Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

[Livre] Diabolic

diabolic.jpg

Résumé : Un Diabolic n'est pas humain. Un Diabolic est programmé pour être fidèle envers une seule personne. Un Diabolic n'existe que pour protéger son maître. Quitte à donner sa vie. Quitte à en prendre d'autres.

 

Auteur : S. J. Kincaid

 

Edition : Bayard

 

Genre : Young adult

 

Date de parution : 03 mai 2017

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : Après en avoir entendu parler sur la chaîne de Vibration Littéraire, j’ai eu très envie de lire ce livre. Il m’a fallu un certain temps, mais c’est enfin chose faite.
Ce livre est un énorme coup de cœur. Pour tout dire, il fait près de 600 pages et je l’ai lu dans la journée, ce qui, même pour moi, est vraiment rapide.
Au début, j’ai eu du mal à entrer dans l’univers de Diabolic, peut-être, sans doute même, parce que j’attendais tellement de ce bouquin. Mais au bout d’une vingtaine de pages, c’était bon, j’étais dedans, et j’étais conquise !
D’abord, j’ai beaucoup aimé que l’auteur prenne vraiment le temps de mettre l’univers en place. Je sais que c’est un point qui énerve certains lecteurs car ça ralentit un peu l’action, mais moi j’adore pouvoir me projeter dans l’univers, imaginer les lieux, les décors… comme un film dans ma tête. C’est peut-être pour ça que j’ai eu du mal au début, car ce commencement est un peu abrupt : on est plongé dans l’histoire sans parachute. Mais finalement c’était comme si on nous avait jeté du bateau pour ensuite nous lancer plein de petites bouées pour qu’on puisse apprécier la baignade.
Némésis est une Diabolic, un être humanoïde, qui a bénéficié d’une croissance accélérée et qui est conçue pour ne protéger qu’une seule personne tout au long de sa vie. Avant d’être rattaché à un humain, les Diabolic sont élevés dans des conditions effroyables : en cage, maltraités, contraint à la brutalité pour avoir de la nourriture, bref comme des chiens de combat. Les Diabolic sont censé n’avoir aucun sentiment si ce n’est l’amour artificiel qu’ils vouent à leur maître. Cependant, dès le début, Némésis nous apprend que depuis sa création, elle ressent la peur. On peut se demander si les Diabolic sont dès lors capables de ressentir d’autres émotions.
Même si l’univers créé par l’auteur est très riche, très intéressant (ça se passe dans le futur et tout de la religion aux vaisseaux en passant par la politique et les « gadgets » est précis et cohérent) le plus intéressant va être l’évolution du personnage de Némésis. De garde du corps humanoïde sans émotions, elle doit devenir en apparence une jeune fille un peu effrayée jetée dans le grand bain de la cour impériale. Et à force de jouer ce rôle, Némésis va réaliser qu’elle est bien plus qu’une machine à tuer sous forme humaine.
Difficile de parler encore de ce livre sans spoiler, mais je dirai qu’en dehors de Némésis, on rencontre nombre de personnages, tous plus intéressant les uns que les autres, qui ont tous une importance et qui sont tous approfondis, même quand on ne les voit pas beaucoup. Une petite mention pour Tyrus, l’héritier du trône, le prince fou, comme on l’appelle, qui a une grande place dans le roman et qui, jusqu’au bout, oui oui, jusqu’à la dernière ligne, m’a laissé perplexe…
Au début, ce livre était prévu comme un one-shot. Mais devant le succès remporté par la version originale, il a été décidé que ce serait finalement une trilogie. Tant mieux, parce que les doutes que j’ai encore et les questions que je me pose appellent une suite ! Celle-ci étant prévue (en anglais) pour octobre 2017, il ne reste plus qu’à s’armer de patience.

 

Un extrait : – Je ne t’ai même pas remerciée. Merci, Némésis.

Ses remerciements ne m’intéressaient pas. Je ne me souciais que de sa sécurité. J’étais sa Diabolic. Seuls les humains aiment les éloges.

Les Diabolics ne sont pas humains.

Nous leur ressemblions, certes. Nous possédions le même ADN, mais nous étions des êtres tout à fait différents : des créatures façonnées pour être impitoyables et fidèles jusqu’à la mort envers une seule personne. Pour elle, et uniquement pour elle, nous pouvions tuer sans la moindre hésitation. C’était pour cette raison que les membres de l’élite impériale s’étaient empressés de nous utiliser comme gardes du corps à vie pour eux-mêmes et leurs enfants, ainsi que pour être la terreur de leurs ennemis.

Depuis quelque temps, les Diabolics semblaient toutefois s’acquitter trop bien de leur mission. Donia se connectait souvent en secret au flux vidéo du sénat pour regarder son père travailler. Depuis quelques semaines, la chambre débattait de la « menace Diabolic ». Les sénateurs évoquaient des Diabolics devenus incontrôlables, qui tuaient les ennemis de leurs maîtres pour des affronts sans gravité, ou supprimaient même des proches de leur protégé pour servir son intérêt. Certains estimaient que nous représentions davantage un danger qu’un atout.

Je devinais que le sénat avait dû parvenir à une conclusion nous concernant, car, ce matin-là, la matriarche avait apporté à sa fille une missive émise directement par l’empereur. Après y avoir jeté un rapide coup d’œil, Donia s’était plongée dans la création de sa sculpture.

Je vivais auprès d’elle depuis presque huit ans. Nous avions passé presque toute notre enfance ensemble. Elle ne devenait aussi silencieuse et distraite que lorsqu’elle s’inquiétait pour moi.

– Que disait ce message, Donia ?

Elle poussa un débris de statue du bout du doigt.

– Némésis… ils ont interdit les Diabolics. Cette directive est rétroactive.

Rétroactive. Cela signifiait qu’on interdisait les Diabolics déjà en service.

Comme moi.

– L’empereur veut donc que tu me mettes au rebut, conclus-je.

Donia secoua la tête.

– Je refuse d’obéir, Némésis.

Évidemment qu’elle comptait refuser. Mais on la punirait pour cela. Ma voix se fit tendue.

– Si tu n’es pas capable de te débarrasser de moi, je m’en chargerai moi-même.

– J’ai décidé que je n’en ferais rien, et toi non plus ! s’écria-t-elle.

Ses yeux lançaient des éclairs. Elle releva le menton.

– Je trouverai une autre solution.

Depuis toujours, Sidonia se montrait docile et réservée, mais cette apparence était trompeuse. Depuis longtemps, je savais qu’au fond d’elle-même elle possédait un tempérament d’acier.

Son père fut de notre côté. Il nourrissait une profonde animosité contre l’empereur, Randevald von Domitrien.

coup de coeur.jpg

Écrire un commentaire

Optionnel