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  • [Livre] Le pensionnat de Mlle Géraldine – T01 – Etiquette et espionnage

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    Résumé : Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête.

     

    Auteur : Gail Carriger

     

    Edition : Le livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 22 Avril 2015

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Le pensionnat de Mlle Géraldine est un préquel du protectorat de l’ombrelle. N’ayant pas lu ce dernier, je vais donc découvrir ces deux sagas dans l’ordre chronologique.
    Encore une fois, et c’est assez courant dans les romans jeunesses tendant vers la fantasy, l’héroïne, ainsi que sa principale acolyte, ont des noms à coucher dehors : Sophronia et Dimity. Les autres ont des noms plus conventionnels comme Geneviève, Monique ou Agatha.
    J’avoue que j’ai toujours eu du mal à comprendre l’usage de noms aussi extravagants, surtout lorsqu’ils sont couplés à des prénoms « normaux ». Je comprendrais plus ces choix si l’histoire se déroulait sur une autre planète ou dans une dystopie où tous les personnages auraient des noms inconnus chez nous, mais là, ça me donne l’impression d’être un effet de manche pour pointer un personnage, comme pour dire : vous voyez, c’est elle/lui l’héroïne/héros.

    Bon après, j’ai très vite mis ça de côté pour me plonger dans l’histoire.
    Sophronia est ce que l’on appelle une « recrue secrète ». D’après ce que j’ai compris, il s’agit d’une jeune fille ayant des dispositions mais n’ayant pas été inscrite dans le pensionnat en toute connaissance de cause.
    La jeune fille n’a pas la langue dans sa poche et considère les règlements comme d’aimables suggestions plutôt que comme des interdictions fermes. Ainsi elle visite, après l’extinction des feux, l’école d’une manière qui m’a rappelé les excursions nocturnes de Harry Potter.
    Parfois elle parait naïve car elle met du temps à comprendre ce que nous, lecteurs, comprenons très vite, à savoir que l’école n’a rien d’une école traditionnelle.
    Le mélange de mécaniques, d’inventions et d’étiquette victorienne, typique du steampunk, forme un ensemble décalé mais qui, curieusement, fonctionne bien, avec fluidité.
    D’après ce que j’ai pu lire dans les diverses critiques, le pensionnat de Mlle Géraldine présente des intrigues moins complexes que le protectorat de l’ombrelle. C’est donc une chance, pour moi qui ne suit pas une habituée de la Steampunk, de pouvoir me faire à cet étrange univers avant de plonger dans le « grand bain ».
    Dans ce tome, le complot, bien que présent, n’est pas plus que ça mis en avant, le récit s’attachant avant–tout à présenter les personnages et l’école.
    Il est à parier que les prochains tomes seront sans doute plus axés sur les mystères auxquels pourront être confrontées les apprenties espionnes !
    Et j’ai hâte de voir ça !

     

    Un extrait : La calèche était stupéfiante, pourvue du dernier cri en matière de toit ouvrant automatisé, de marchepied rétractable et de boîte à thé escamotable. C’était un véhicule de location, mais équipé comme un véhicule privé, avec des parois capitonnées de velours bleu nuit pour réduire le bruit et des couvertures frangées d’or pour parer au froid.

    Sophronia avait à peine eu le temps d’absorber tout cela avant que Mlle Géraldine ne tape au plafond de la poignée de son ombrelle et qu’ils ne démarrent avec une embardée.

    Plus saisissant que la décoration était le fait que cette calèche était déjà occupée – par deux autres élèves. Ils étaient apparemment restés assis là patiemment tout le temps où Mlle Géraldine prenait le thé et où Sophronia tombait du monte-plats et empaquetait tous ses biens matériels dans une malle.

    Directement en face d’elle était assise une jeune lady aux yeux brillants, à l’air plein d’allant, un peu plus jeune que Sophronia, avec une masse de cheveux couleur de miel et un visage rond de porcelaine. Elle portait une énorme broche en verre rouge et doré épinglée sur sa robe rouge vif. La combinaison des cheveux, des bijoux et de la robe lui donnait une allure tout à fait scandaleuse, comme si elle s’entraînait pour devenir une belle de nuit. Sophronia fut dûment impressionnée.

    « Oh, bonté divine ! » dit-elle à Sophronia, comme si l’apparition de celle-ci dans le véhicule était la chose la plus délicieuse qui lui était arrivée ce jour-là. Ce qui, dans la mesure où on l’avait laissée assise dans une calèche sans distraction ni divertissement, était peut-être bien le cas.

    « Comment allez-vous ? dit Sophronia.

    – Comment allez-vous ? N’est-ce pas une journée épatante ? Vraiment, tout à fait épatante. Moi, c’est Dimity. Comment vous appelez-vous ?

    – Sophronia.

    – C’est tout ?

    – Quoi, ce n’est pas assez ?

    – Oh, eh bien, je voulais dire, moi c’est Dimity Ann Plumleigh-Teignmott, en réalité, en entier.

    – Sophronia Angelina Temminnick.

    – Bon Dieu, on en a plein la bouche.

    – Vraiment ? J’imagine que oui. » Comme si Dimity Ann Plumleigh-Teignmott était un nom facile à prononcer. Sophronia détourna le regard de la fille pour examiner le dernier occupant de la calèche. Il était difficile de discerner quelle sorte de créature se cachait derrière le chapeau melon trop grand et le pardessus huilé. Mais, si on lui avait posé la question, elle aurait dit que c’était une espèce de garçon pas très propre. Il avait des lunettes très épaisses, des sourcils très froncés, et un énorme livre couvert de poussière accaparait la totalité de ses genoux et de son attention.

    « Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda-t-elle à la fille, plissant le nez.

    – Oh, ça ? C’est juste Pillover.

    – Et qu’est-ce qu’un pillover, chez vous ?

    – Mon petit frère.

    – Ah, je compatis. J’en ai moi-même plusieurs. Un sacré problème, les frères. » Sophronia hocha la tête, comprenant parfaitement le chapeau bizarre et le manteau.

     

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