Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • [Livre] Elisabeta

    elisabeta.jpg

     

    Résumé : « ‘Le Cercle’ désigne une société secrète cachée dans les ombres de l’Histoire depuis ses balbutiements, et fédère le peuple immortel que les humains nomment ‘vampires‘. »
    En France, Saraï est une jeune immortelle assignée à résidence depuis toujours ou presque. Elle a été jugée pour avoir manifesté un pouvoir parapsychique interdit, un don qu’on lui a retiré avant de la marier de force et de la contraindre à ne jamais quitter sa maison.
    En Italie, Giovanna est une mortelle qui vit en compagnie d’un vampire, et dont elle est la seule source de sang. Elle non plus n’a pas eu le choix : née dans une famille proche du Cercle, elle a dû se soumettre à leur autorité et quitter sa petite vie toute tracée.
    Jusqu’à ce jour de novembre 2014, quand une éclipse solaire se produit. Le phénomène réveille le don endormi de Saraï. Giovanna, quant à elle, est agressée dans sa propre maison par un immortel, qui lui donne de force la vie éternelle. Depuis, le Cercle les menace de mort, car il ne tolère pas les écarts de ce genre.
    Grâce à son don, Saraï entend l’esprit d’une ancienne Reine immortelle, Elisabeta, dont l’âme est piégée à l’intérieur d’une poupée de porcelaine. Elisabeta a tout perdu : son pouvoir, son règne, son enfant et son amant. Réduite aujourd’hui à l’état de fantôme, elle accepte de venir en aide à Saraï qui veut se confronter au Cercle, quitte à le détruire.


    Auteur : Rozenn Illiano

     

    Edition : Oniro prods (autoédition)

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 01 Septembre 2017

     

    Prix moyen : 26€

     

    Mon avis : Même si je m’attache toujours au texte plus qu’à la couverture, il faut bien reconnaitre qu’il est rare qu’un livre autoédité soit pourvu d’une couverture d’une telle splendeur. Il faut saluer le travail de Xavier Collette qui en est l’auteur.
    Quant au texte, il est à la hauteur de la couverture. En lisant ce roman, on ne se douterait pas qu’il s’agit d’un livre autoédité (et on se demande ce que fabriquent les maisons d’éditions pour laisser passer une telle pépite, à moins que l’auteur ne les ai envoyé sur les roses). L’histoire est originale et quasiment dépourvue de coquille (une dizaine à tout casser, qui ne gênent pas la lecture, sur un total de 501p).
    Ici, si on a une histoire de vampires, on n’est pas dans une histoire à la Twilight ou Journal d’un vampire avec de gentils vampires tombant éperdument amoureux d’un(e) humain(e) et décidant, pour ses beaux yeux, de ne plus boire que du sang de porc ou à la rigueur, du sang en poche. Non. Ici les humains ne sont pas vraiment en odeur de sainteté et si on ne les massacre pas joyeusement dans les rues, c’est parce que les vampires ont douloureusement conscience du danger que représenterait pour eux la découverte par les humains de leur existence.
    La nation vampire était à l’origine une monarchie mais le pouvoir a été progressivement récupéré par les grands maîtres (sorte de ministres, un peu comme Pépin le Bref, maire du palais, qui a joyeusement usurpé le trône en virant Childéric III à la mode du « pousse-toi de là que j’m’y mette).
    Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les grands maîtres n’étaient pas à la botte du Vatican et ne prenaient pas lois sur lois liberticides et totalement injustifiées.
    Donc en fait, ce que l’on va suivre c’est tout simplement la préparation et la mise en place d’un coup d’Etat. Car tout est politique dans ce roman et tout ce qui se met en place a été pensé depuis des décennies, pour ne pas dire des siècles.
    La narration alterne entre Saraï et Giovanna, deux jeunes immortelles qui se sont attirées le courroux des grands maîtres bien malgré elles. Régulièrement, un intermède d’Elisabeta, la reine dont l’esprit est piégé dans une poupée, raconte des faits qui se sont passés entre 1680 et 1830 et qui ont une incidence directe sur l’histoire qui a lieu en 2015.
    La plume de Rozenn est vraiment addictive, elle est riche sans être ridiculement soutenue. J’ai vraiment beaucoup aimé son style.
    En général, je n’aime pas les fins alternatives mais là, on n’a pas une fin alternative qui prend la place de la fin. C’est comme si on vous disait : vous pouvez vous arrêter à la page 500. C’est une fin. Mais vous pouvez lire aussi la page 501. Elle s’inscrit dans la continuité de la page 500 mais change totalement la fin. C’était vraiment bien trouvé et il fallait le talent pour l’écrire comme ça.
    Au départ, je comptais lire un livre dans la journée et lire Elisabeta le soir à raison d’un ou deux chapitres par soir. Mais j’en ai été incapable. Une fois le roman commencé, je n’ai plus pu le poser jusqu’à l’avoir fini ! Un vrai coup de cœur !

     

    Un extrait : « Le cercle » désigne une société secrète cachée dans les ombres de l’Histoire depuis ses balbutiements, et fédère le peuple immortel que les humains nomment « vampires ».
    Le sens véritable du mot « cercle » est dévoyé depuis des siècles : il définissait autrefois le pouvoir du sang transmis d’un être à l’autre afin de perpétuer l’espèce éternelle. A présent, les immortels usent de ce terme pour désigner les leurs, la société vampirique en elle-même, ou parfois leurs gouvernants.

    Le sang ancestral et millénaire qui coule dans nos veines nous offre la vie éternelle, mais participe également à chacune des étapes de notre perpétuation : il conserve notre passé, protège notre présent, et prophétise notre avenir. Il agit ainsi tel un passeur, transmettant l’héritage de nos ancêtres aux générations futures. »

    Préambule aux chroniques du Cercle
    par Athanase le jeune

     

    coup de coeur.jpg