Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • [Livre] Petits meurtres entre voisins

    petits meurtres entre voisins.jpg

    Résumé : Karen et Michel ne regrettent pas d'avoir quitté la capitale pour le petit village où ils viennent de s'installer. En plus d'un rythme de vie apaisé, ils ont trouvé un cercle social des plus grisants : un groupe d'urbains convertis aux bienfaits de la campagne qui partagent comme eux le goût de la bonne chère, des boissons et de l'argent. Ensemble, ils fondent un club et passent leur vie les uns chez les autres.
    Subrepticement, pourtant, l'équilibre vacille. Un violent incendie éclate en pleine nuit chez un des couples, tuant le mari. Autour de cette mort brutale, les jalousies et les rancœurs commencent à affleurer : adultère, soupçons de malversations. Et lorsque, quelques jours plus tard, un autre membre se défenestre depuis une chambre d'hôtel, le doute s'installe pour de bon. Puis la peur. Puis l'angoisse : un assassin se cache-t-il parmi eux ?..


    Auteur : Saskia Noort

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2007

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Karen et Michel ont quitté la grande ville pour un petit village. Après deux ans assez isolée, Karen fait la connaissance d’une voisine, qui la présente à d’autres et un petit club de 5 couples se forme.

    L’histoire s’ouvre sur un drame : un incendie chez l’un de ces couples dont le mari ne ressortira pas vivant.

    A partir de là, on fait sans-cesse des allers-retours entre passé et présent, mais quand qu’aucune indication temporelle ne soit indiquée.
    C’est un peu déroutant, surtout au début. Après on apprend à repérer les indices qui situent le chapitre dans le temps, mais ça reste quand même assez agaçant de devoir être comme ça sans arrêt aux aguets.

    « L’amitié » qui unit ces couples est assez sordide. Tout n’est qu’apparence, argent, préjugés et hypocrisie.

    Le pire de tous étant probablement Simon qui exerce une sorte de fascination sur ses amis, d’autant plus qu’il a investi dans toutes leurs sociétés et les tient donc par l’argent.
    Karen est la seule à avoir encore un peu de conscience et de critique pour leur attitude mais cela ne l’empêche pas de continuer à les fréquenter le dégoût qu’ils lui inspirent parfois.

    Alors que la question se pose de savoir si l’incendie était accidentel ou volontaire, un autre drame survient.

    Ce qui m’a tué, c’est la façon dont leurs coucheries et leur argent est plus important que tout pour ce groupe qui va jusqu’à mentir à la police pour protéger leurs petites vies.

    On soupçonne la présence d’un meurtrier mais ce qui compte c’est de sauver les apparences ?
    Heureusement que Karen a un peu plus de cervelle que ça, même si elle est un peu seule contre tous (son propre mari préfère mentir de peur de perdre de l’argent).

    Franchement, ils mériteraient d’aller tous en taule. On ne peut quand même pas mentir à la police, pendant une enquête criminelle, sans aucune conséquence, si ?

    Ils sont tous si antipathiques, qu’ils en deviennent tout suspects.

    D’ailleurs, je les ai tous soupçonnés (avec des théories complètes et tout) sauf, bien évidemment, le coupable.

    Au final, on finit par douter du jugement de Karen, du notre, par se méfier de chaque piste que suggère l’auteur et par se retrouver complètement perdu (enfin, par « on » comprenez « moi »).

    J’ai vraiment apprécié ces retournements de situation, et cette fin que j’ai trouvée très satisfaisante.

    Ce n’est pas le meilleur thriller que j’ai lu (la faute à l’auteur, ou à la traduction ?), mais c’était néanmoins une bonne lecture.

     

    Un extrait : Michel me secoua doucement au beau milieu de la nuit pour me dire, dans un demi-sommeil, que le téléphone sonnait. Je poussai un gémissement et enfouis ma tête dans l’oreiller en espérant que cette sonnerie allait cesser, jusqu’au moment où je compris qu’un coup de téléphone à une heure pareille n’annonce généralement rien qui vaille. J’allumai ma lampe de chevet et jetai un coup d’œil sur le réveil. Trois heures. La sonnerie s’interrompit. Michel marmonna que nous pouvions nous rendormir. Sans doute un dérangé, une erreur, quelque chose de ce genre.

    Juste à ce moment-là, le téléphone se remit à sonner. Plus fort cette fois, plus insistant, comme une sirène. Le cœur de ma belle-mère a lâché ! Ma sœur vient de perdre son bébé ! Je bondis hors de mon lit et dévalai l’escalier en attrapant ma robe de chambre au passage, suivie de Michel, nu comme un ver. En bas, je mis la main sur l’appareil qui traînait sur le canapé et continuait à sonner rageusement. Mon cœur cognait fort. Je répondis en regardant Michel qui, les bras croisés sur la poitrine, tentait de se réchauffer.

    À l’autre bout du fil, j’entendis des cris et des grésillements. Un homme hurla « Patricia ! » d’une voix affolée. Je perçus des pas et une respiration haletante, le couinement aigu et étouffé de quelqu’un qui a du mal à respirer, puis une voix basse chuchotant :

    « Karen ! Désolée de vous réveiller…

    — Patricia ? Que se passe-t-il ?

    — … C’est affreux. Viens vite. La maison d’Evert et Babette est en feu… Il faut essayer de sauver ce qu’on peut… Tout le monde va venir ici. Je les ai tous prévenus.

    — Oh, mon Dieu !… » Michel me prit la main et me regarda d’un air interrogateur.

    « Evert et Babette… Les garçons… Ils vont bien ?

    — Luuk et Beau sont indemnes. Babette est blessée… On n’a pas encore trouvé Evert… »

    J’eus l’impression que tout se figeait : le temps, mon sang, mon cœur. Michel, paniqué, me demanda ce qui se passait. Où, mais où fallait-il donc aller ?

    « Il y a le feu chez Evert et Babette… »

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg