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[Livre] Philtres et potions

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Résumé : Un délicieux cocktail de sorcellerie, de mystère et de glamour...

Loups garous, vampires et sorcières peuplent les univers de vos séries préférées.

Retrouvez-les dans neuf aventures signées par les maîtres du genre: Patricia Briggs, Jim Butcher, Rachel Caine, Karen Chance, P.N Elrod, Charlaine Harris, Faith Hunter, Caitlin Kittredge et Jenna Maclaine.

A consommer sans modération: tous les fans de bit-lit vont se régaler!

 

Auteur : Collectif

 

Edition : Milady

 

Genre : Bit Lit

 

Date de parution : 18 mars 2011

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Comme tout recueil de nouvelles, certaines m’ont plu plus que d’autres mais dans l’ensemble j’ai fait de belles découvertes. De toutes les histoires présentées, je ne connaissais que l’univers d’Alpha et Omega dont on suit deux des personnages secondaires et celui de Harry Dresden, dont je n’ai lu que les premiers tomes, les suivants n’ayant pas été traduit en français. Pour toutes les autres histoires, ce fut une découverte.
La première nouvelle : Loup d’aveugle, de Patricia Briggs, nous présente la rencontre entre le loup garou Tom et la sorcière Moïra, que ce qui lisent Alpha et Omega ont déjà rencontré. J’ai été contente de découvrir comment ces deux-là s’étaient rencontrés, mais je peux comprendre que la nouvelle ne présente guère d’intérêt pour ceux qui ne suivent pas la série.
Ensuite nous retrouvons Harry Dresden dans La dernière tournée, de Jim Butcher. L’humour habituel de Dresden fait mouche et je pense que, puisqu’on suit une enquête indépendante de la série, n’importe qui peut l’apprécier. J’ai trouvé que cette nouvelle donnait envie de lire la saga, et elle m’a fait encore plus regretter de ne pas pouvoir lire la suite.
Après avoir lu ces deux premières nouvelles, j’ai plongé dans l’inconnu avec des univers que je ne connais pas du tout, même si je connaissais parfois l’auteur au travers d’une autre saga.
Dans Cadavre exquis de Rachel Caine, on va suivre Molly, une nécromancienne qui doit ressusciter un homme pour la seconde fois ce qui lui pose quelques problèmes aussi bien déontologiques que personnels. J’ai bien aimé cette histoire, mais j’ai trouvé que ça allait un peu trop vite. J’aurais aimé que les choses soient plus développées. Disons que l’histoire aurait pu servir de base à un roman entier plus qu’à une nouvelle.
Dans Les jeux sont faits de Karen Chance dont je ne connais pas du tout les œuvres, j’ai beaucoup aimé le thème de l’histoire et les personnages. J’aurais préféré une nouvelle plus longue, qui prenne le temps de placer ses éléments car je l’ai trouvée assez mal construite au niveau du rythme.
L'oeil doré d'Hécate de Patricia N. Elrod, m’a vraiment beaucoup plu. J’aime le ton blasé du personnage principal de la saga dossier vampire qui est également à l’honneur dans cette nouvelle. Je pense que je jetterais un œil sur la saga à l’occasion, même si je n’ai vraiment pas besoin de m’enflammer pour une nouvelle série vu la taille de ma PAL !
Bacon de Charlaine Harris m’a moins convaincue. Elle met en scène vampires et loups garous mais je n’ai pas réussi à raccorder l’histoire à un univers, même si je suppose qu’on tournait autour de la communauté du sud puisqu’il était question de sheriff dans la hiérarchie vampire.

Dans La marque des morts de Faith Hunter l’histoire est racontée du point de vue de la sorcière Molly mais l’histoire reste quand même très centrée sur Jane Yellowrock, héroïne de la saga éponyme. J’ai bien aimé l’ambiance et le caractère des différents personnages. Mais j’ai trouvé que tout se résolvait trop vite.
La rouquine de Caitlin Kittredge ne m’a pas vraiment convaincue. Le vrai visage des différents personnages est prévisible, mais beaucoup d’éléments sont comme un cheveu tombé dans la soupe. On ne sait pas le pourquoi du comment, tout se règle de manière bien trop facile et rapide et la grande méchante de l’histoire n’est crédible que quelques minutes.

Enfin, Sombre péchés de Jenna Maclaine nous permet de découvrir une héroïne qu’on ne connait pas en France. Et c’est dommage car cette nouvelle m’a donné très envie d’en savoir plus sur Cin, cette sorcière qui, transformée en vampire, a conservé ses pouvoirs ce qui n’aurait pas dû advenir. Le rythme est un peu rapide et je reste sceptique quant aux interventions de la déesse mais j’aurais envie d’en savoir plus. Reste à espérer que l’auteur sera publiée en France un de ces jours !
Au final, ce livre a été une bonne lecture. Le format de nouvelles permet non seulement de découvrir la plume d’un auteur sans pour autant immédiatement se lancer dans une saga, mais aussi d’avoir des histoires plus courtes, idéales à lire quand on est fatigués mais qu’on veut terminer la journée sur un peu de lecture (pas de risque de : encore un chapitre et je dors…).

Un extrait : On sonna à la porte. C’était le problème, avec son métier. Trop de gens pensaient pouvoir venir lui rendre visite à n’importe quel moment. Même en plein milieu de la nuit, alors que ses horaires étaient clairement affichés sur sa porte et sur son site web.

Bien sûr, ouvrir la porte, ça la changerait de rester assise à ruminer dans le noir. Cela étant, son univers était toujours plongé dans l’obscurité. C’était la raison pour laquelle elle détestait autant les cauchemars : elle ne pouvait pas allumer la lumière au réveil. Et de tous ses cauchemars c’étaient les rêves prémonitoires qui étaient les pires. On sonna de nouveau.

Elle dormait – ou en tout cas, essayait de dormir – aux mêmes heures que la plupart des gens. Et elle s’efforçait de respecter des horaires de travail stricts. C’était quelque chose qu’elle n’hésitait pas à faire remarquer aux crétins qui venaient la réveiller en pleine nuit. Ceux-ci voulaient voir Glinda, la Bonne Sorcière du Sud, mais après minuit, ils se retrouvaient face à la Méchante Sorcière de l’Ouest et s’enfuyaient généralement à toute allure de peur d’être attaqués par des singes volants.

La personne qui se trouvait de l’autre côté de la porte n’avait aucun moyen de se douter à quel point elle lui était reconnaissante d’avoir interrompu le fil de ses pensées.

La sonnette se mit à retentir sur un rythme lancinant, un coup long, un coup court, un coup long, et elle se sentit soudain beaucoup moins reconnaissante. Au diable les singes volants, elle allait transformer cette personne, qui qu’elle soit, en grenouille. Elle chaussa vivement ses lunettes noires et traversa le hall d’entrée d’un pas déterminé. Dommage que la plupart des bons sorts de transmutation aient été perdus avec la famille Coranda au XVIIe siècle : les gens mal éduqués avaient bien besoin d’être transformés en grenouilles. Ou en cochons. Elle ouvrit brusquement la porte et frappa la main indélicate qui maltraitait la sonnette. Elle eut même le temps de dire « Arrêtez ça ! » avant que l’esprit du visiteur la frappe avec la force d’un coup physique. Son odorat lui apprit, avec un peu de retard, qu’il était couvert de sueur, comme s’il avait couru. Ses autres sens lui dirent qu’il était différent.

Non qu’elle aurait pu penser qu’il était humain. Contrairement à d’autres sorcières, elle ne faisait pas de publicité, et de ce fait n’avait que rarement des clients ordinaires. Il arrivait que des humains aient des problèmes qui perturbaient son sommeil, auquel cas elle leur lançait un sort pour qu’ils la retrouvent ; mais ceux-là, elle savait quand ils arrivaient.

— Madame Keller, gronda-t-il, j’ai besoin de vous parler.

Au moins avait-il arrêté de maltraiter la sonnette.

Elle haussa le sourcil jusqu’à ce qu’il apparaisse au-dessus de ses lunettes.

— Les gens bien éduqués viennent ici entre 8 et 19 heures, l’informa-t-elle. Un loup-garou, pensa-t-elle. S’il perdait vraiment son sang-froid, elle se retrouverait dans une situation délicate, mais il semblait plus désespéré qu’en colère… Encore qu’avec les loups, les deux états pouvaient se confondre à une vitesse remarquable.

— Quant aux malpolis, je les renvoie d’où ils viennent, poursuivit-elle.

— Demain matin, il sera probablement trop tard, répliqua-t-il, avant d’ajouter quelque chose qui la convainquit de continuer à l’écouter : C’est Alan Choo qui m’a donné votre adresse. Il m’a dit que vous étiez la seule personne assez courageuse pour les défier.

Elle envisagea de lui refermer la porte au nez : même un loup-garou ne pourrait traverser son portail si elle ne le voulait pas. Mais les défier, eux… Son cauchemar, ainsi que ceux des semaines précédentes, les concernait, lui, surtout. Et son instinct lui disait qu’il s’agissait de rêves prémonitoires et non de simples cauchemars. Le moment était enfin venu. Et non, décidément, elle ne lui était pas du tout reconnaissante.

 

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