cœur pour Rainbow Rowell se confirme !

 

Un extrait : Ce devait être une erreur. Il fallait que c’en soit une ! Elle savait que Pound Hall était un dortoir mixte, mais de là à s’imaginer qu’il pouvait exister des chambres mixtes…

Le jeune homme saisit le carton qu’elle portait, puis le posa sur l’un des deux lits encore inoccupé. Le second, à l’autre bout de la pièce, croulait déjà sous un tas de vêtements et de boîtes en tout genre.

— Tu as encore des affaires, en bas ? lui demanda-t-il. On vient de finir, nous. Je crois qu’on va filer se prendre un burger. Ça te dit un burger ? Tu connais Pear ? Tu y es déjà allée ? Ils font des burgers aussi gros que ton poing, là-bas.

Il s’approcha, prit un des bras de Cath et le leva à hauteur d’épaule. Elle déglutit.

— Ferme le poing pour voir…

Elle s’exécuta.

— Non : plus gros que ton poing, même, déclara-t-il, avant de lâcher son bras, puis de récupérer le sac à dos qu’elle avait déposé devant la porte. Tu as d’autres cartons ? Forcément, oui : tu ne peux pas être venue juste avec ça… Tu as faim, au fait ?

Grand et mince, il avait la peau mate, et ses cheveux d’un blond sombre qui fuyaient en tous sens donnaient l’impression qu’il venait de retirer un bonnet de laine. Cath baissa de nouveau les yeux vers le document du secrétariat. C’était lui, Reagan ?

— Reagan ! lança avec enthousiasme le jeune homme. Regarde ! Ta coloc vient d’arriver !

Une jeune fille tout juste débarquée du couloir contourna Cath et lui adressa un regard détaché par-dessus l’épaule. Elle avait des cheveux auburn satinés, et une cigarette éteinte pendait à ses lèvres. D’un geste vif, le jeune homme s’en empara et la mit à sa bouche.

— Reagan, Cather. Cather, Reagan, annonça-t-il.

— Cath, répéta la jeune femme.

Reagan lui adressa un hochement de tête, puis plongea la main dans son sac à la recherche d’une autre cigarette.

— Je me suis posée de ce côté, dit-elle en désignant du menton la pile de cartons entassés dans la partie droite de la chambre. Cela dit, je m’en cogne un peu d’être ici ou là ; donc, si t’es du genre acharnée du feng shui, hésite pas à bouger mon bordel.

Reagan se tourna vers son comparse.

— Prêt ?

Le jeune homme se tourna à son tour vers Cath.

— Tu viens ?

Elle fit « non » de la tête.

Sitôt la porte refermée, Cath vint s’asseoir sur le matelas nu dont elle avait hérité – le feng shui, ce n’était pas tellement son truc –, puis posa la tête contre le mur de parpaing.

Elle avait besoin de respirer un peu, d’épousseter l’anxiété qui s’était déposée en moutons crasseux sur sa rétine, puis de repousser dans sa poitrine le cœur tremblotant et fragile qui s’était réfugié dans sa gorge. Là, à sa juste place, elle aurait plus d’aisance à le tenir en laisse et à mater son angoisse : Arthur Avery, son père, et Wren, sa jumelle, n’allaient plus tarder à arriver, et elle n’avait aucune envie qu’ils remarquent qu’elle était sur le point de craquer. Si elle craquait, son père craquerait aussi ; et si l’un ou l’autre d’entre eux craquait, Wren prétendrait qu’ils le faisaient exprès pour saper la magie de la première journée de Cath sur le campus. Pour gâcher la fabuleuse aventure qui l’attendait !

 

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