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  • [Livre] L'ultime refuge

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    Résumé : Depuis qu’un inconnu lui envoie des photos inquiétantes sur lesquelles elle croit se reconnaître, Jo Hathaway vit en permanence dans la terreur. Une terreur qui monte encore d’un cran le jour où elle s’aperçoit que l’un des clichés ne la représente pas elle, mais sa mère, Annabelle, disparue vingt ans plus tôt sans laisser de traces… Peu après, la photo est subtilisée dans son appartement. Sans preuve à fournir à la police, et épuisée par la tension et la peur, Jo se réfugie alors dans la maison familiale, sur une île au large de la Géorgie. Là, espère-t-elle, elle sera en sécurité. Mais, dans ce lieu où flotte encore l’ombre d’Annabelle, le danger est partout. Et Jo pourrait bien avoir trouvé là son dernier refuge…

    Auteur : Nora Roberts

     

    Edition : Best Seller Harlequin

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 Juillet 2005

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’ai trouvé qu’on avait là un thriller psychologique prometteur. Le tueur cherche à bouleverser Jo Ellen en lui envoyant de nombreuses photos d’elle, au milieu desquelles il glisse des photos de sa mère avant de faire disparaitre ces dernières. Jo Ellen qui est restée traumatisée par l’abandon de la famille par sa mère 20 ans plus tôt, qui s’est coupé de sa famille, qui n’a quasiment aucune vie personnelle et ne vit réellement que pour son métier. Autant dire que, n’ayant personne à qui se confier, Jo Ellen sombre. Son arrivée sur l’île de son enfance ne pas guère arranger les choses. Déjà, on comprend très vite que le tueur l’a amenée très exactement où il voulait qu’elle soit, ensuite on ne peut pas dire que Jo Ellen soit aidée par sa famille (cela dit, elle ne leur dit rien non plus, mais on peut comprendre.) son frère ne pense qu’à maintenir l’affaire familiale à flot, sa petite sœur est rongée par la jalousie et a l’impression que la réussite de Jo Ellen l’empêche de réussir elle-même et la condamne à rester sur l’île, quant au père, il ne s’est pas remis du départ de sa femme et ne s’occupe de rien sauf de la sauvegarde de sa chère île. Au milieu de ça, Kate, la cousine qui a dû remplacer la mère essaie de réunir la famille et de les forcer à s’ouvrir les uns aux autres.
    Le problème que j’ai eu avec ce livre est que, dès que Nathan arrive et raconte son histoire, j’ai su qui était celui qui traquait Jo Ellen. J’avais même un énorme doute sur toute l’histoire. Mais j’ai quand même laissé le bénéfice du doute à Nora Roberts en me disant que, peut-être, il y aurait un coup de théâtre. Mais non, tout ce que j’avais soupçonné s’est réalisé. Je n’ai même pas eu à faire marcher mes petites cellules grises, comme dirait Poirot, et ça, c’est vraiment un truc qui me manque dans un thriller. Ça m’énerve quand l’auteur ne laisse pas la moindre chance au lecteur de démasquer le coupable, mais trouver trop vite est aussi très frustrant (sauf si tout l’intérêt du livre est la manière d’arrêter le coupable plus que son identité !).
    Pour finir, je dirais que j’ai bien aimé le côté reconstruction familiale du livre, mais que le côté thriller ne m’a pas interpellé, étant bien trop prévisible.

     

    Un extrait : Et maintenant, elle se retrouvait à son point de départ… Par excès de confiance et, surtout, de naïveté.
    « Bah ! Ce n’est que temporaire, se répéta-t-elle. Dans un peu moins d’un an, elle aurait vingt-cinq ans et entrerait en possession de son héritage – ou de ce qu’il en restait. Alors elle repartirait pour New York et, cette fois, se montrerait plus avisée, plus prudente. Elle prendrait une année sabbatique et, un beau jour, se retrouverait sur une scène, sous les feux des projecteurs, enivrée par la ferveur et l’admiration du public qui monteraient jusqu’à elle en vagues enthousiastes.
    Et elle serait enfin quelqu’un.
    Et pas seulement la plus jeune fille d’Annabelle.

    Elle apporta les dernières assiettes sales dans la cuisine tandis que Brian s’affairait déjà à remettre tout en ordre.
    Plus de vaisselle ni de poêles huileuses dans l’évier, plus de déchets ni de graisse sur le comptoir. Tout en sachant que c’était un geste stupide, Lexy posa une tasse encore remplie de café sur la pile d’assiettes propres. Le café se renversa et la tasse, déséquilibrée, alla se briser sur le carrelage.
    « Oups ! » fit-elle avec un sourire narquois.
    « On dirait que ça te fait plaisir de jouer à l’imbécile, Lex », remarqua froidement son frère. « Dans ce domaine, je dois dire que tu excelles.
    - Vraiment ? »
    Elle lâcha la pile d’assiettes qui se fracassa à son tour sur le sol. Des restes de nourriture et des éclats de porcelaine s’éparpillèrent à travers toute la cuisine. « Et ça ? fit-elle, c’est bien joué aussi ?
    - Bon Dieu, Lex ! Qu’est-ce que tu cherches à prouver ? Que tu es toujours aussi destructrice ? Tu crois peut-être qu’il y aura toujours quelqu’un derrière toi pour réparer tes conneries ? »
    Il bondit vers un placard et revint, armé d’un balai qu’il lui tendit.
    « Ramasse ça tout de suite ! »
    Elle regrettait déjà son geste impulsif mais, par pur entêtement, refusa d’obtempérer. « Fais-le toi-même. Après tout, ces précieuses assiettes sont les tiennes…
    - Tu vas obéir, sinon je t’assure que je vais te casser le balai sur le dos !

    - Essaie un peu, Bri ! »

    Elle se dressa, toute droite, pour l’affronter. Une petite voix intérieure lui soufflait qu’elle avait tort de se comporter ainsi, mais c’était plus fort qu’elle.
    « Oui, essaie ! cria-t-elle, et moi, je t’écorche vif ! J’ai ai archimarre d’être traitée comme une moins que rien. Cette maison m’appartient autant qu’à toi !
    - Eh bien ! Je vois que rien n’a décidément changé, ici… »
    Ils se retournèrent en même temps, leurs visages empourprés de colère. Jo se tenait sur le seuil de la pièce, deux valises posées à ses pieds, l’air épuisé.
    « J’ai su que j’étais à la maison rien qu’en entendant le fracas de la vaisselle et l’écho gracieux de vos voix… »
    Instantanément, Lexy changea d’expression. Abandonnant sa mauvaise humeur, elle glissa son bras sous celui de son frère, se serrant contre lui.
    « Regarde, Brian. Un autre enfant prodigue de retour. J’espère qu’il reste encore un peu de veau gras.
    - J’aimerais bien une tasse de café », dit Jo en refermant la porte derrière elle.


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