Lecture terminée le : 02 avril 2020
Résumé : « Je m’appelle Lily, j’ai 18 ans et je fais partie de ces humains dotés de pouvoirs qu’on nomme les potentiels.
J’ai été transformée en chasseuse et j’ai dû quitter Lyon ainsi que mes amis et tous mes souvenirs d’enfance pour le centre d’entraînement créé par mon père.
Bienvenue à Brocéliande !
Tu parles...
Je n’ai pas le droit de sortir à cause de ce nécromancien qui me traque pour pouvoir renaître à travers moi. Heureusement, j’ai de nouveaux amis sur qui je peux compter, parce qu’entre mon père qui élude mes questions, et Max qui agit comme si je n’existais pas, je vais peut-être bien devenir folle. À moins que je ne finisse par tuer l’un de mes nouveaux professeurs...
Et je ne vous ai pas encore parlé de ce garçon qui hante mes rêves et dont je ne vois jamais le visage. Il m’appelle à l’aide, et je crois être la seule à pouvoir le retrouver.
La routine, quoi !
Je m’appelle Lily, et je suis une chasseuse. »
Auteur : Michèle Beck
Edition : Autoédité
Genre : Fantasy
Date de parution : 03 Avril 2020
Prix moyen : 15,90€
Mon avis : Sa mémoire effacée de toute traces de Matthew, Lily a rejoint le complexe d’entrainement de son père et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle est sur la défensive.
Elle semble ne pas adhérer à la logique des lieux qui veut qu’un bon surnat est un surnat mort.
J’avoue que pour le peu de cours qu’on nous dévoile, je partage les réserves de Lily (je dirais même que je me méfie un peu de toute cette clique).
En particulier, Luc me sort des yeux. J’y peux rien, c’est viscéral. Même quand il agit bien, il m’insupporte. Je n’ai aucune confiance en lui et, pour moi, il a sacrifié le bonheur de sa fille pour servir ses propres intérêts (enfin, du moins pour servir sa cause).
J’ai bien aimé que Lily ne se laisse pas faire. Elle ne rend pas la tâche facile à son père. Parfois, je l’aurais souhaité plus dure avec lui. Il le mérite ! (Oui je suis plus vindicative et rancunière que Lily !).
J’ai aussi beaucoup aimé la manière dont le subconscient de Lily tente de passer outre la modification de sa mémoire.
En alternance avec les chapitres de Lily, on a des chapitres consacré à Matthew, toujours à la recherche des gardiennes disparues.
De sacrées révélations sur les anges, et surtout les archanges, sont faites dans ce tome et j’ai hâte de voir ce que ces révélations vont donner dans le prochain tome.
Enfin, à chaque début de partie, on a une chapitre sur cette mystérieuse jeune femme du XIIème siècle. Comment est-elle liée à Lily et Matthew ? Dans ce tome, on commence à entrevoir des réponses…
L’histoire avance bien, les divers indices semés dans le tome précédent, et même dans ce tome, débouchent sur des révélations, voire sur de nouvelles questions.
La fin est atroce. Un tel sadisme de la part d’un auteur ne devrait pas être permis et devrait être puni par la loi !
Je peux vous dire que je l’ai maudite de s’arrêter là, à ce moment précis, nous laissant pleins d’interrogations et de doutes.
Et bien sûr, maintenant, je surveille de près l’arrivée du tome 3 !
Un extrait : Le claquement d’une porte me réveille en sursaut. Pendant un instant, je suis désorientée, puis je comprends. C’est ma nuit. Mon épreuve de la mise à mort.
Tout le monde attend avec impatience cet évènement. Pour un bon nombre d’entre nous, c’est la première rencontre avec un surnat. Le premier affrontement.
J’ai déjà eu affaire à un démon par le passé, avant mon arrivée au complexe, et même à un mort-vivant. On m’a demandé de garder ce dernier point pour moi. Je n’en parle donc pas. Cependant, tout est bien présent dans mon esprit. Les images, les sons, les odeurs. La souffrance de perdre mon meilleur ami, Charly.
Bien que tous les élèves du complexe se languissent de l’épreuve de la mise à mort, personne n’entre dans les détails. On ne sait pas comment ça se passe. Le seul fait établi est qu’au cours d’une nuit, on doit tuer une créature surnaturelle. Laquelle ? Certains disent que c’est la loterie. Je ne suis pas de cet avis, je pense que mon père les choisit en fonction de nos capacités.
Ce qui me surprend le plus c’est que personne ne s’inquiète d’avoir à tuer. Créatures surnaturelles ou pas, qui nous donne le droit de les supprimer ainsi ? À mon sens, c’est une exécution.
Allongée par terre, je me redresse et procède à l’inventaire des lieux. Une salle rectangulaire, avec une fenêtre donnant sur une autre pièce, et deux portes. Sur le sol taché par diverses substances — du sang de toute évidence, mais aussi le contenu de l’estomac des précédents candidats — je repère un poignard.
Au même instant, une des portes s’ouvre dans un grincement métallique et laisse entrer un homme. De grande taille, il semble confus. Sa respiration est rapide et bruyante. Un liquide, mélange de rouge et de noir, s’écoule de ses yeux.
Les cris de Max, de l’autre côté de la vitre, attirent mon attention. Le silence de mon père, qui se tient près de lui, est plus éloquent.
— Elle n’est pas prête à affronter un vampire !
Mon père reste statique. Je ne sais pas ce qui me vexe le plus : le manque de confiance accordé par Max, ou la désinvolture de Luc face à ma mort prochaine.