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[Livre] Retour à Charleston

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Résumé : Sur la plantation de la famille Tradd, en Caroline du Sud, l’année 1900 semble augurer d’un avenir radieux pour Stuart Tradd, qui épouse la ravissante et frivole Margaret Garden. Mais, très vite, celle-ci devra assumer seule la charge de la grande propriété et renoncer à toute vie mondaine.

C’est sa fille, Garden Tradd, cette sauvageonne à la beauté troublante, qui remportera tous les succès dont rêvait Margaret. Garden est fêtée, adulée, entourée de toutes les attentions. Et quand elle épouse Sky, un riche New-Yorkais, son bonheur ne connaît plus de frontières. Dans les salons les plus fermés de Charleston, les palais de New York, Nice ou Monte-Carlo, à bord du Train bleu ou sur les yachts les plus extravagants, dans le Paris des années folles, Garden triomphe.

Mais, en coulisses, une terrible machination se trame. Pour sauver son amour, Garden se laisse entraîner dans une vertigineuse spirale. Devra-t-elle donc payer les erreurs d’un passé que tout le monde croyait oublié ?

 

Auteur : Alexandra Ripley

 

Edition : Archipoche

 

Genre : Romance historique

 

Date de parution : 26 février 2001

 

Prix moyen : 10€

 

Mon avis : A peine avais-je terminé le tome 1, Charleston, que je n’ai pas pu m’empêcher de me plonger dans « retour à Charleston » pour continuer cette saga familiale.
Dans ce second volet, on entre dans le vingtième siècle avec tous les évènements qui ont marqués cette période comme la 1ère guerre mondiale, les années folles, le crack boursier de 29 ou encore la prohibition.
Dans cette suite, on va suivre Garden, la petite nièce d’Elizabeth.
Comme dans le premier tome, l’héroïne principale du roman met un certain temps à arriver sur le devant de la scène. En effet, l’histoire commence avec le mariage de sa mère avec Stuart Tradd, le fils aîné du seul frère survivant d’Elizabeth. Un double drame va venir entacher ce mariage et va provoquer la rupture d’Elizabeth avec sa famille.
Personnellement, je n’aimais déjà pas trop Stuart sénior dans le premier tome, je le trouvais détestable. Et non seulement il ne s’est pas amélioré avec le temps, mais son fils aîné est aussi imbuvable que lui.
Quant à Margaret, la mère de Garden, elle est immature, superficielle et franchement pénible.
Dans les premières lignes, on apprend que Stuart a mis enceinte deux filles de 16 ans : Margaret, qu’il épouse, et Victoria, la fille de Joe Simmons, amoureux éternellement éconduit d’Elizabeth. D’ailleurs, petite parenthèse, à la fin du 1er tome, je pensais vraiment que ces deux-là allaient se marier et j’ai été très déçue de voir que ce n’avait pas été le cas. Bref, fin de la parenthèse. Donc Joe vient demander des comptes à Stuart, ce qui va provoquer le drame dont je parlais tout à l’heure et qui est le point de départ de l’histoire.
Franchement, s’il est vrai que Start junior n’a rien d’honorable, il n’a pas non plus violé Victoria. Pourquoi alors Joe et Elizabeth agissent comme s’il était le seul responsable ? Ces deux écervelées sont bien entrées dans son lit de leur plein gré, donc soit elles sont inconscientes, soit elles espérer le piéger dans un mariage et là, forcément, elles se mettaient en position d’essuyer un refus.
Garden, la fille de Margaret, délaissée par sa mère dans un premier temps, se révèle être une vraie beauté et Margaret va vouloir vivre son entrée dans le monde à travers elle. Soucieuse de plaire à sa mère, Garden se plie à tout.
Mais le monde change, les règles de bienséances, les bals codifiés, n’ont guère plus cours que dans le sud et les Yankee commencent déjà à banaliser les robes moulantes, les sorties, les danses débridées et le divorce.
Garden, fraichement mariée, va se retrouver prise dans un tourbillon que son éducation ne l’avait pas préparée à affronter.
Victoria, la fille de Joe, est affreuse. Elle est vraiment fourbe, manipulatrice, dénuée de scrupules et complètement folle. Je ne suis pas sûre que la vengeance soit une motivation suffisante pour devenir comme elle est. Je pense sincèrement qu’à ce désir de vengeance se greffe des problèmes psychiatriques.
Et les problèmes de Garden ne vont pas s’arrêter à une simple dégradation de sa réputation et elle va devoir faire face à de sacrés défis.
La fin est plus ou moins semblable à la fin de Charleston, en ce sens ou un troisième tome, sur la génération suivante, aurait sans problème pu être écrit. Mais comme il faut bien s’arrêter un jour, à nous d’imaginer la suite !

 

Un extrait : Billy qui l’observait sentit son désarroi le gagner à son tour. Quant à Margaret, froissée de se voir négligée par Stuart, elle entreprit de se venger en flirtant outrageusement avec Anson, qui jusque-là mangeait en silence, le nez dans son assiette. Penchée vers lui, elle se mit à chuchoter, posant sa main sur la sienne. Anson s’écarta d’elle comme s’il venait de s’ébouillanter. Billy lut la souffrance sur son visage ; il risqua un coup d’œil en direction de Henrietta mais, comme toujours, elle ne semblait pas s’apercevoir du calvaire de son fils.

— Tu n’es vraiment pas drôle, Anson, déclara Margaret gaiement. Enfin nous avons une réception, et toi tu boudes dans ton coin. La prochaine fois, nous ne t’inviterons pas, n’est-ce pas, madame Hen ?

Henrietta sourit d’un air vague.

— On avisera, le moment venu.

— Quand est-ce que ce sera, hein, madame Hen ? Qui inviterons-nous ? Maintenant que l’été est fini, les gens viendront plus facilement à la campagne. Si on recevait à la maison ? Oh, et avec un petit bal ! Rien de grandiose, mais dansant certainement. Qu’en dites-vous, madame Hen ? Combien de temps faudrait-il pour tout organiser ? Trois semaines ? Est-ce suffisant ? Ou plutôt quatre ? Ce serait mieux : on sera à l’époque de Thanksgiving, et vous avez toujours organisé une chasse et un barbecue pour Thanksgiving. On dira simplement à tout le monde de rester après le barbecue, de se reposer ou de faire un tour dans le jardin, puis ce sera le moment de s’habiller pour la soirée et pour le bal. Ce serait merveilleux ! Je dirai à Zanzie de me faire la plus belle robe qu’on ait jamais vue. Quelle couleur devrais-je choisir, Stuart ? Le bleu peut-être. Tu aimes bien le bleu, n’est-ce pas ?

Henrietta ne laissa pas à Stuart le temps de répondre.

— Vous savez bien, Margaret, qu’il ne peut être question de recevoir ou de danser dans les mois qui viennent. Nous sommes en deuil. Maintenant qu’il commence à faire frais, nous porterons à nouveau le noir.

— Non ! cria Margaret. Ce n’est pas juste. Je déteste le noir, il me donne une mine épouvantable. Comment pouvez-vous être aussi mesquine, madame Hen ?

— Il ne s’agit pas de « mesquinerie », Margaret, mais de respect à l’égard de mon mari.

Le regard dur, Henrietta s’était raidie. Désarçonnée par ce changement, Margaret se tut. Pour rompre le silence embarrassant, Billy et Koger se mirent à parler à Susan en même temps.

Mais Margaret les interrompit.

— Je ne vois vraiment pas pourquoi je porterais du noir et croupirais à la campagne à cause du juge. Ce n’était pas mon mari.

— C’était mon père, dit Stuart. Maintenant tais-toi et tiens-toi bien, Margaret. Tu contraries maman.

Les beaux yeux de Margaret s’emplirent de larmes.

— Je ne veux pas que tu prennes parti contre moi, Stuart. Depuis ce matin, tu es absolument odieux avec moi.

— Stuart, intervint Henrietta, vous pourriez peut-être en discuter plus tard, lorsque vous serez seuls. (Elle regarda Susan, et son expression se radoucit.) Venez-vous d’une famille nombreuse, mademoiselle Hoyt ?

— Oui, madame. J’ai deux frères et quatre sœurs.

La voix de Susan s’était affermie. Sur son visage, on lisait le respect pour Henrietta.

Herklis entra avec un plateau surchargé.

— Nous avons reçu de très belles pommes de votre contrée cette année, mademoiselle Hoyt, dit Henrietta. Tout le monde en raffole ici. La tarte aux pommes de Chloé est un vrai régal, et je pense qu’il fait encore suffisamment doux pour déguster un peu de glace. Herklis, sers-en une grosse part à Mlle Margaret. Elle adore la tarte aux pommes.

Margaret éclata en sanglots.

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