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[Livre] Il était une fois – T05 – La jeune fille à la tour

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Résumé : De passage à Londres, le duc de Kinross succombe au charme de la ravissante Edith Gilchrist. Parée de toutes les qualités nécessaires à une épouse, elle joue en prime divinement bien du violoncelle. Quelques baisers volés leur promettent déjà mille délices. Pourquoi faire traîner les fiançailles ? Le mariage est rondement célébré. Mais, contre toute attente, la nuit de noces se passe mal. La jeune femme s'isole dans la plus haute chambre du château de Craigievar. Et Gowan se retrouve face à un sacré défi : conquérir le coeur et le corps de la Belle de la Tour... sa duchesse

 

Auteur : Eloïsa James

 

Edition : J’ai lu

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 18 juin 2014

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Dernier tome de la saga « il était une fois », celui-ci est supposé s’inspirer de Raiponce. Mais j’ai trouvé que la tour dans son rôle principal arrivait bien trop tard dans l’histoire pour justifier le titre.
En effet, ce n’est que dans les 50 dernières pages que l’histoire tourne autour de la tour. Avant cela, il s’en est passé des choses ! D’ailleurs, Edith ne file pas s’enfermer dès la nuit de noce passée, contrairement à ce que laisse entendre le résumé, mais bien longtemps après.
J’ai beaucoup aimé Layla, même si son comportement est parfois un peu inconséquent. Déjà, elle n’aurait pas dû mentir à sa belle-fille concernant la nuit de noce. Ce mensonge va participer au désarroi d’Edith qui va penser que le problème qu’elle rencontre n’est pas normal. Si elle avait été prévenue, elle aurait pu dire à son époux que c’était éprouvant et qu’elle avait besoin de quelques jours avant de recommencer. Franchement, quand on voit le caractère du bonhomme, on se doute qu’il aurait compris et ne se serait pas imposé à sa femme.
Au début, je ne supportais pas Bardolph, j’avais l’impression qu’il cherchait un peu à conserver sa place de numéro 1 auprès de Gowan, même si cela devait se faire aux dépends de la vie du couple de son patron. Mais finalement, j’ai fini par l’apprécier. Il cache bien son jeu !
J’ai trouvé Gowan un peu pénible. Entre sa manière de ne pas lâcher ses livres de compte une seconde, comme si la moindre seconde passée à autre chose était une seconde perdue, et sa façon de s’occuper de sa sœur, j’ai trouvé qu’il n’était vraiment pas à la hauteur. Tout dois aller vite avec lui, et peu importe s’il brise des cœurs et blesse des sentiments au passage.
D’un autre côté, Edith est tout aussi pénible que lui avec sa musique. Je comprends qu’elle soit passionnée, mais à un moment donné, il n’y a pas que ça dans la vie. Elle s’est mariée, elle pourrait grandir un peu et prendre ses responsabilités de châtelaine un peu au sérieux au lieu de sans cesse chercher à s’en décharger sur d’autres. Ce n’est quand même pas comme si on lui demandait de trimer dans les champs du matin au soir.
Et surtout, ces deux-là m’ont exaspérée à ne jamais se parler franchement. Tout se complique uniquement parce qu’ils sont trop fiers pour dire les choses et on aurait envie d’entrer dans le livre pour leur filer des baffes !
La lecture demeure agréable, bien que la fin soit, comme toujours dans les romances historiques, très prévisible. Mais ce n’est pas mon tome préféré de la saga !

 

Un extrait : Dans la mesure du possible, Gowan Stoughton de Craigievar, duc de Kinross, chef du clan MacAulay, évitait les endroits pleins d’Anglais. Ces derniers débitaient des potins à n’en plus finir, avec dans le crâne plus de cérumen que de cervelle, comme disait son père autrefois – et Shakespeare avant lui.

Le voilà pourtant qui s’apprêtait à faire son entrée dans un bal au cœur de Londres au lieu de jeter sa ligne dans un loch des Highlands, ce qu’il aurait préféré de très loin. La vie était ainsi faite, la sienne en tout cas : la pêche à l’épouse avait pris le pas sur celle au saumon.

À l’instant où il fut annoncé, une kyrielle de jeunes femmes se tournèrent vers lui, dévoilant avec un bel ensemble des rangées de dents aussi parfaites qu’étincelantes. Des sourires un peu trop guindés à son goût, sans doute un réflexe lié à son titre. Après tout, il était un noble sans attaches, plutôt bien fait de sa personne. Et propriétaire d’un château.

Ses hôtes, le comte et la comtesse de Gilchrist, l’attendant au pied de l’escalier, il échappa pour un temps à l’assaut des donzelles. Gowan appréciait Gilchrist – un homme sévère, mais juste, au regard maussade presque écossais. À la différence de la plupart des aristocrates, tous deux s’intéressaient à la finance et le comte était un investisseur hors pair. Étant tous deux gouverneurs, lui à la Banque d’Écosse, Gilchrist à celle d’Angleterre, ils avaient échangé une abondante correspondance ces deux dernières années, même s’ils s’étaient rarement rencontrés.

— Milord, permettez-moi de vous présenter mon épouse, dit lord Gilchrist.

À la surprise de Gowan, celle-ci était beaucoup plus jeune que le comte – pas plus de trente ans. Avec ses lèvres pleines et sensuelles, sa gorge opulente sertie dans un corsage froufroutant de soie rose, elle avait tout de ces aristocrates qui se plaisent à ressembler à des danseuses d’opéra. Gilchrist, lui, évoquait plutôt un prêtre austère. Un couple bien mal assorti.

La comtesse lui parlait de sa belle-fille, Edith. Gowan s’inclina et exprima son plaisir ineffable à l’idée de rencontrer la jeune demoiselle.

Edith. Quel affreux prénom !

Seule une pipelette pouvait porter un prénom pareil. Une folle vieux jeu aux oreilles d’éléphant. Bref, une Anglaise.

Sans crier gare, lady Gilchrist glissa son bras sous le sien et l’entraîna dans la salle de bal adjacente. Il parvint tout juste à réprimer un mouvement de recul. Lorsqu’il était jeune, une armée de serviteurs vibrionnait toujours autour de lui, ajustant ses vêtements, lui essuyant la bouche à table. Mais depuis ses quatorze ans, il ne tolérait de telles familiarités qu’en cas d’absolue nécessité.

Il veillait à maintenir une barrière physique entre le monde et lui, même s’il était très rarement seul. Il ne regrettait pas ce manque d’intimité ; il considérait comme une perte de temps, par exemple, de s’habiller sans écouter simultanément le rapport de son secrétaire. Or, s’il y avait une chose que Gowan détestait, c’était perdre son temps. L’existence était déjà bien trop courte. Quelle idiotie de croire qu’elle était éternelle, ce que devait, selon lui, penser ces gens qui paressaient dans leur bain ou passaient des heures à lire de la poésie. Par inclination et habitude personnelles, il mettait un point d’honneur à entreprendre le plus de choses possibles à la fois.

Le bal de ce soir en était un exemple parfait : avant sa rencontre avec des banquiers à Brighton le lendemain, il voulait l’avis de Gilchrist sur l’épineuse question de l’émission du billet d’une livre. Le comte donnait un bal où se bousculeraient les jeunes filles à marier. Et Gowan était en quête d’une épouse – pas une quête désespérée, juste urgente. Bref, il ferait d’une pierre deux coups.

bonne lecture 3 étoiles.jpg

 

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