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  • [Livre] Contes pour faire peur

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    Résumé : Plusieurs fois récompensée pour ses ouvrages de science-fiction, Maura McHugh propose une nouvelle interprétation des contes de fées traditionnels sous leurs aspects les plus sombres.

    Ce recueil de contes revisités rassemble donc 20 histoires, certaines très célèbres, comme Blanche-Neige, Raiponce ou la Belle et la Bête, d'autres moins connues, mais tout aussi passionnantes. Pour peu que l'on aime les frissons et le suspense ! De sinistres personnages animés par de sombres desseins peuplent ces histoires qui font froid dans le dos. Impossible de lâcher ce livre avant d'en avoir refermé la dernière page. Âmes sensibles s'abstenir.


    Auteur : Maura McHugh

     

    Edition : Terres

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 11 octobre 2013

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis :Le point le plus positif de ce livre est la couverture et les illustrations intérieures. Elles sont vraiment magnifiques.

    En ce qui concerne les contes, je ne les ai pas trouvé effrayants, ni tellement plus conforme aux contes originaux en ce qui concerne Raiponce, La belle au bois dormant ou encore le petit chaperon rouge. Le conte de Blanche-Neige ne fait état que d’une seule tentative de meurtre sur les trois perpétrées, le petit chaperon rouge se termine plutôt bien pour ledit chaperon que le conte original, la fin de Raiponce est beaucoup plus rapide et beaucoup moins douloureuse, surtout pour ledit prince et enfin la fin de la Belle au bois dormant ressemble à un Disney (alors que le conte a une seconde partie assez horrible et que le vrai conte original est juste affreux).

    Rien de bien nouveau donc, concernant les contes bien connus de tous.

    En revanche, j’ai apprécié de découvrir des contes moins connus, comme « La flûte en os », « Les souliers rouges », « Molly Whupple (qui soit a été tiré du petit poucet, soit l’a inspiré), « May et l’elfe chevalier », « L’apprenti sorcier » (rendu célèbre par Mickey dans Fantasia), « l’ile aux squelette » (qui a été mon préféré), « La mort est ma marraine » ou encore « La punition du Yogi ».

    J’ai aussi bien aimé relire des contes bien connus, mais que j’avais déjà lu ou entendu au moins une fois comme « Les sept corbeaux » que je connaissais dans une version plus sombre, ou encore « Vassilissa la Belle » où l’on rencontre la terrible Baba Yaga.

    C’était agréable de découvrir ou de redécouvrir ces contes, mais je n’ai vraiment rien trouvé d’effrayant.

    Dommage que la fin de certains contes ait été édulcorée, comme celle de Raiponce, car elles étaient, à défaut d’être effrayante, bien plus sombres.

     

    Un extrait :  Aucun autre enfant ne naquît. La naissance de Blanche-Neige avait rendu les choses impossibles. Robert n'y accordait aucune importance, tant il adorait sa fille et la chérissait comme son héritière — lui enseignant même des choses qu'Annabel considérait inappropriées pour une fille. Il la gâtait, et Annabel se rendait compte qu'il détournait l'enfant de sa mère.
      Blanche-Neige ne voulait pas demeurer assise près d'Annabel à écouter des histoires d'amour courtois tandis que sa mère brossait ses cheveux noirs. Elle se trémoussait d'impatience et roulait des yeux tandis que la reine lui enseignait l'art chevaleresque et les bonnes manières. Elle se plaignait d'être obligée de porter des robes trop habillées ou des chaussures qui lui pinçaient les pieds. Elle aimait se précipiter dans les couloirs, ses beaux cheveux volant derrière elle, et livrer des combats imaginaires avec les bêtes sauvages représentées sur les tapisseries.

      Pire encore, son père prenait souvent part à ses exhibitions sauvages. Ils riaient tous deux d'un bon rire franc et naturel. Ils parlaient avec une franchise désarmante, même s'ils s'exprimaient parfois avec impulsivité ou avec une excessive dureté. Pourtant, tout le monde reconnaissait que Blanche-Neige avait hérité de la beauté de sa mère, et heureusement pas du nez crochu de son père.

      Au bout d'un certain temps, Annabel cessa d'essayer de partager avec sa fille ses centres d'intérêts. Elle se concentra sur son statut de bonne épouse et de reine respectable. Elle brodait avec ses servantes, faisait sécher des fleurs sauvages, présidait à la marche du palais et organisait des banquets pour les dignitaires en visite. Les talents d'Annabel pour organiser de fastueux bals étaient devenus légendaires, et tout le monde se pressait pour figurer parmi la liste des invités. Toujours vêtue de la plus belle robe, elle éclipsait toutes les autres femmes. Celles-ci auraient voulu être à sa place, et les hommes la désiraient. Annabel restait fidèle à Robert, mais avec une certaine distance, consciente qu'elle avait été supplantée dans son affection.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg