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  • [Livre] Dans l'ombre de la clairière

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    Résumé : Entrée dans la police pour confondre et punir l’assassin de sa jeune sœur, Tracy Crosswhite consacre maintenant sa carrière à rendre justice aux familles et aux amis des victimes de crimes. Lorsque Jenny, une ancienne camarade de l'école de police, lui demande de l'aider à résoudre le pseudo-suicide d'une jeune lycéenne amérindienne, affaire trop vite classée quarante ans auparavant, elle accepte sans hésitation. En suivant la piste des indices recueillis par le père de Jenny, enquêteur à l'époque, Tracy fouille dans les souvenirs d'une petite ville, et y découvre d’obscurs secrets bien dissimulés au sein de la communauté. Tracy pourra-t-elle tenir la promesse faite à la famille de la jeune fille et découvrir la vérité ? Ou bien sera-t-elle la prochaine victime ?


    Auteur : Robert Dugoni

     

    Edition : Amazon Crossing

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 12 Septembre 2017

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : Dans ce tome, Tracy va mener deux enquêtes de front. La première lui tombe dessus de manière tout à fait classique : un homme a été abattu dans le dos. Son ex-femme a immédiatement avoué le crime, expliquant que l’homme, violent, frappé d’une injonction d’éloignement, s’en est pris à son fils après l’avoir elle-même frappée et qu’elle n’a pas eu d’autre choix que de l’abattre. L’affaire semble limpide. Mais plusieurs détails viennent mettre la puce à l’oreille des enquêteurs qui ne tardent pas à se dire que les apparences sont peut-être bien plus trompeuses qu’ils ne l’ont cru au premier abord.
    La seconde enquête, Tracy va devoir la mener sur son temps libre, son capitaine, Nolasco, toujours lui, ce rat, refusant de lui accorder du temps pour la mener. Ici, il s’agit d’une affaire datant de 40 ans. Une jeune fille indienne, disparue puis retrouvée au fond d’un fleuve est réputée s’être suicidée. Le shérif a toujours douté de cette théorie et à sa mort, sa fille demande à Tracy de regarder le dossier pour voir s’il y aurait matière à le rouvrir.
    On se concentre surtout sur cette seconde enquête qui est bien plus complexe qu’il n’y parait. D’abord la thèse du suicide, bien que facile, semble impossible à croire pour beaucoup de monde. Ensuite, les pistes, 40 ans après les faits, vont être plus que compliquées à suivre. Les témoins de l’époque ont oublié certaines choses, la famille ne veut pas de faux espoirs, les éventuels suspects semblent avoir beaucoup de choses à cacher.
    Dans ce tome, on retrouve la construction passé/présent qu’on avait pu voir dans le premier tome : on oscille ainsi entre 1976 et la première enquête et le présent, où Tracy essaie de faire parler des indices vieux de 40 ans.
    Les deux affaires dont est chargée Tracy ont une chose en commun : des apparences trompeuses.
    Contrairement aux tomes précédents, on sait assez vite l’identité des coupables, même s’il s’agit plus de la conviction de Tracy que d’un fait étayé par des preuves. Pour autant l’enquête ou plutôt les enquêtes restent passionnantes car tout ne s’arrête pas aux seuls noms des coupables.
    Si, dans le cas du meurtre de l’ex-mari, j’avais de sérieux doutes qui se sont révélés exacts, dans le cas de l’affaire classée, je ne pensais pas que les choses allaient si loin ! Quand on croit que les choses sont pliées, et bien non, il y a encore quelque chose ! J’adore ça quand même au moment de la résolution, on se rend compte que les choses sont plus complexes que prévu.
    Côté personnel, j’ai été assez satisfaite du tour que prend la relation entre Dan et Tracy. Pour une fois, je suis d’accord avec un auteur sur le déroulement de la vie personnelle des personnages.
    Il ne me reste qu’un tome à lire, j’espère que l’auteur va bientôt en sortir un autre parce que je vais vite être en manque de Tracy Crosswhite !

     

    Un extrait : Lorsque Tracy et Jenny s’étaient rencontrées à l’école de police, Jenny, âgée d’à peine vingt ans, était une jeune femme passionnée qui voulait marcher sur les traces de son père, mais n’avait que peu de chances de réussir son diplôme. Nostalgique de son foyer, submergée par la charge de travail, Jenny vivait dans une chambre de motel déprimante. Tracy avait insisté pour qu’elle emménage avec elle dans son appartement et se joigne à l’équipe d’entraînement et au groupe d’études de Tracy. Les performances de Jenny s’étaient améliorées de façon spectaculaire, et Tracy lui avait appris à tirer suffisamment bien pour réussir son examen de qualification.

    — Tu aurais trouvé ta voie. Tu as trouvé ta voie.

    Jenny s’appuya contre le bureau, de toute évidence émotionnellement vidée après deux longues journées.

    — Mon père va me manquer. Maria et Sofia ont elles aussi perdu un père, mais moi, j’ai perdu en même temps un mentor et un ami. Les premiers jours au bureau sans lui ont été durs.

    — Tu t’en sortiras très bien, Jenny.

    — Dan a l’air très bien. Tu penses que ça pourrait être le bon ?

    Tracy haussa les épaules.

    — J’aimerais le croire, mais l’année a été dingue. Au moins, il ne m’a pas larguée.

    — Tu plaisantes ? Il est amoureux de toi. Il est venu à l’enterrement du père d’une amie à toi qu’il n’avait jamais rencontrée. Ça s’appelle de l’amour.

    — J’espère, répondit-elle.

    Jenny contourna le bureau pour aller s’asseoir.

    — Écoute, je t’ai fait venir avec une arrière-pensée. J’espérais discuter de quelque chose. Je sais que le timing pourrait être meilleur, mais je me suis dit qu’il valait mieux le faire maintenant, sinon je risquais de ne jamais m’y résoudre.

    Elle tira d’un tiroir du bureau un dossier marron de quinze centimètres d’épaisseur, qu’elle posa sur le plateau.

    — Qu’est-ce que c’est ?

    — Une affaire classée, répondit Jenny avant de se reprendre : enfin, pas exactement. C’est compliqué. Il s’agit du premier cas sur lequel mon père soit intervenu lorsqu’il est devenu shérif adjoint. 1976. Je n’étais pas encore née, mais la plupart des gens qui ont grandi ici connaissent Kimi Kanasket.

    — Qui est-ce ?

    — Une élève du lycée local qui a disparu un soir en rentrant à pied chez elle. Mon père a répondu à l’appel.

     

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