Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • [Livre] Mon amie Adèle

    mon amie adele.jpg

     

    Résumé : LOUISE

    Mère célibataire, elle est coincée dans un quotidien minuté. Un soir pourtant elle embrasse un homme dans un bar… sans savoir qu’il est son nouveau patron.

    DAVID

    Psychiatre renommé et dévoué à sa femme, il regrette ce baiser mais ne peut s’empêcher de tomber amoureux de son assistante.

    ADÈLE

    L’épouse de David semble n’avoir aucun défaut. Si ce n’est de vouloir à tout prix devenir l’amie de Louise... Fascinée par ce couple modèle, Louise se retrouve malgré elle piégée au coeur de leur mariage. Et peu à peu, elle commence à entrevoir des failles.

    David est-il l’homme qu’il prétend être ?

    Adèle, aussi vulnérable qu’elle y paraît ?

    Et par quel secret inavouable sont-ils liés l’un à l’autre ?


    Auteur : Sarah Pinborough

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 06 Mars 2019

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Dès le départ, on peut voir qu’on alterne entre les points de vue d’Adèle et de Louise. Les parties « Adèle » sont elles-mêmes séparées entre le présent et le passé (auteur de ses 18 ans, avant son mariage).

    Dès le départ également, on sent que quelque chose ne va pas chez David et Adèle.

    David est très clairement alcoolique, il a des sautes d’humeur et exerce un contrôle quasi-total sur son épouse : appel à heure fixe, médicaments qu’il prescrit lui-même, il ne lui laisse ni carte de crédit ni téléphone portable, a le contrôle total de la fortune de sa femme… Bref, il a le profil type du pervers narcissique.

    Adèle, de son côté, est étrange. Sa rencontre avec Louise est suspecte. Ca pourrait juste être une épouse malheureuse prise au piège dans un mariage intolérable mais son attitude met extrêmement mal à l’aise.

    Chacun des deux agit comme si c’était l’autre qui était instable, dangereux.
    Et Louise est prise entre le marteau et l’enclume.

    Qui croire ? A qui faire confiance ? Louise est asse vulnérable. Le père de son fils, son ex-mari, l’a trompée et elle ne fait plus confiance ni aux hommes, ni à elle-même.

    Elle aussi boit trop. Je ne sait pas trop si c’est pour tromper la solitude, ou dans l’espoir de mettre un terme à ses terreurs nocturnes.

    Ces terreurs nocturnes vont avoir une importance capitale dans l’histoire, d’une manière assez intrigante et qui franchi la frontière du surnaturel.
    Toutefois, je rassure ceux qui n’aiment pas l’introduction du surnaturel dans un thriller : ici ça passe sans problème.
    Je fais partie de ces personnes qui n’aiment pas ce mélange des genres, du moins quand on n’est pas prévenu à l’avance, et ça n’a absolument pas gêné ma lecture tant c’est bien intégré dans l’histoire.

    On peut se dire que ’histoire ne semble pas des plus originales et on voit venir le déroulement sans trop de difficulté, une fois qu’on a débroussaillé tout ça.
    Que tu crois !! Si j’ose dire…

    Alors que tout se déroulait comme je l’avais plus ou moins prévu, le tout prend un tour que je n’avais pas vraiment vu venir, même si, avec le recul, j’aurais du me méfier.

    Et c’est là que Sarah Pinsborough nous assène le second effet Kiss Kool !

    Cette fin ! Sérieusement je n’aurais jamais imaginé ça ! Il a presque fallu que je relise le dernier chapitre une seconde fois tellement cette fin m’a scotchée. Vraiment  s’il y a bien une chose que je n’attendais pas, c’était ça !

    Je comprends mieux pourquoi, sur la toile, fleuri le hashtag #findedingue.
    Franchement c’est mérité !

    Mais je vous préviens : la fin est perturbante. Parfaite, géniale, mais perturbante !

    Vous êtes avertis !

     

    Un extrait : J’ai encore de la terre sous les ongles quand David rentre enfin. Je la sens qui pique ma peau écorchée. Mon ventre se noue, mes nerfs se tendent alors que la porte se ferme. Pendant un moment, nous nous contentons de nous dévisager, chacun à un bout du long couloir de notre nouvelle et belle maison, séparés par une longue étendue de bois parfaitement verni, puis, titubant légèrement, il se dirige vers le salon. Je respire un grand coup et je le rejoins, tressaillant à chacun des chocs durs de mes talons sur le plancher. Je ne dois pas avoir peur. Il faut arranger ça. Que nous l’arrangions.

    — J’ai préparé le dîner, dis-je sans montrer mon angoisse. Un Stroganoff, c’est tout. Il tiendra jusqu’à demain si tu as déjà mangé.

    Il ne me regarde pas, scrutant nos étagères que les déménageurs ont remplies de livres sortis des cartons. Je m’efforce de ne pas penser à la durée de son absence. J’ai nettoyé le verre brisé, balayé et frotté le sol, avant de m’occuper du jardin. Toutes les traces de rage ont été effacées. Je me suis rincé la bouche après chaque verre de vin que j’ai bu quand il n’était pas là, il ne sentira rien. Il n’aime pas que je boive. Juste un verre ou deux quand nous sommes en société. C’est tout. Mais ce soir, je n’ai pas pu me retenir.

    J’ai pris une douche, sans réussir à enlever complètement la terre sous mes ongles, et j’ai enfilé une robe bleu pastel avec des chaussures à talons assorties. J’ai soigné mon maquillage. Plus de larmes, plus le moindre signe de dispute. Je veux que nous nous débarrassions de ça. C’est notre nouveau départ. Un autre commencement. Il le faut.

     

    adoré 5 étoiles.jpg