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  • [Livre] Mesdames de France

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    Lecture terminée le : 17 mai 2021

     

    Résumé : Elles étaient huit. Nées entre 1727 et 1737, Mesdames de France, filles de Louis XV et de Marie Leszczynska, furent les témoins privilégiés des dernières décennies de la royauté et de la magnificence de la Cour, du moins pour cinq d’entre elles, car l’aînée, Elisabeth, épousa à douze ans le duc de Parme, la troisième, Marie-Louise, mourut à cinq ans, et la septième, Thérèse, à huit. Les autres, à Versailles puis à Meudon, sont les enfants les plus courtisées du royaume, avant que le cardinal de Fleury n’expédie quatre d’entre elles à l’abbaye de Fontevrault, pour des raisons d’économie et de politique. Adélaïde et Louise y passèrent plus de dix ans, jusqu’en 1750, sans revoir une seule fois leurs parents. Toutes deux, comme leurs sœurs Henriette, Victoire et Sophie, demeurèrent célibataires. Arbitres du bon ton, elles ne cessent, après l’entrée de Louise au Carmel et la mort de leur frère le dauphin en 1765, d’alimenter la chronique. Devenues Mesdames Tantes sous le règne de Louis XVI, ces redoutables cancanières se transforment en vestales de Versailles jusqu’au déclanchement de la Révolution, qui conduira les deux survivantes, Adélaïde et Victoire, à contempler de leur exil italien la ruine de leur maison.


    Auteur : Bruno Cortequisse

     

    Edition : Perrin

     

    Genre : Historique

     

    Date de parution : 01 Janvier 1970

     

    Prix moyen : Variable (livre d’occasion)

     

    Mon avis : Voilà une biographie qui s'attache aux filles de Louis XV, dont on ne sait pas grand-chose à part qu'elles sont toutes, sauf une, restées vieilles filles.

    Grâce à cet ouvrage on en apprend un peu plus sur elles mais aussi sur les événements qui ont jalonné leur longue existence.

    Acides et bourrées de principes et de préjugés, elles ont eu parfois beaucoup de lucidité sur les événements, ce qui tranche avec toutes les fois où leurs préjugés les ont aveuglées.

    Pour la plupart discrètes et effacées, l'histoire n'a finalement retenue réellement que l'existence de Mme Adélaïde, la plus vindicative, de Mme infante (la seule à s'être mariée), de Mme Louise qui a voué sa vie à Dieu et enfin de Mme Henriette, célèbre plus pour sa mort prématurée qui a fortement affecté son père le roi que pour ses actes.

    4 filles dont on a plus ou moins retenu les noms, alors que le couple royal a mis au monde 8 princesses.

    J'ai trouvé ce livre très intéressant même si j'ai deux petits reproches à lui faire. Le premier est la longueur des chapitres. Parfois 40 pages, avec peu d'aération dans le texte, pas de dialogue, c'est un peu lourd et c'est parfois difficile d'interrompre sa lecture car on a toujours l'impression d'être au milieu de quelque chose d'indivision.

    Le second reproche est une certaine partialité de l'auteur. Il laisse échapper quelques remarques comme autant de jugements de valeur sur ce que les uns ou les autres auraient réellement pensés malgré leur paroles ou leurs actes (et bien sur cela va toujours en la défaveur des accusés).

    Son opinion des uns et des autres, et surtout de Marie-Antoinette, qu'il accuse à mots à peine couverts d'avoir trahi la France au profit de l'Autriche, semble bien arrêtée, au point qu'on se demande parfois s'il a prit le moindre plaisir à se plonger dans l'histoire de ces personnages, pour qui il donne l'impression de ne ressentir que du mépris.

    J'aurais aimé qu'il garde ses opinions personnelles pour lui.

    Il y a quelques coquilles comme par exemple la mention de l'exécution de Louis XVI au 12 janvier (le roi a été assassiné le 21 janvier), mais rien de très grave pour qui connaît un minimum l'histoire de France.

    Malgré ces quelques défauts, c'est un livre très intéressant que je suis contente d'avoir enfin trouvé et lu.

     

    Un extrait : Lorsque le 14août 1727, vers trois heures du matin, des douleurs réveillèrent brusquement Marie Leczinska, la reine—toute grosse qu'elle était —songea d'abord à une indigestion. L'accouchement n'était-il pas annoncé pour le mois de septembre, et la veille n'avait-elle pas dîné trop copieusement de figues et d'un melon à la glace ? Probablement s'agissait-il encore de l'un de ces embarras hépatiques auxquels son incurable gourmandise l'avait accoutumée. Cependant, le mal allant s'intensifiant, Marie ne douta bientôt plus que le grand moment était venu de donner la vie pour la première fois.
    Comme elle avait fait appeler son accoucheur, Peyrard, qui occupait depuis plusieurs mois un appartement aménagé auprès de sa propre chambre, le bonhomme sauta hâtivement de son lit, enfila ses vêtements et se précipita au chevet de Sa Majesté. Fort heureusement, rien ne pressait. On n'en était encore qu'aux douleurs «légères»; c'était le signe que le travail venait à peine de commencer. Avertie la première, la maréchale de Boufflers, dame d'honneur, arrivait déjà. Elle était plus que mûre, la maréchale, et s'employait à tenir à la reine les propos les plus apaisants. Elle avait l'œil à tout, et distribuait ses ordres autour d'elle avec une sûreté et une précision dignes de tous les éloges afin que la naissance qui s'annonçait se déroulât dans les formes requises. Une horde de valet s’était dépêchée aux quatre coins du château, et incessamment on arrachait au sommeil tous ceux et toutes celles qui paraissaient de quelque utilité à la cour dans ce genre de circonstance.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg