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  • [Livre] L'ogre à poil(s)

     

    Je remercie les éditions sarbacane pour cette lecture

     

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    Résumé : Coup de tonnerre au foyer d’enfants : Yoan et Abdou apprennent que La Boule est en danger, comme tous les habitants de la forêt : ogres, loups, sorcières…
    Accompagnés de l’ogre, les deux copains partent à l’aventure pour éradiquer l’usine qui empoisonne la forêt.
    Abdou et Yoan, ils sont futés et courageux. N’empêche, ce coup-ci, la mission est drôlement périlleuse.
    Si ni les sorcières, ni les ogres, ni les loups, n’ont pu venir à bout des empoisonneurs, qui le pourrait ?
    Le dernier dragon peut-être ?

     

    Auteur : Marion Brunet

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Enfant

     

    Date de parution : 7 septembre 2016

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : N’ayant pas lu les premiers tomes des aventures de l’ogre, j’ai parfois eu des instants d’incompréhension, qui ont, heureusement été rapide, l’auteur rappelant les faits précédents, l’air de rien. Bon je ne sais toujours pas comment le pull vert moutarde est devenu un pull rose griotte, mais je n’ai pas dit mon dernier mot et dès que j’aurais lu les quelques (dizaines de) livres en attente qui défient les lois de la gravité sur ma table de chevet, je remédierais à ça ! Il m’a fallut aussi quelques pages pour comprendre que Linda et La boule n’étaient qu’une seule et même personne, mais ça, je ne sais pas si c’est parce que je n’ai pas lu les tomes précédents ou si je suis intérieurement profondément blonde.
    J’ai aussi remarqué quelques petites coquilles oubliées, qui ne gênent pas la lecture, mais qui disparaitront, je l’espère lors d’une prochaine réimpression (comme : « En on n’était plus en été », page 8 ; ou « et où j’ai raconté cette d’histoire du type », page 10…)
    Yoan et Abdou, nos deux petits héros, vivent dans un foyer et doivent partir en vacances en Ardèche avec ledit foyer, ce qui les enchante totalement (vous sentez l’ironie ?).
    Bon moi, perso, j’aime l’Ardèche : c’est la campagne, il y a des rivières (sans crocodiles, c’est important), des prairies, des bois, des chèvres (ben quoi, j’aime les chèvres), des marchés dans des petits villages et des jolies ballades à faire… Mais bon, j’admets que pour deux garçons remuants qui ont eu affaire à des ogres, des sorcières, des loups et j’en passe, ça peut être un peu trop calme et ordinaire comme lieu de vacances…
    Heureusement, le salut arrive sous la forme d’une crevette (non je n’ai pas fumé, l’auteur en revanche, c’est pas dit…).
    Et cette crevette vient leur annoncer qu’un danger plane sur la forêt et ses habitants.
    Heureusement, le même message a été délivré à l’ogre et à Janine (là par contre, je n’ai pas compris comment ils avaient rencontré ce personnage, mais ça ne gène pas la lecture) qui s’empressent de venir les chercher sous un faux prétexte (et là on voit que le foyer est super professionnel : vous êtes la grand-mère de Yoan ? Vous avez absolument aucune preuve de cela, vous n’êtes pas dans nos fichiers, mais pas de soucis, emmenez le, et son pote aussi puisque vous y tenez !... Oui je sais, sans ça, il n’y aurait pas d’histoire, mais j’aime chipoter).
    Et là, ils vont découvrir que la rivière est polluée par une usine et que tout le monde est malade : les ogres maigrissent, les loups perdent leurs poils, les sorcières leurs pouvoirs… bref, l’heure est grave.
    Oh il y a bien quelqu’un qui pourrait les aider… mais il est un peu… comment dire… il a mauvaise réputation…il n’aime pas trop les visites… il est un brin égoïste, rouspéteurs, mauvaise tête et pas franchement coopératif et surtout… il a tendance à carboniser sur place les gens avant qu’ils aient eu le temps d’en placer une… Oui, vous l’aurez compris, c’est bien un dragon qui est le seul espoir de la forêt. Et pas n’importe quel dragon, le dernier de son espèce !
    Yoan, Abdou, Janine, l’ogre, Linda, Belusine (une collègue sorcière de Linda), Crasmos (un copain ogre du frère ogre de l’ogre…ben quoi ?) et petit loup (est il nécessaire d’apporter une explication ?) sont volontaire pour aller demander de l’aide.
    Avec autant de caractères différents, on ne va pas s’ennuyer.
    Beaucoup d’humour et de références que les plus petits ne relèveront pas mais que leurs parents trouveront très drôles.
    A travers l’aventure de cette bande, Marion Brunet aborde l’air de rien le thème de la pollution, surtout celle faite par les grandes entreprises qui, pour des raisons de gros sous, vont au plus rapide, sans se soucier des conséquences. On en regretterait presque que la solution du dernier dragon ne soit pas applicable dans la vraie vie !
    Quand au titre de ce tome, on en comprendra la signification dans les derniers chapitres, ce qui fera bien rire tout le monde, personnages comme lecteurs !

    Un extrait : C’est ce soir là que tout à (re)commencé : mon copain Yoan croisait les bras, assis sur son lit, bien décidé à ne pas faire son sac.
    Moi j’avais commencé à remplir le mien, mais j’hésitais entre deux pulls (le wolverine marron et le wolverine jaune). Finalement, j’ai fourré les deux dans mon sac à dos, vu qu’on allait de toute façon se cailler, c’était couru d’avance : les séjours avec le foyer, c’est toujours dans des endroits où y’a de la campagne, des montagnes, et où même quand c’est l’été, il pleut. Et on était plus en été de toute façon, on était en octobre.
    « Ca va vous faire du bien, quelques jours au grand air », avait dit Fabrice, notre éducateur, quand il avait annoncé au groupe qu’on partait tous pour les vacances de la Toussaint. Au grand air, tu parles. Moi j’ai toujours préféré les petits airs, genre l’air malin ou l’air de rien.

    - J’y vais pas ! a annoncé Yoan
    - On n’a pas le choix, j’ai grogné.
    - C’est nul.
    - Je sais.
    - Ils pourraient nous emmener…je sais pas, moi, dans des endroits vraiment intéressants ? Au Far West par exemple, ou à San Francisco ? Visiter Alcatraz, voir des éléphants de mer, des indiens ? Un truc vraiment bien ?
    - On va où déjà ?
    Yoan a poussé un soupir monstrueux et s’est avachi sur son lit en rugissant la réponse :
    - Aaaardèèèèche…

    Ses cheveux ont fait comme une grosse étoile autour de sa tête : depuis quelques temps, Yoan, il se laisse pousser les cheveux. Et comme il est très frisé qu’il a beaucoup de cheveux, ça fait des sortes de dreadlocks. Son père est pas fan (mais en même temps il n’a pas grand-chose à dire, son père, vu qu’il le voit seulement le week-end). Le nouveau directeur du foyer non plus. Notre éducateur Fabrice, il ne dit rien, je crois que ça l’amuse, même s’il lui dit quand même de les laver de temps en temps. Moi j’aime bien, et puis de toute façon c’est mon copain ; il pourrait se faire des couettes que ce serait toujours mon copain.
    On devait partir le lendemain matin, en minibus.
    Bon, je vous cache pas que ça peut être marrant parfois, les vacances avec le foyer, et j’ai quelques souvenirs plutôt sympa, comme la fois om on faisait du camping et où j’ai raconté cette histoire du type qui se fait couper la tête dans la forêt alors Lola et Zoé ont hurlé et ça a réveillé Fabrice et…

    - Allez allez, les petits loups ! Brossage de dents et au lit. Vous devez tous avoir fini vos sacs !

    Yoan s’est redressé en entendant la voix de Fabrice, justement. Il a jeté ses habits en vrac au fond de son sac, et puis sa pile de comics par-dessus. On a fini par aller dans la salle de bains commune en traînant des pieds.
    On s’est rapprochés des robinets.
    On était les derniers, tous les autres étaient déjà au lit.
    Et c’est LA qu’il s’est passé ce truc incroyable qui a changé le cours de l’histoire, nous a fait repartir à l’aventure, et surtout… qui nous a évité de partir en séjour de vacances avec le foyer.

    Lorsque j’ai tourné le robinet, l’eau n’est pas sortie tout de suite. Une crevette s’est extirpée du robinet pour atterrir dans le lavabo.
    Oui, tu as bien lu : une crevette. Rose, avec une carapace brillante et des petits yeux noirs en tête d’épingle. Ca, déjà, au départ, c’était super bizarre, évidemment. Mais ce n’était pas le plus dingue. Ce qui nous a vraiment estomaqués, c’est qu’elle a levé vers nous ses antennes qui bougeaient doucement et qu’elle s’est mise… à parler.