Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • [Film] Au cœur de l'océan

    Au coeur de l'océan affiche.jpg

     

    Titre original : In the Heart of the Sea

     

    Réalisé par : Ron Howard

     

    Date de sortie : 09 décembre 2015

     

    Genre : Aventure

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h02

     

    Casting : Chris Hemsworth, Benjamin Walker, Cillian Murphy, Tom Holland, Brendan Gleeson, Ben Whishaw…

     

    Résumé : Hiver 1820. Le baleinier Essex quitte la Nouvelle-Angleterre et met le cap sur le Pacifique. Il est alors attaqué par une baleine gigantesque qui provoque le naufrage de l'embarcation. À bord, le capitaine George Pollard, inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase, tentent de maîtriser la situation. Mais face aux éléments déchaînés et à la faim, les hommes se laissent gagner par la panique et le désespoir…

     

    Mon avis : Le film nous raconte l’histoire vraie de l’Essex qui a inspirée Herman Melville pour l’écriture de Moby Dick. D’ailleurs, cette histoire est racontée à un Herman Melville à la recherche d’une bonne histoire par un vieil homme désargenté qui était lui-même, à l’âge de 14 ans, moussaillon sur l’Essex, et qui n’a jamais pu oublier l’expérience dramatique qu’il a alors vécut, plus de 40 ans plus tôt.
    L’Essex, c’était un baleinier du XIXème siècle (autant dire qu’on a connu construction plus solide) qui, au cours d’une chasse (les chasses duraient 2 ou 3 ans, puisque les bateaux ne revenaient qu’une fois pleins), a été confronté à l’agressivité exceptionnelle d’un énorme cachalot.
    Pendant la première heure se film (soit la moitié), on assiste à la vie sur un baleinier et aux scènes de chasse qui montrent tout le danger couru par les hommes (allez attaquer une baleine ou un cachalot, dans une petite barque en bois, armé d’un harpon).

    Au coeur de l'océan bateau.jpg

    Personnellement, même si j’ai eu un pincement au cœur très XXIème siècle devant la mise à mort du cachalot dont on voit la chasse, j’ai parfaitement conscience que la chasse à la baleine à l’époque n’avait rien à voir avec celles qu’on peut voir aujourd’hui. Déjà, les chasseurs le faisaient à la main, sans machine pour lancer le harpon ou pour fatiguer l’animal, (ils risquaient leur vie chaque fois qu’ils attaquaient), ensuite, les besoins étaient réels : il n’y avait ni essence ni pétrole et l’huile de baleine était indispensable pour s’éclairer. Le reste de l’animal, surtout les os et les fanons, étaient également utiles pour l’ameublement et d’autres objets du quotidien. On était donc loin des massacres gratuits auxquels on peut assister de nos jours.
    On peut constater, dans cette première heure de film, que si l’huile de baleine est précieuse, les hommes chargés de la ramener n’avaient aucune valeur aux yeux des armateurs.

    Le problème de la classe sociale est également mis en avant avec la nomination comme capitaine d’un jeune homme arrogant et inexpérimenté qui ne doit sa place qu’au nom prestigieux qu’il porte.

    Au coeur de l'océan capitaine.jpg

    Son second, expérimenté mais d’une classe sociale inférieure aurait sans aucun doute été bien plus compétent, mais les conventions sociales défiaient toute logique.

    Au coeur de l'océan second.jpg

    Au bout d’une heure de film, arrive la scène tant attendu par les afficionados d’émotions fortes : l’attaque du cachalot. Clairement, il ne fait pas dans la dentelle (et qu’est-ce qu’il est rancunier !) mais n’allez pas croire que vous allez passer une seconde heure à sursauter avec des attaques toutes les deux minutes… on n’est pas dans les dents de la mer !

    Au coeur de l'océan attaque.jpg

    Parce que l’histoire de l’Essex, ce n’est pas Moby Dick, qui est une fiction. Certes, on a un cachalot qui nous fond un fusible, mais l’histoire de l’Essex c’est avant tout le combat pour survivre qu’ont mené les naufragés.
    Je ne vous dirais pas combien de temps a duré leur calvaire ni ce qu’ils ont dû affronter, physiquement comme moralement (regardez le film !) mais j’ai beaucoup aimé la mise en scène.
    En particulier les filtres qui, s’ils peuvent choquer sur le moment, nous font ressentir la réverbération du soleil sur l’eau, qui devient de plus en plus vive au fur et à mesure de la fatigue et de la brûlure que cette réverbération provoque sur les yeux.
    Les acteurs ont suivi un régime très pauvre en calories pour rentrer dans la peau de naufragés qui n’ont plus rien à manger.
    J’ai trouvé Chris Hemsworth et Benjamin Walker très convaincant dans leurs rôle et j’ai apprécié de retrouver Brendan Gleeson (Maugrey Fol’œil dans Harry potter) et Michelle Fairley (Catelyn Stark dans Game of Thrones) même s’ils n’ont qu’un petit rôle.