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  • [Livre] Un noël à New-York

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    Résumé
     : La fille de Thomas Pitt, Jemima, est l’héroïne de ce nouveau mystère de Noël dans le New York de 1904.
    Jemina Pitt, la fille du célèbre directeur de la Special Branch, a 23 ans durant l’hiver 1904. Elle décide d’accompagner sa jeune amie Delphinia Cardew à New York, sur le point de se marier avec l’aristocrate Brent Albright. Dans la haute société new-yorkaise, ce mariage est une grande affaire qui liera deux familles prodigieusement riches. Mais Jemina détecte une ombre mystérieuse planant sur la célébration. Maria, la mère de Delphinia, est absente de la fête et les Albright refusent de mentionner son nom. Et quand le frère du marié demande à Jemina de l’aider à retrouver Maria afin de prévenir un scandale, elle n’hésite pas à se lancer dans une enquête aussi inattendue que périlleuse.
    De Hell’s Kitchen à Central Park, Jemina devra trouver son chemin à travers les rues enneigées de New York, sans se douter qu’un danger mortel la menace.

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 novembre 2016

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Voici la dernière nouvelle de noël que j’ai lu dans le cadre de mon challenge d’hiver. Ici l’histoire s’inscrit dans l’univers Charlotte et Thomas Pitt, puisqu’on va suivre leur fille Jemina, âgée de 23 ans, qui va s’attirer quelques ennuis à New York.
    Venue accompagner une amie afin de lui servir de chaperon jusqu’à son mariage, Jemina fait montre de beaucoup plus de patience que je n’aurais pu. En effet, Delphinia, cette merdeuse de 19 ans qu’elle se doit de chaperonner dans son voyage d’Angleterre à New York, passe son temps à la rabaisser et à lui rappeler à quel point son père à elle est riche et combien Jemina devrait s’estimer heureuse de faire ce voyage tous frais payés.
    A peine arrivées, le frère ainé du fiancé entraîne Jemina à la recherche de la mère de la future mariée, afin d’éviter un scandale, cette dernière ayant abandonnée sa fille depuis 15 ans et risquant néanmoins de pointer son nez au mariage.
    Dès le départ on sent qu’il y a quelque chose derrière cet « abandon ». Le fils ainé, qui n’a donc pas eu vraiment de contact avec la mère de sa future belle-sœur, semble lui vouer une haine féroce si on en croit ses réactions à chaque fois que sa tante ose l’évoquer.
    Très vite lui et Jemina retrouvent la trace de la jeune femme et, quelque temps après, celle-ci est retrouvée morte.
    Tout semble accuser Jemina, mais personnellement, dès cet instant, j’ai su exactement ce qu’il en était.
    Heureusement pour Jemina, le policier en charge de l’affaire, Patrick Flannery, ne croit pas plus à sa culpabilité que les lecteurs et va tout faire pour l’aider à découvrir la vérité.
    Dans cette histoire, on est encore dans une sorte de lutte des classes. La lutte contre la ségrégation quand on parle de la mère de Delphinia, la lutte entre classe sociale dans l’enquête elle-même puisqu’on se trouve encore en présence de personne se croyant intouchables du fait de leur rang social et trouvant normal de faire accuser une personne moins bien née à leur place.
    Et côté cœur, je dirais simplement que Jemina semble bien parti pour marcher sur les traces de sa mère !

     

    Un extrait : Une dame âgée dans une tenue d’hiver splendide la dépassa, se retourna en la toisant d’un bref regard, puis la salua d’un signe de tête.

    — Bonjour, Miss Pitt, lança-t-elle avec froideur.

    Qu’elle sache son nom étonna Jemina, pas tout à fait certaine cependant qu’il faille le prendre pour un compliment. Elle réalisa soudain que la femme connaissait Phinnie, dont elle n’était que « la dame de compagnie ». Une étiquette qui n’avait rien de très flatteur.

    — Bonjour, Mrs. Weatherby ! répondit-elle en redressant le menton et en avançant sans attendre de voir si aurait pu s’engager une conversation.

    Elle alla rejoindre Phinnie dans sa cabine, l’une des plus luxueuses du bateau, qui, en plus de la chambre, comportait un salon de belle taille. La jeune fille était lovée dans l’un des fauteuils. Plus petite que Jemina, et légèrement plus ronde, elle avait de grands yeux sombres – c’était son principal atout – et d’épais cheveux quasiment noirs qui bouclaient de façon naturelle, ce que Jemina lui enviait. Les siens, d’un acajou étincelant, avaient des reflets roux qu’elle n’aimait pas. Sans compter qu’il fallait les encourager avec une extrême vigueur pour espérer obtenir la moindre ondulation !

    Phinnie leva les yeux en la voyant entrer. Elle venait de finir d’écrire dans son journal, qu’elle referma avec précaution avant de mettre en place le minuscule cadenas.

    — Je vais avoir envie de mémoriser ce moment, observa-t-elle en souriant. Je ne serai plus célibataire très longtemps. Je pourrais oublier quelle impression ça fait…

    — Je te le rappellerai, rétorqua Jemina en refermant la porte.

    Elle était contente de se retrouver au chaud. Le vent qui balayait l’océan avait quelque chose de cinglant.

    Phinnie haussa vaguement une épaule.

    — Oh, tu ne resteras peut-être pas toujours célibataire ! s’exclama-t-elle d’une voix enjouée. Tu devrais t’intéresser davantage au sujet… Tu n’as pas besoin d’avoir autant de fortune que moi pour trouver un bon parti.

    Non sans effort, Jemina ravala la réplique mordante qui lui vint aux lèvres à propos de ce qui convenait à chacun. Après tout, le père de Phinnie payait son billet, ainsi qu’il le lui avait déjà été rappelé à deux reprises.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg