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  • [Livre] Four dead queens

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    Lecture terminée le : 20 juin 2020

     

    Résumé : Keralie, la plus habile voleuse des quatre royaumes, vole un jour ce qu’elle n’aurait jamais dû voler. En touchant l’objet dérobé, elle voit ce qu’elle n’aurait pas dû voir : les quatre reines de Quadara ont été assassinées. Mais la jeune fille compte bien tirer profit des informations qu’elle possède en les échangeant contre une récompense au Palais…

    À condition d’y parvenir. De tromper Varin, le ténébreux (et séduisant) jeune Éonien auquel appartient l’objet volé. De semer Mackiel, le malfrat qui lui a tout appris avant de se retourner contre elle. Et surtout, d’arrêter le meurtrier.

    Une course contre la mort commence pour Keralie.


    Auteur : Astrid Scholte

     

    Edition : Casterman

     

    Genre : Fantasy

     

    Date de parution : 03 Juin 2020

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Quadara est un royaume séparé en quatre quadrants, chacun dirigé par une reine. Des règles très strictes, les « lois des reines », encadrent la manière dont est dirigé Quadara et ce pour éviter que le royaume de replonge dans la guerre civile.
    Certaines de ces lois des reines m’ont parue injustes, inutiles et même cruelles. Sentiments que semblent partager certaines des reines, d’ailleurs.
    Loin, très loin du palais, on fait la connaissance de Keralie, une jeune voleuse issue d’une famille de pêcheurs assez pauvre.
    Contrairement à beaucoup d’héroïne de livres, Keralie est voleuse par choix, parce qu’elle refusait de vivre la même vie que ses parents.
    Mais le vol de la cargaison d’un messager, Varin, vol qui semblait anodin, va la projeter au cœur d’une véritable intrigue policière.
    La quatrième de couverture ne nous prépare absolument pas au sac de nœuds dans lequel vont être expédiés les personnages.
    La construction de ce roman n’est pas vraiment linéaire. La temporalité est un peu floue et le roman est à multiples voix dont chacune semble avoir son propre rythme.
    Pour autant, il n’y a pas de difficulté pour suivre l’histoire (bon, je ne dis pas qu’on ne se pose pas quelques questions de temps en temps…)
    Mais surtout, rien, absolument rien, ne pouvait me préparer au retournement de situation qu’offre ce livre.
    Je m’attendais bien à un retournement de situation mais j’étais partie dans une toute autre direction (mais ça aurait pu ! Ce n’était pas complétement tiré par les cheveux !).
    Mais bon, clairement, je me suis faite totalement balader et je n’aurais pas pu être plus à côté de la plaque que ça.
    La lecture va très vite et le rythme ne retombe jamais. Même dans les moments moins intenses, on apprend tout un tas d’informations utiles (et pour moi, les infos, c’est du rythme).
    Je me suis méfiée de beaucoup de monde (de vraiment beaucoup de monde) et, comme pour le retournement de situation, j’étais complètement et totalement à côté de la plaque.
    J’ai vraiment adoré ce roman. C’est un vrai coup de cœur. Il n’y a rien qui m’ait déplu ou qui m’ait déçue dans ce livre. Dès que j’ai commencé, je n’ai plus pu le lâcher et arrivée vers la fin, j’ai carrément fait une quasi-nuit blanche pour le terminer.
    Et en plus, pour ne rien gâcher, il s’agit d’un one shot. C’est un détail que j’ai beaucoup apprécié car d’une part, je n’ai pas toujours envie de m’embarquer pour plusieurs tomes, et d’autre part, j’ai parfois l’impression que les auteurs ne sont plus capables de construire une histoire complète en plus ou moins 700 pages.
    J’ai donc été ravie que ce soit le cas ici !

     

    Un extrait : Inconfortablement installée sur son trône, Iris changea de position pour réarranger ses épais jupons. Coulant à flots à travers le plafond bombé, le soleil de midi illuminait le cadran doré placé juste en contrebas. Il était orné des armoiries de la nation de Quadara, avec des arêtes épaisses pour matérialiser les murs qui divisaient le pays. Au centre, un globe d’ambre réfléchissait la lumière, éclairant ainsi les inscriptions gravées dans le marbre de la salle des trônes. Elles rappelaient à chacune des reines, ainsi qu’à celles et ceux qui assistaient à une audience royale, les relations autorisées entre les quadrants, ainsi que les règles strictes auxquelles les reines devaient se conformer : les Lois des Reines. Alors que le territoire de Quadara demeurait divisé, les reines, elles, régnaient au sein de la même cour, leurs quatre trônes formant un cercle autour du cadran. Ensemble, mais séparées. Chacune d’entre elles faisait face à la section correspondant à son territoire. Le visiteur suivant d’Iris quitta le paravent qui isolait les reines du public. La souveraine jeta un coup d’œil à Marguerite, l’une de ses sœurs de règne, qui était assise à côté d’elle. Celle-ci haussa un sourcil, amusée, quand l’homme fit la révérence en s’inclinant si bas qu’il effleura presque le marbre poli à ses pieds. Il se tenait sur les armoiries d’Archia : une île à dominante agricole bordée de feuillages et de fleurs, avec un cerf au sommet d’une montagne, le tout cerclé par d’énergiques tourbillons dorés. Aujourd’hui âgée de trente ans, Iris n’avait pas revu Archia depuis douze ans. Mais aussi longtemps qu’elle vivrait, jamais elle n’oublierait l’air vif, les forêts profondes et les collines ondoyantes de sa terre natale. Même quand il se redressa, l’homme n’osa pas croiser le regard de la reine. Cela était dommage pour lui, parce qu’elle avait de très jolis yeux. — Ma Reine, commença-t-il d’une voix tremblante. Parfait, pensa Iris. Elle mettait un point d’honneur à ce qu’on la craigne – une quête chronophage, mais qui en valait la peine. Elle savait que son quadrant, Archia, pouvait être considéré comme le moins redoutable des quatre. Ses habitants, méfiants envers ce qui relevait des avancées technologiques, restaient en général dans leur coin, traversant rarement le détroit qui les séparait du continent. Les Archiens se concentraient sur le travail physique et sur un seul objectif : mener une existence qui, bien que modeste, pouvait être considérée comme une bonne vie.

     

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