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[Livre] Autant en emporte le vent

En pleine guerre de sécession, une jeune fille insouciante doit devenir sans scrupule pour sauver le domaine familial. Ce qui ne sera pas du goût de tout le monde

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Résumé : En pleine guerre de Sécession, la ravissante et très déterminée Scarlett O'Hara voit le bel avenir qui lui était réservé à jamais ravagé. Douée d'une énergie peu commune, elle va se battre sur tous les fronts, dans la Géorgie en feu, pour sauver la terre et le domaine paternels: Tara. Ses amours? Le fragile et distingué Ashley Wilkes et Rhett Butler, forceur de blocus et séduisante canaille, attiré par Scarlett parce qu'elle n'a pas plus de scrupules que lui...Amours romantiques, violentes, impossibles, rythment ce grand moment de l'histoire américaine, le drame du Sud.

Auteur : Margaret Mitchell

Edition : Gallimard

Genre : Romance, Drame

Date de parution : dans cette édition : 2003 Mais première parution en 1936

Prix moyen : 30€

Mon avis : Le film j'en ai entendu parlé toute ma vie, mais bien sur je n'avais jamais le temps de le regarder. Mon père me disait que quand les femmes voulaient pleurer, elles allaient voir autant en emporte le vent.
Bien sur je savais que le film était tiré d'un livre, mais j'étais pas curieuse plus que ça.

Et puis j'ai été opérée. 3 jours d’hôpital où je m'ennuyais comme un rat mort. Ma mère m'a acheter les 4 premier Harry Potter (le 5 était pas encore sortit): dévoré en 1 journée et demi. Alors elle a cherché un pavé... un qui aurait une chance de faire le temps restant. Et elle m'a ramené autant en emporte le vent.
Dès que je l'ai ouvert, je n'ai plus pu le refermer, j'ai complètement été happée dans l'histoire.

Dès le début, Suellen m’a profondément déplu. Mais je n’étais pas franchement fan de Scarlett non plus. Je la trouvais arrogante, dans le genre : « Mais comment ? Tous les hommes ne sont-ils donc pas à mes pieds ? Oh I’m shocking ! » Et je trouvais Mama bien patiente (ce que j’ai pensé d’un bout à l’autre du roman d’ailleurs, c’est une des rares personnes sensées présentes).
J’ai commencé à apprécier davantage Scarlett quand la guerre la rattrape alors qu’elle est à Atlanta avec Mélanie. Sa manière de protéger cette dernière, à sa façon un peu brusque, quoi qu’il arrive, malgré le fait que Mélanie ait épousé l’homme que Scarlett aime ou du moins crois aimer car je ne pense pas qu’elle sache encore ce qu’est l’amour à ce moment là.
Quand le docteur déconseille à Mélanie de voyager et que Scarlett, malgré le fait que les Yankees marchent sur la ville, refuse de fuir tant qu’elle le peut encore pour rester avec sa belle-sœur m’a vraiment touché, c’est à ce moment là que j’ai commencé à vraiment l’apprécier. Et à détester toutes les vieilles rombières bigotes qui n’ont de cesse de pointer le moindre petit défaut.
Après l’avoir apprécié, j’ai commencé à l’admirer devant son acharnement à sauver Tara, en mettant la main à la pâte, elle qui a eu une vie choyée et protégée jusque là. Elle n’hésite devant rien, pas même à se vendre elle-même en épousant un homme plus âgé, qu’elle n’aime pas, uniquement dans le but de sauver Tara de la saisie. Et même si cela doit lui aliéner encore un peu plus son égoïste de sœur, Suellen qui, si on la laissait faire, vendrait sûrement Tara pierre par pierre pour ne pas avoir à lever le petit doigt.

J’ai suivi son histoire avec Rhett avec avidité. Enfin elle ne se mariait pas par dépit, ni vraiment par intérêt car elle avait les moyens de ne pas se remarier si elle l’avait voulu.
Je me suis demandé si ces deux là allaient finir par tomber le masque de froideur et d’arrogance qu’ils portaient en permanence tant leur peur d’être rejeté parait grande. J’attendais qu’enfin ils s’avouent leurs sentiments.
La célèbre phrase de Rhett « Franchement ma chère, c’est le cadet de mes soucis » m’a fait grincer des dents.

Bref, il y a tant à en dire qu’il y aurait matière à faire un roman sur le roman. En tout cas, il est vraiment devenu LE livre, celui que je relis avec une tasse de chocolat les soirs de blues. Je le connais presque par cœur, mais qu'importe. J'ai, comme Scarlett, à la fois haïs et adoré Rhett. Envie de lui foutre des baffes pour son arrogance comme de la voir se réfugier auprès de lui, lui qui trouve des solutions a tout...

En résumé un super roman (et la suite « Scarlett » d'Alexandra Ripley est digne de lui)

Un extrait : Alors, tandis que les giboulées de mars obligeaient tout le monde à rester chez soi, Scarlett apprit l’affreuse nouvelle. Les yeux brillants de joie, baissant la tête pour dissimuler sa fierté, Mélanie lui annonça qu’elle allait avoir un enfant.

« Le docteur Meade m’a dit que ce serait pour la fin d’août ou le début de septembre, fit-elle. J’en avais bien l’impression…Mais jusqu’à aujourd’hui je n’en étais pas sûre. Oh ! Scarlett, n’est-ce pas merveilleux ? J’étais si jalouse de ton Wade, je voulais tant avoir un enfant. J’avais si peur de ne pas pouvoir et, ma chérie, j’en veux une douzaine ! »

Scarlett était en train de se peigner avant de se coucher quand Mélanie lui apprit l’événement. Elle s’arrêta, le bras à demi levé.
« Mon Dieu ! » s’exclama-t-elle. Et pendant un moment elle ne comprit pas très bien ce que cela signifiait. Enfin elle revit brusquement se fermer la porte de la chambre à coucher de Mélanie et elle eut l’impression d’avoir reçu un coup de
poignard. Elle éprouvait une peine aussi déchirante que si Ashley avait été son propre mari et qu’il l’eût trahie ! Un enfant !
l’enfant d’Ashley ! Oh ! comment avait-il pu, quand c’était elle qu’il aimait et non pas Mélanie ?

« Je sais que ça t’étonne, reprit Mélanie, le souffle court. N’est-ce pas trop beau ? Oh ! Scarlett, je me demande comment je pourrai l’écrire à Ashley ! Ce ne serait pas aussi gênant si je pouvais le lui dire ou… ou… Tiens, ne rien dire du tout, mais
simplement lui laisser remarquer petit à petit, enfin tu sais…

— Mon Dieu ! » répéta Scarlett, presque dans un sanglot.

Elle lâcha le peigne et s’appuya au-dessus du marbre de la coiffeuse.

« Ma chérie, ne fais pas cette tête-là. Ça n’a rien de laid d’avoir un enfant. Tu l’as dit toi-même. Et puis, ne te tracasse pas pour moi. Oh ! je sais bien, tu es si bonne que tu vas te mettre martel en tête. Naturellement, le docteur Meade a dit que j’étais… que j’étais… bafouilla Mélanie en rougissant, que j'étais très étroite, mais que peut-être je n’aurais pas d’ennuis, et… Scarlett, dis-moi, as-tu écrit à Charlie quand tu as su pour Wade, ou bien est-ce ta mère ou M. O’Hara qui ont écrit pour
toi ? Oh ! chérie, si seulement j’avais ma mère ce serait elle qui écrirait. Moi, je ne vois pas du tout…

— Tais-toi ! lança Scarlett avec violence. Tais-toi !

— Oh ! Scarlett, je suis bête. Je suis désolée. Je crois que tous les gens sont égoïstes. J’avais oublié, Charlie… le…

— Tais-toi ! » lança de nouveau Scarlett en s’efforçant de ne pas trahir son émotion. Pour rien au monde Mélanie ne devait voir ou deviner ce qui se passait en elle.

Mélanie, la plus délicate des femmes, pleurait de sa propre méchanceté. Comment avait-elle pu faire évoquer à Scarlett d’aussi terribles souvenirs, lui rappeler que Wade était né des mois après la mort du pauvre Charlie. Comment avait-elle pu être étourdie à ce point ?

« Laisse-moi t’aider à te déshabiller, ma chérie, demanda-t-elle d’un ton humble. Je te masserai la tête.

— Laisse-moi tranquille », fit Scarlett, le visage durci.

Honteuse de sa maladresse, Mélanie éclata en sanglots et quitta la chambre précipitamment. Restée seule, Scarlett, jalouse, déçue, blessée dans son orgueil, se mit au lit sans une larme.

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