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  • [Film] La trilogie marseillaise: César

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    Titre original : César

     

    Réalisé par : Marcel Pagnol

     

    Date de sortie : 13 novembre 1936

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2h12

     

    Casting : Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Raimu, Orane Demazis, Andre Fouche, Robert Vattier, Paul Dullac, Milly Mathis, Alida Rouffe…

     

    Résumé : Fanny, abandonnée par Marius, épouse Panisse qui adopte Césariot, l’enfant de l’amour, et l’élève comme son fils. Aujourd’hui, Césariot est adulte et Panisse se meurt. Fanny révèle la vérité́ à son fils qui décide alors de partir à la recherche de Marius, son père…

     

    Mon avis : Si la narration des deux premiers films se suivait à la minute près, ici, on fait un bond de vingt ans.
    Césariot, le fils de Fanny et Marius, est entré à Polytechnique et ne sais absolument pas que Panisse n’est pas son père biologique. Le secret a été ben gardé, à la demande de Panisse lui-même, qui n’avait que cette exigence lors de son mariage avec Fanny : être le père incontesté de l’enfant.
    Mais le film commence sur une note triste. En effet, Panisse se meurt.

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    Alors bien sûr la situation est peut être dramatique, mais l’humour est toujours là : la discussion sur Dieu, la dispute entre le docteur et le curé, le moment des dernières paroles de Panisse (Avec César qui s’énerve : Qui est ce qui meurt ici ? C’est toi ou c’est lui ? Alors si c’est lui, laisse le parler !)…
    Mais voilà que le curé est très clair : pour aller au Paradis, Panisse doit dire toute la vérité à Césariot. Mais rien à faire, le vieux bonhomme refuse. D’abord il meurt, et ensuite, Fanny pourra dire la vérité au « petit ».

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    Ce troisième volet est celui que j’aime le moins. D’abord Charpin ne reste guère, puisqu’il meurt dès le début, même si on parle beaucoup de lui par la suite. Ensuite, André Fouche, qui interprète Césariot, est fade, sans consistance, un peu comme sa « mère » à l’écran, Orane Demazis. Le problème c’est que ces deux là sont au centre du film. Et qu’au lieu de l’élever, ils le descendent.

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    Heureusement qu’il y a Raimu et Pierre Fresnay pour relever l’ensemble.
    Césariot, même si on met de côté son interprète, n’est pas sympathique : il est arrogant, prompt au jugement. Il se permet des réflexions sur sa mère, des jugements de valeur sur ce qui lui est arrivé, alors que Panisse, premier concerné, n’y avait rien trouvé à redire.
    Même s’il a perdu l’accent à force de passer son temps à polytechnique (il ne devait pas être bien accroché son accent pour le perdre en seulement quelques années), il n’a rien de César ou de Panisse, rien de leur caractère truculent, à croire qu’il a été élevé chez les jésuites !
    J’ai en revanche beaucoup aimé la conversation qui a lieu entre Fanny, César, Césariot et Marius, dans laquelle Marius règle ses comptes (et il a de quoi dire, il faut bien l’admettre).
    Petite ovation pour la partie de carte, miroir de celle du premier film, où la chaise de Panisse reste vide et où César, Escartefigue et Mr Brun imaginent ce qu’il aurait joué.
    Même si ce film est celui que j’ai le moins aimé, on y trouve quand même de nombreuses scènes savoureuses et il clôt cette trilogie de manière très honorable.