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[Livre] Le bonhomme de neige

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Résumé : Les premiers flocons ont quelque chose de féerique. Ils rapprochent les couples dans la chaleur des veillées, étouffent les bruits, étirent les ombres et masquent les traces. Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part, sorte de croquemitaine blanc, ses grands yeux noirs braqués sur les fenêtres du salon. Le lendemain matin, la mère a disparu, ne laissant qu'une écharpe rose entourée au cou du bonhomme de neige... Trop de femmes en Norvège, depuis des années, n'ont plus donné signe de vie dès la première neige. Harry Hole reçoit une lettre qui lui annonce d'autres victimes. D'une sobriété étonnante, l'inspecteur va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur son territoire. L'enquête le conduira jusqu'au gouffre de la folie.


Auteur : Jo Nesbø

 

Edition : Gallimard

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 29 octobre 2015

 

Prix moyen : 9€

 

Mon avis : Le bonhomme de neige est le 7ème tome des enquêtes de Harry Hole, du coup, on sent bien que la vie privée de Harry a déjà été bien abordée dans les tomes précédents. Mais l’enquête étant totalement indépendante, ça ne pose aucun problème de lecture.
D’autant que le personnage se cerne assez vite : un bon flic, doté d’un solide instinct et du flair d’un chien de chasse, mais clairement alcoolique et entretenant des rapports conflictuels avec sa hiérarchie.
Mais il faut lui reconnaitre qu’il ne lâche rien. Il explore toutes les pistes et, contrairement à ses chefs, n’hésite pas à dire au public quand il s’est planté, quand ceux-ci veulent étouffer les erreurs commises pour des questions de politique et d’image.
Dans la recherche du tueur surnommé « le bonhomme de neige », les fausses pistes s’enchaînent. Plusieurs suspects sont sérieusement envisagés, d’autant plus que plusieurs personnes ont pas mal de choses à cacher, que ces choses aient quelque chose à voir avec le tueur ou pas.
La façon de faire du tueur, lors de ses meurtres, fait vraiment froid dans le dos (vous me direz… pour un bonhomme de neige…).
Sans jamais nous dévoiler quoi que ce soit sur l’identité du coupable, le roman revient sur plusieurs moments passés qui montrent que le tueur n’en est pas à son coup d’essai.
Pour les suspects, on a l’embarras du choix : maris des victimes, un chirurgien plastique au comportement suspect, un célèbre journaliste pervers et narcissique ou encore cet homme, qui vient faire des travaux dans l’appartement de Harry ? Ce dernier m’a beaucoup intriguée. Tout au long du roman je me suis demandée : Est-ce le tueur ? L’auteur est-il en train de mettre en place un personnage pour un prochain tome ? Ou encore n’est-ce qu’un leurre qui attire notre attention et la détourne d’un faisceau d’indice qui pourrait nous conduire au coupable ?
La tension reste présente jusqu’à la dernière ligne.
Si j’ai eu un peu de mal à me faire à l’écriture de Jo Nesbo, je ne regrette absolument pas de m’être accrochée parce que maintenant, je suis vraiment fan de Harry Hole !

 

Un extrait : « On dirait que le capitaine de police a oublié de t’en informer. »

Elle fit la remarque en insistant légèrement sur toutes les syllabes du grade de Gunnar Hagen.

« Mais tu es censé me faire faire le tour du propriétaire et t’occuper de moi au cours des jours à venir. Jusqu’à ce que je sois en mesure de me débrouiller seule. Tu y arriveras, tu crois ? »

Harry sourit. Il l’appréciait, jusqu’à présent, mais était bien sûr susceptible de changer d’avis. Harry était toujours pleinement disposé à donner aux gens une nouvelle chance d’atterrir sur sa liste noire.

« Je ne sais pas, répondit-il en s’arrêtant près de la machine à café. Commençons par ceci.

– Je ne bois pas de café.

– Peu importe. Cela se passe d’explications. Comme pas mal de choses ici. Que penses-tu de cette disparition ? »

Harry pressa le bouton « Americano », qui en l’occurrence était aussi américain qu’un café de ferry norvégien.

« Oui ? répondit Bratt.

– Tu crois qu’elle est vivante ? »

Harry essaya de poser la question sur un ton sérieux, pour qu’elle ne comprenne pas que c’était un test.

« Tu me prends pour une idiote ? » Elle regarda avec un dégoût non dissimulé la machine qui crachait en toussant un liquide noir dans un gobelet en plastique blanc. « Tu n’as pas entendu le capitaine dire que j’avais travaillé aux mœurs pendant quatre ans ?

– Mmm. Morte ?

– Autant que faire se peut », répondit Katrine Bratt.

Harry leva le gobelet blanc. Il apercevait peut-être la possibilité d’avoir récupéré une collègue qu’il apprécierait.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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